En toute probabilité, des élections législatives et présidentielles seront programmées pour la fin de l?année 2010. Malheureusement, pour la classe politique haïtienne, les élections seront organisées par un CEP décrié et discrédité aux yeux de tous les acteurs politiques, de la société civile et d?autres organisations civiques. Le Président Préval qui fut impliqué dans d?autres élections dans le passé s?est toujours arrangé à maintenir un control quasi-total du CEP et à influencer les résultats. Ses interventions illégales dans l?appareil électoral ont toujours enlevé la crédibilité des élections et par implication, la légitimité des élus aux yeux du peuple haïtien. De telles actions ne peuvent qu?engendrer un climat d?instabilité et prévenir des investissements si nécessaires pour la croissance de l?économie haïtienne. Comment donc organiser des élections libres et honnêtes avec un Président qui n?a jamais hésité à modifier les résultats des élections à travers une main mise sur le CEP ?
Il faut lui enlever le control de l?appareil électoral en retournant à l?Article 289 de la Constitution. Pour ce faire, les acteurs politiques, la société civile et toutes autres organisations civiques doivent définir une position commune autour de ce projet et conditionner leur participation aux élections à un retour à l?Article 289. Nous sommes conscients que le Conseil Consultatif n?existe plus, mais il peut être remplacé par une autre institution ou la classe politique peut même laisser à l?Exécutif le soin de nommer 2 représentants. Mais ce qui est encore le plus important, ce sont les démarches simultanées des acteurs impliqués auprès de ces différentes institutions, identifiées par l?article 289, de choisir des personnalités indépendantes pour les représenter au sein du CEP. Nous devons devenir proactifs et cesser de demander au Président Préval de remplacer les membres du CEP sans proposer de solutions ; sinon, nous n?allons jamais retenir l?attention de la Communauté Internationale. Elle n?acceptera jamais de bouger en notre faveur que si nous présentons pas un front commun et proposons des solutions fiables. Cessons de demander la démission de Préval avant le 7 février et prenons le control du CEP.
La Communauté Internationale est préoccupée par un retard potentiel de la date des élections qu?un remaniement du CEP provoquerait. Techniquement il n?y a aucune justification pour cette préoccupation ; même si un changement dans la composition du CEP nous amène au milieu du mois de Juillet, de très bonnes élections sont toujours possible à la fin de l?année. Mes chers concitoyens, je vous exhorte à réfléchir sur ce projet et à définir dans le plus bref délai cette stratégie commune pour la sauvegarde de notre patrie.
Je prend la liberté de proposer des conseillers éventuels ; les noms importent peu mais le profil de ces individus dit tout sur ce que nous recherchons : Edouard Paultre, Christian Rousseau, Rosny Desroches, Leopold Berlanger, Jean Claude Bajeux, Michelle Oriol, Daniel Supplice, Gerard Gourgue, Louis Noisin. Et finalement, nous proposons Bernard Gousse comme Directeur Général éventuel.