Originally: LA PRIVATISATION DE L’ÉTAT

Finalement, nous commençons à voir, en attendant de les subir, les résultats des grandes man?uvres et des obscures tractations auxquelles le Président René Préval s’est dédié avec persistance et entêtement depuis son retour au pouvoir en 2006, pour un deuxième mandat présidentiel, il y a quatre ans et demi. Sa carrière politique qui se situait jusque là dans le sillage de celle de Jean-Bertrand Aristide, devenait quasi autonome après le départ pour l’exil de son alter ego.


 Non sans habileté, le deuxième mandat se situait sous l’égide d’une permanente conciliation, sous le charme d’une politique de séduction tous azimuts. Le président s’indignait des accusations d’autocrate ou de dictateur qu’on lui faisait : Moi, dictateur ! Quelle idée ! et dans cette protestation, il  jetait toute sa réputation de bohême cool et tranquille, étranger aux frasques et appétits de gouvernants sadiques et affamés de pouvoir, lui qui était sincèrement désireux de mener une vie simple et sans apparat.


Cependant l’air familier et débonnaire que prenaient Aristide et Préval lors de leurs premiers  mandats s’accompagnait assez souvent d’une certaine réticence à se soumettre aux prescriptions et limitations que la Constitution et les procédures du système républicain-démocratique leur imposaient. Ceci était particulièrement visible quand il s’agissait de questions monétaires ou quand il s’agissait de respecter les injonctions découlant du respect des droits des personnes, droits de nature ou droits acquis, imposant des limites aux volontés du chef d’Etat.


Il y a toujours eu sous toutes les latitudes une tradition de rois et de chefs, propriétaires de l’Etat, de ses richesses et de sa population dans un imaginaire illustré par les fastes de Louis XIV ou les folies de Mobutu. On sait ce qui advint des contrats de la Teleco avec des compagnies américaines, comme aussi des entreprises d’importation de riz, des pyramides déguisées en coopératives et du brouillard légal qui entoure l’existence et les comptes  d’une organisation comme la CNE (Commission Nationale d’Equipement  lourd), sans parler de nos aventures dans le domaine de l’électricité.


Tout cela avec, certes, un climat de bonne volonté, mais aussi, toujours, la tendance à une officielle clandestinité ( la soi-disant  « réserve »), la peur des contrôles, et les à-coups de l’avidité et des copinages où tout devient secret d’Etat. Dans la chaleur des affaires et de l’amitié, il est parfois difficile de s’arrêter pour marquer les frontières entre l’argent privé et l’argent de l’État.


Le mandat de 2006, qui héritait des grandes déceptions des deux ans de transition après le départ d’Aristide, s’ouvrit dans un climat de portes ouvertes et d’inclusion généralisée, du moins au niveau des apparences et des discours. L’idée était que vu la chute du pays qui continuait sans désemparer, il était inutile de s’établir dans l’opposition surtout qu’il s’agissait d’un dernier mandat qui ne pourrait pas continuer après le 7 février 2011 et, après 19 ans, arriverait le moment pour les populistes de passer la main. Le Palais redevint une maison fréquentable, où des commissions du Président doublaient en quelque sorte des institutions de l’Etat.


Cependant, face à la situation du pays, face aux désastres qui se succédaient, face à l’exode de la population à la recherche d’un mieux?être, on ne sentait aucun changement de rythme dans la gouvernance, aucun appel à la mobilisation, aucun plan pour le futur, aucun plan par exemple pour trouver des réchauds qui se substitueraient au charbon de bois. 150 camions continuaient chaque jour à fouiller le morne l’Hôpital.  Sur la pente du laisser-faire la lumière de l’espérance  diminue tous les jours dans un pays où les arbres auront disparu.
 
Aucune nomination d’ambassadeur ne révélait une volonté de rénover notre action à l’extérieur. La place du Président de la cour de Cassation restait vide et elle reste vacante jusqu’à maintenant, ce qui pratiquement bloque le fonctionnement du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et paralyse le fonctionnement de l’École de la Magistrature. Le président commença une campagne critiquant la Constitution qu’il avait juré de faire respecter et il jurait tous ses grands dieux qu’il lui fallait une autre constitution toute neuve. Bientôt il s’attaquait  au Conseil électoral et inventa une façon nouvelle de nommer les neuf membres pendant qu’il repoussait sine die la convocation des élections législatives et il passa son temps à nommer deux CEP.
 
Les deux dernières années se caractérisent pas un embrouillamini constitutionnel qui fera les délices des professeurs de droit pour les années à venir. La route est obstruée par des institutions paralysées. Dans ces micmacs  constitutionnels, la révision de la constitution ne pourrait se faire qu’en catastrophe et cela a déjà commencé comme le dénonce si bien le Dr Georges Michel dans sa brochure « La déclaration de révision est nulle». Le rapport de la commission pour la révision déposée en juin 2009 n’a été transmis pour la votation que le dernier jour de la session ordinaire en septembre 2009 dans une version différente de celle de la commission et le texte publié dans le Moniteur est différent de celui qui fut hâtivement voté par les Chambres !
Cette activité brouillonne et dangereuse contraste avec le soin qui est mis pour bloquer des secteurs du système de justice comme la lutte contre la corruption ou la lutte contre la détention préventive prolongée. De toute façon, toute révision de la Constitution représente à l’heure actuelle une opération aussi dangereuse que le transport d’un flacon de nitroglycérine. Entre temps la qualité des services de l’Etat continue à baisser, tandis que le système de justice est bloqué, ce qui rend vaine  toute tentative de combattre la corruption.
 
Les 35 secondes du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et les 217,000 morts ont donné à la tragédie quotidienne du pays une ampleur et une intensité qui a atteint la limite de l’impensable. Et pourtant quatre mois après il n’y a eu aucun changement dans le style nonchalant de la gouvernance et le silence des responsables de l’Etat. Face à la faillite, cette fois-ci placardée dans la presse du monde entier, chaque jour, depuis quatre mois, la seule accélération qu’on a détectée est la mobilisation de l’aide étrangère. Après dix ans de désastres naturels, nous n’avons pas encore appris comment distribuer avec efficience l’aide aux citoyennes et citoyens de ce pays.
 
Ce qui, au contraire, s’est révélé à tous et qui oblige tout le monde à ouvrir les yeux, c’est le grand dessein de ce mandat. Ce dessein se lit clairement dans l’entrecroisement des grandes man?uvres : détruire la constitution de 1987, gênante par les limites et contrôles qu’elle impose au pouvoir présidentiel et par l’importance qu’elle donne aux droits des personnes. Au contraire, les mesures prises dans la hâte et sous une pression honteuse de l’exécutif ne tendent qu’à préparer les moyens pour l’équipe au pouvoir de continuer le train-train quotidien indéfiniment, donc de se succéder à soi-même. Nap naje pou n rete !
 
Dix neuf ans à éviter les vraies décisions et les vraies batailles n’ont pas suffi à les fatiguer. L’eau est restée dangereuse. La faim quotidienne. Et le non-savoir dominant. Englués dans cette routine et cette faillite les gens du pouvoir ne pensent pas s’en aller. Périsse la colonie plutôt que notre pouvoir ! Pluralisme et alternance sont par eux des concepts ignorés auxquels on préfère le label rassurant de « stabilité». Qu’importent la pauvreté, les maladresses, l’ignorance crasse et l’illégalité cynique des procédures, inventées sur place, au fil des besoins. Et, curieusement, des encouragements  semblent venir d’ailleurs, pour saluer, sous nos tropiques, une création originale du génie politique haïtien, la privatisation de l’Etat.
 


Jean-Claude Bajeux
11 mai 2010

Originally: Note de Presse

CAMP PATRIOTIQUE POUR LE SAUVETAGE NATIONAL
 
Note de Presse
 
Le Camp Patriotique pour le Sauvetage National salut le courage des citoyens et citoyennes qui demandent le départ du pouvoir de l?équipe de Réné Préval. Le Peuple haïtien perd toute sa dignité avec l?équipe de Préval. Le président a dispatché le pays à une équipe de mafia internationale. En bon anarchiste, Monsieur Préval a réussi dans son entreprise de destruction de l?Etat Haïtien qu?il a commencé depuis 1996 avec la révocation des cadres les plus expérimentés de la fonction publique. La mobilisation contre le gouvernement de Préval doit se poursuivre jusqu?au retranchement de ces anarchistes et corrompus qui ont sacrifié la souveraineté et l?honneur la nation acquis au prix d’énorme sacrifices le premier janvier 1804.
 
Préval n?a aucune crédibilité pour organiser quoi ce soit dans le pays. Le Président discrédité est un irresponsable à tout point de vue. Le président Préval a choisi, au mépris des 500.000 cadavres du 12 janvier, d?enrichir sa clique en distribuant des contrats de gré à gré, en votant des lois contre l?intérêt du pays et en achetant des tantes polluantes au lieu de construire des hangars économiques viables et écologiquement acceptables pour garantir des abris provisoires sûrs à la population. La population doit mettre un terme à la politique d?appauvrissement et d?humiliation de René Préval. Le Président a maintenu la population dans l’indignité humaine.
 
Le départ de Préval est un impératif humanitaire et un devoir patriotique pour reconqérir l?honneur de la Nation.
 
                                  Guichard Doré

L’intervention d’un groupe de casques bleus à la faculté d’Ethnologie

Les étudiants ont dénoncé l’agression des casques bleus brésiliens de la Minustah. Des étudiants blessés ont été transportés vers un centre hospitalier explique un témoins dénonçant la brutalité des casques bleus.

Originally: Thèmes de l’Emission de la Semaine

Thèmes de l?Emission de la semaine 
Orlando le 21 mai, 2010
Actualités Politiques : Grandes Lignes



Nous devons constater et admettre que nous avons au pouvoir un gouvernement extrêmement contesté et un chef d?état très impopulaire. Un gouvernement faible d?un état en faillite qui est maintenu artificiellement au pouvoir par la présence d?une armée internationale onusienne. Un chef d?état qu?un mouvement politique aidé par les dirigeants de cette armée multinationale onusienne ont catapulté au pouvoir à l?encontre des prescrits de la constitution. Mais qui au pouvoir, malgré ses efforts, n?a pas su, ni n?a pas pu récupérer ce mouvement,  pour en faire sa base politique et ancrer son pouvoir. Ayant contribué à l?interpellation et à la censure de Jacques Edouard Alexis, incapable à la quatrième année de son second et dernier mandat, de se doter d?une base politique ou d?un parti politique qui lui soit propre, il a été forcé de se rabattre à nouveau sur le même model, la formation d?un autre mouvement politique, Unité, en corrompant des autorités élus et des dirigeants de partis impliqués dans son gouvernement. La corruption restant et demeurant l?unique moyen qu?utilise Préval pour opérer politiquement, ce gouvernement formé d?éléments disparates ne disposant, d?aucun programme, d?aucun plan directeur, d?aucune plateforme, est incapable de sortir le pays de son état de faillite. L?inefficacité et l?incompétence manifeste du gouvernement de Préval reste et demeure un carcan pour le pays, avant, pendant et après le cataclysme. On peut constater que dans le contexte post-séisme, que son gouvernement n?a jamais pu être en charge de la situation et encore moins assumer le leadership de la nation. C?est le président du pays voisin qui de fait organise et préside les réunions internationales importantes tenues en Dominicanie, sur la problématique haïtienne avant et après le cataclysme. Il vient de se procurer un nouveau proxy au sein de la CARICOM, l?ex-premier ministre de la Jamaïque, P.J. Patterson. On a été témoin d?un fait inédit et remarquable après le cataclysme. Le président français a promis de rembourser au président de la Dominicanie jusqu’à concurrence de 70 millions d?euros, les dépenses qu?il aurait faites pour le support d?Haïti. Mise à part la délégation de responsabilités aux leaders des pays voisins, on constate aussi dans les faits qu?il n?y a aucune phase de la reconstruction « the only game in town » qui relève directement de ce gouvernement. C?est une situation paradoxale, où on a un chef d?état démissionnaire dans les faits, mais qui en réalité s?accroche obstinément au pouvoir et préconise la continuité.


 


Les contestations qui s?expriment intensément depuis des temps à travers les médias tant en Haïti qu?en Diaspora et qui viennent de faire un saut qualitatif pour se transformer en en actions politiques, en manifestations à travers le pays, sont dues à une perte totale de confiance dans la capacité de Préval et de son gouvernement de faire des élections démocratiques. Après avoir confisqué manifestement les élections par fraude et irrégularité pendant 12 ans, d?avril 1997 à juin 2009. En 2010 à la fin de son ultime et dernier mandat présidentiel, Préval s?est octroyé à la fois les pleins pouvoirs et la prolongation de son mandat présidentiel. Voilà où Préval a franchi à la fois le seuil de non-retour et le seuil de tolérance d?un peuple, certes à bout de souffle et aux abois, mais pas abruti au point pour ne pas percevoir la menace et réagir au danger de la continuité.


 


On est certes convaincu du fait que pour se choisir de nouveaux dirigeants, changer de régime, opter pour la modernité, refonder l?Etat, les élections sont absolument incontournables. Mais il est aussi absolument impossible de convaincre un peuple qui a vu dans les faits ses espoirs et ses intérêts constamment piétinés et bafoués délibérément par un chef d?état,  de s?en remettre forcément à lui pour garantir son avenir en organisant des élections où l?alternance démocratique sera assurément réprimée par la fraude et l?irrégularité au profit de la continuité.


 


Il est évident que l?internationale ne peut pas s?opposer à une déclaration d?intention de faire des élections, un acte de souveraineté. Et pour les mêmes raisons, l?internationale peut-elle entreprendre de les gérer. Cependant s?abstenir de les financer ne constitue en aucun cas, un acte d?ingérence. N?y a-t-il pas des signes dont il faut en tenir compte ? Des 25 millions de dollars qui devaient financer les élections du 28 février 2010, Prévale n?en avait pas reçu un centime, jusqu?au 12 janvier 2010 à 4 : 55 heures PM. Madame Sarkozy, sans excuse, ni justification, a refusé de recevoir Madame Préval, au moment où Prévale a sollicité et reçu la prolongation de son mandat présidentiel. Le 18 mai 2010 aucun membre du corps diplomatique n?a assisté aux cérémonies à l?Arcahaie. Il y a-t-il encore une chance pour Prévale de se trouver cette fois-ci un complice ? Le 26 avril, Préval a sollicité du Brésil le financement des élections. Cette demande est restée jusqu’à présent sans réponse. Alors que le financement des élections soit jusqu’à présent aléatoire, n?est pas futile d?insister sur des élections avec un nouveau CEP ?


 


Il y a aussi ceux qui de bonne foi, persistent à croire qu?ils peuvent négocier le CEP avec un chef d?état qui détient et est prêt à exercer les pleins pouvoirs. Ceux qui pensent, qu?enlever le contrôle du CEP à Préval soit la solution euristique. Ils sous-estiment la prépondérance formidable et irrésistible de l?ensemble des atouts que possède et exerce Préval. L?omnipotence présidentielle, le contrôle de la caisse publique, le contrôle de la machine étatique et les pleins pouvoirs, dans un pays maintenu volontairement dans l?ignorance, dans la pauvreté, dans la corruption et sous la pression constante de l?internalisation de la peur. L?effet pendulaire allant d?un extrême à l?autre au sein du régime populiste, a forcé et maintenu le pays pendant 53 ans sous la férule asphyxiante et éreintante de gouvernements rétrogrades et répressifs. Toutes les élections qui ont eu lieu au cours de cette période, ont-elles vraiment offert la possibilité d?alternance démocratique ? N?ont-elles pas contribué intentionnellement au maintien du statu quo ? Celles du 7 février 2006, en particulier, après le renversement du régime lavalas, n?ont-elles pas contribué manifestement, pas au maintien du statu quo, mais pire au retour au statu quo ante ? Nonobstant les divisions a sein de lavalas, Préval n?a-t-il pas été en réalité le 1er premier ministre, le 2e et le 4e président du régime lavalas ? Quel secteur a voté pour son retour au pouvoir ?


 


Certes, si on a fait ce saut qualitatif pour passer de l?acte politique à l?action politique, d?expressions plus convaincantes, des manifestations populaires organisées à travers les grandes villes de la République, inclus la capitale. Si la raison fondamentale qui sous-tend cette mobilisation nationale, soit l?absence totale de confiance dans la capacité de Préval et de son gouvernement de faire des élections démocratiques, libres, honnêtes et crédibles qui offrent en vérité la possibilité d?alternance démocratique. Si pour des besoins de motivation à la participation d?un secteur, on y a introduit à tort ou à raison une obsession qui relève uniquement du culte de la personnalité. Ce supplément de motivation est en train de créer des difficultés quant à la cohésion et à l?unité du message et de la mobilisation. Certes, le culte de la personnalité comblant avantageusement la carence doctrinale et idéologique de ce secteur, il est néanmoins un handicape à l?unité de la cause fondamentale, le refus qu?il y ait encore en Haïti des élections organisées sous Préval ! L?unité et la cohésion du message, sont les éléments catalyseurs qui doivent faciliter l?émergence d?une mobilisation nationale unitaire ralliant tous les secteurs ! Dans ces circonstances où le danger est collectif, et affecte l?intérêt national ; Il ne peut y avoir d?intérêt de chapelle supplantant l?intérêt collectif ! Cela ne fait aucun sens !


 


C?est de fait la cohésion de l?expression et surtout du message lui-même qui reflétera la cohérence de cette mobilisation à vocation nationale. C?est alors et alors seulement que les leaders de la mobilisation nationale feront le saut qualitatif pour devenir des interlocuteurs valables dans le dialogue politique, par la clarté et la légitimité de la cause qu?ils défendent ! Il faut à tous prix enlever à Préval et à Bellerive le monopole du rôle d?interlocuteur national ! Si non, on demeure éternellement des contestateurs que l?on ignore, mais pas des interlocuteurs avec qui on maintient le dialogue ! On demeure éternellement des révoltés, mais pas des révolutionnaires ! On peut avoir des velléités, certes. Mais, il faut se rappeler qu?on ne se déclare pas révolutionnaire. On ne devient révolutionnaire qu?après avoir, dans les faits et en vérité, opéré le changement. Si non, on demeure des bavards sonores !


 

Originally: Le PSSN à New York : compte-rendu d?une participante

La réunion programmée pour la présentation du Plan Sstratégique de Sauvetage National (PSSN), sous le haut patronage de Radio Focus et Haiti Democracy Project, a eu lieu ce dimanche 16 mai 2010 à Doubletree Hotel JFK Airport à Queens, aux alentours de l?aéroport Kennedy. Près de 200 personnes ont assisté à la rencontre qui a donné lieu à des échanges citoyens cordiaux. 
D?abord, le Sénateur Boulos a ouvert la cérémonie. Il a introduit les présentateurs et en a profité pour présenter aux participants une contributrice directe du PSSN qui était dans l?assistance. Ensuite, le Professeur Rosny Desroches a présenté les grandes lignes du PSSN et a mis en relief les circonstances dans lesquelles ledit document a été conçu. Il a fait un long exposé sur les diverses composantes du Plan Stratégique de Sauvetage National.
L?historien Georges Michel a présenté les aspects constitutionnels du Plan Stratégique de Sauvetage National, particulièrement sur les axes stratégiques de la reforme législative et la double nationalité. Monsieur Michel a expliqué un détail très important sur la double nationalité en faisant comprendre à l?assistance que la loi haïtienne est basée sur celle de la France.  Comme Haïti, les lois Françaises n?acceptent pas la double nationalité mais acceptent le cumul de nationalité. Le même principe est aussi valable pour Haïti mais peu de gens le comprennent. Quant à Jean-Hervé Charles, il a fait son exposé sur le rôle de la diaspora dans le développement d?Haït. Et Mme Paul-Austin a présenté les défis d?une éducation de qualité en Haïti qui soit à la fois inclusive, participative répondant aux besoins de la population.
En fin, le Professeur Sauveur Pierre Etienne a dépeint la situation d?Haïti et a présenté le PSSN comme outil de modernisation d?Haïti.