Haïti : des catastrophes naturelles à la sécurité économique

Traduction francaise. HOPE II représente une énorme chance économique pour Haïti, qui se trouve dans une situation sans égale au monde, à savoir que le pays jouit de la garantie d?accès au marché américain pour les neuf prochaines années.

Originally: Deklarasyon Premye Senatè Nodwès la, Rudy Boulos !

Deklarasyon Premye Senatè Nodwès la, Rudy Boulos !


 1.         Madichon blayi sou peyi dayiti  tankou pichon.


Dyab ak kòn ak digdal move je parèy li yo  mare kòd lonbrit yo ak pouvwa a


pou souse san pèp Bondye a tankou moustik  k ap touye pitit nou yo.


Otorite  tiblès  ki pa  respekte volonte pèp la vle fè yon seleksyon malatyonn  pou yo kenbe pouvwa a avi tankou tout  lòt diktatè  ki pa t sispann bwè  san  pèp la depi senkant an.


Nou pa mande lanmò, nou mande lavi ak libète pou pitit pèp la  ka soti nan mizè labou ak grangou asid batri.



2.         Nou bezwen bay timoun nou yo manje diri, tandike yo vle ba yo gato labou.


Nou vle bay timoun manje pen, alòske Gran Manjè yo vle fè twou nan vant pitit nou yo.


Yo kenbe pri farin tèt nèg pou nou  ka vale  dezespwa.


Y ap kleronnen tout lajounen menm refren kanaval lanmò a, kòm kwa yo pa kapab fè san soti nan wòch. Poutan se de zantray pitit nou yo y ap fè san soti avèk taks sou taks.


Nou lapriyè yo, tanpri, ban nou yon ti soulajman!


Aba lamizè !


Nou pa mande mirak, nou mande lavi ak libète.


Se pèp ki bay pouwa, men yo kwè ke pouvwa  a se jaden papa yo te mouri kite pou yo. Menm si Papa yo ki  nan Ginen  poko mouri, yo vle antere tout vivan.


Pèp pa bay pouvwa pou madigra mal maske ka banboche !


Pèp bay pouwa pou ba li lavi.


Pouvwa gen mèt, se pa yon pitimi san gadò.


Pèp se sèl mèt pouvwa.  Lè ou pa respekte pouvwa pèp la, bra ou ap pran nan moulen.


Si w ap kouri tankou chwal ki fin fou ak pouvwa a, pèp la ap fin pa kenbe w kan menm nan kalfou jennen. Paske gran mesi chen pa ka lamizè.


Lè ou manje lajan pouwa ou genyen pou peye chango.


Ougan ba w pwen, men li pa voye w dòmi nan kafou.


Nou te ba w pouvwa pou soulaje  mizè pèp la.


Nou pa t ba w li pou ka voye monte ak bèl gengenn !


Pèp la gen pou l kase  ren ti kòk san mank !


 


 


3.              Y ap depanse lajan san konte  pou achte gwo machin pou yo mete pil lyon nan matla lòt bò dlo, nan gwo chato. Si  n ap dòmi nan site katon, nan labou ak dlo santi,  sa pa anpeche yo konstwi gwo kay milyonè nan Debisy ak Fisy.


Si nou pa kapab bay timoun yo manje, se pa pwòp  zantray pa yo k ap koupe ak asid batri. N ap priye pou delivrans Gran Mèt la !


 


Tranpri Gran Mèt, pote nou sou do w pou ede n janbe move pas dlo sa. N a fè rès wout la ak fòs ponyèt nou.


 


 


Jou va, Jou vyen !   Lasi nan je pa linèt !


 


Lè jou pral leve, se lè sa li fè nwa plis. Nou gen pou n wè solèy lavi kan menm. 


 


Kidonk nou di :


 


Fòk yo rache manyòk yo pou la mizè fini nan peyi Dayiti !


 


 


 


Premye Senatè Nodwès


Rudolph Henry Boulos


21 Mas 2009

Originally: Thèmes de l?Emission de la semaine


Si le carnaval a pu dans ces moments de défoulement soulager momentanément les pressions, les tourments et les frustrations des misères de la vie quotidienne, le choc du retour à la réalité, sera d?autant plus horrible, plus dur et plus insupportable, que l?on se demande, quand est-ce que ce peuple éreinté par les tortures de la pauvreté et de la misère, va-t-il atteindre enfin son seuil de tolérance ? Quand est-ce que cette maudite marmite qui bout depuis l?an dernier va-t-elle sauter ? Que peut-on espérer de plus de Prévale, après 8 ans de règne piètre, sans gloire et à mi-chemin de son dernier mandat ? La lueur que l?on perçoit au bout du tunnel, est-ce celle de la locomotive lavalassienne qui revient avec rage et violence, ou celle du lampion de LESPWA qui s?en va pour s?évanouir dans l?oubli comme un cauchemar ?


Préval n?échappe pas aux illusions que d?autres gouvernants avant lui ont nourries. Il est tenaillé par les mêmes hantises qui ont tourmenté tous ceux qui ont senti venir la fin de leur pouvoir personnel. Ils ont tous fait l?impossible pour le retenir. Cependant, grâce à la menace d?infiltration du communisme dans la Caraïbe par Castro, Duvalier a pu imposer la présidence à vie. N?en déplaise au duvaliéristes, le régime des Duvalier n?a duré 3 décennies que par la volonté des puissances de l?Ouest et non par une capacité intrinsèque de se maintenir au pouvoir. Les fusils M1, avec quoi Duvalier a imposé l?internalisation de la peur au peuple haïtien, d?où provenaient-ils ? D?ailleurs le trio Duvalier, Somoza et Marcos que Jeane Kirkpatrick dénommait ironiquement ses « sons of a bitch », n?ont-ils pas été jetés au rancart comme des linges sales, aussitôt que Ronald Reagan ait compris, qu?il n?avait plus rien à craindre des communistes, « the evil Empire » ?


Si la révolution bolivarienne veut faire du rétro, il est évident que nous ne sommes plus dans le contexte des années 60. Le mur de Berlin a été renversé, il y a 20 ans. La pression de la communauté internationale qui a investi 12 millions de dollars US pour organiser les élections du 19 avril 2009, c?est précisément pour éviter la possibilité d?un remplacement éventuel de la constitution pour garantir la présidence à vie. La communauté internationale n?est pas prête à cautionner un recul de 22 ans. Les Haïtiens ne sont pas prêt non plus à se faire leurrer à nouveau dans le même piège que Duvalier leur a tendu en 1964, il y a 45 ans. Si Evo Morales, Daniel Ortega et Hugo Chavez ont les moyens de leur politique et que leurs peuples veulent se laisser leurrer dans le piège de la présidence à vie, tant mieux pour eux. Mais pour nous Haïtiens qui en avons subi pendant 30 ans, elle gît dans un passé d?horreur et de deuil ! On a choisi de s?en émanciper en 1986 ! Nous en portons encore les cicatrices ! Et la mémoire de nos morts et les gémissements de nos torturés continuent à hanter nos nuits !


Dans le rapport adressé à Préval, par Claude Moïse et Cary Hector, sur la Constitution de 1987, il est recommandé à la page 83 ce qui suit :


Recommandations



Nous recommandons la création conjointe Exécutif / Parlement d?une Commission constitutionnelle d?experts, chargée de préparer le projet de révision à soumettre aux mandants dans un délai raisonnable, déterminé à partir de son chronogramme convenu d?opérations.



[?] Le rapport a identifié l?essentiel de ces problèmes au chapitre 5 mais il revient à la Commission de les compléter et de les articuler selon son jugement.[?]


Etes-vous convaincu du fait que cette commission qui vient d?être investie au palais national le 19 février 2009 par Préval, soit une commission constitutionnelle conjointe d?experts ? Avec cette mascarade, Préval pourra-t-il forcer le peuple haïtien à avaler cette couleuvre, le remplacement de la Constitution de 1987 ? J?en doute fort !



Ce qui surprend et inquiète aujourd?hui c?est l?annonce des visites séparées de 2 ex-présidents démocrates de Etats-Unis et du secrétaire général des Nation Unies, Carter, Clinton et Ban Ki-moon. Il est à remarquer que la présence de Clinton a été sollicitée par Ban Ki-moon. Ceux qui veulent interpréter ces visites comme un effort de rapprochement avec le gouvernement de Préval/Pierre-Louis, devraient se poser la question : Si ces visites constituent une politique de rapprochement, ne seraient-elles pas un revirement brusque, instantané à 180 degrés ? La visite de Prévale au début du mois à Washington n?a-t-elle pas été un fiasco des plus exécrables ? Cette question a constamment hanté le passage de Prévale à Washington, particulièrement dans toutes les institutions financières par où il est passé : Que pensez-vous du rapport de Paul Collier d?Oxford University ? C?est un rapport endossé par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Pourquoi a-t-on cette semaine fermé la porte au nez à Frantz Verrettes qui vient juste de contacter plusieurs agences gouvernementales américaines, pour solliciter une visite de consultation à Washington. On lui a dit de s?adresser à l?ambassadrice.


Ces visites de personnages politiques de haut niveau doivent avoir une raison politique. Ce ne sera pas pour faire des mamours à Préval dont la performance laisse beaucoup à désirer et qui s?oppose ouvertement au projet électoral financé par la communauté internationale à raison de 12 millions de dollars US. Ne pensez-vous pas que le rapport de Paul Collier fera l?objet de la conversation ? Pourquoi le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a jugé bon de se faire accompagner par Clinton ? Il y a-t-il des réticences qu?il perçoit et qu?il veut surmonter ? Pensez-vous que la communauté internationale se laissera faire, sans mot dire, alors qu?elle a sur le territoire, 9000 paires de bottes ? La présence de Ban Ki-moon et de Clinton est significative dans ces circonstances ! Dans ces circonstances, le maintien de Préval au pouvoir peut-il être au centre des préoccupations de la communauté internationale ? Absolument pas !


Les doutes qui planent au sujet des élections du 19 avril 2009, varient selon les perceptions, les opinions, les intérêts et les indices : Elles n?auront pas lieu. Elles seront contestées. Ou les pouvoirs de certains élus ne seront pas validés au Sénat etc. Ces pronostics pessimistes inquiètent et deviennent la priorité de la communauté internationale. On a eu les mêmes difficultés après la démission de l?ambassadeur Timothy Carney, qui avait dénoncé le comportement inadéquat et inacceptable des délégations du Congrès américain et du gouvernement de Clinton envers celui d?Haïti. Ceci a provoqué une réforme dans le bureau d?Haïti au Département d?état. Et nous avons vu Valenzula et Steinberg venir en trombe en Haïti, donner formellement l?ordre à Aristide et à Préval, qui était alors président, de faire les élections législatives et présidentielles séparément. De faite ces élections ont eu lieu respectivement, le 21 mai 2000 et le 26 novembre 2000.


Avec la création de la commission constitutionnelle, on peut percevoir clairement les intentions de Préval de man?uvrer pour se distancer et se disculper de toute responsabilité envers toutes propositions controversées. Qu?est-ce que la commission va-t-elle recommander dans ce cas, le remplacement ou l?amendement de la Constitution de 1987 ? Quels types d?amendement serviront les intérêts de Préval ? Que convoite-il ? Voilà le hic ! Mais si, selon les opinions de différents secteurs proches de l?Exécutif et même d?autorités législatives, s?exprimant sur la probabilité des élections du 19 avril 2009, ils sont unanime sur la notion qu?elles n?auront pas lieu. Comment logiquement l?Exécutif pourrait-il soumettre des amendements à un parlement, dont il a intentionnellement amputé le Sénat de sa majorité de 2/3 ? La proposition d?amendements venant de l?Exécutif présuppose que les deux chambres du parlement remplissent les conditions requises qui les mettent en mesure d?en faire la déclaration. Sans le succès des élections prévues pour le 19 avril 2009, la probabilité d?amendement existe-t-elle ?


Un autre aspect de la question, Fanmi lavalas n?a-t-il pas participé aux élections de 2006 ? Ses candidats avait-ils reçu lors de ces élections un mandat d?Aristide ? Quelle est la différence dans les critères d?acceptation de candidature entre la loi électorale de 2005 et celle de 2008 ? S?il y en a, l?a-t-on insérée à dessin ? Certes, le parti fanmi lavalas est en crise de leadership. Mais cette crise ne date pas d?hier. La situation de crise a été mise en exergue depuis l?annonce de la campagne électorale en 2005. Sachant qu?Aristide au risque de provoquer un schisme au sein de son parti, n?aurait pas pu délivrer un mandat à certains secteurs du parti à l?exclusion des autres qui s?en réclament. Pourquoi à bref délai, le CEP a-t-il exigé ce mandat qu?il savait être impossible d?obtenir ? L?intention de cette exigence, n?était-elle pas pour mettre Aristide en échec et mat, et par ce biais exploiter la réaction violente lavalassienne pour provoquer un fiasco qui fera obstacle au succès des élections sénatoriales du 19 avril 2009 ? Voilà autant de questions qui soulèvent des suspicions de mauvaises intentions et de provocations de la part de Préval.


Une autre dimension à ce problème, il y a des sénateurs qui en prévision du faite que certains élus peuvent être des criminels notoires, ils se préparent à récuser la validation de leurs pouvoirs. Cela explique aussi pourquoi les candidatures de certains criminels notoires ont été intentionnellement acceptées à l?inscription. Comme l?a prédit le sénateur porte-parole officieux de Préval à l?émission de Raymond Laurent Samedi Midi de la radio CKUT au Canada : « Ces élections d?une manière ou d?une autre, elles n?auront pas lieu, ou, si elles ont lieu, elles seront inéluctablement contestées ! »


La question est de savoir, est-ce que la communauté internationale acceptera-t-elle tout bonnement à donner dans le panneau, et à se faire rouler dans de la farine ?