Originally: Thèmes de l?Emission de la semaine

Il y a de ces moments de crise, qui ont des conséquences graves, affectant négativement non seulement la nation toute entière, mais aussi les intérêts de son propre entourage, surtout quand ces crises sont provoqués aux plus hauts sommets de l?Etat, par le chef d?état lui-même, pour satisfaire ses intérêts personnels et pour supporter son obsession d?omnipotence présidentielle, En observant le régime prévalien, surtout durant cette période de tension, là où les jeux forcent certains acteurs inquiétés à couper. Défendant agressivement leurs intérêts, par la persuasion et par l?incitation, créant ainsi des caisses de résonance dans différents secteurs pour amplifier l?effet de leurs efforts. Même quand on veut croire, que les choses se font au petit bonheur. Qu?avec ce régime on est en plein dans l?improvisation, dans la spontanéité et dans l?initiative personnelle. Force est de constater, que l?action de ces acteurs se situe dans le cadre d?un model, avec ses normes et ses constantes. Cependant il faut aussi reconnaître que ce model n?est pas statique. Sa malléabilité lui permet de s?accommoder aux exigences conjoncturelles, aussi bien qu?aux besoins et à la personnalité des acteurs, sans perdre de sa constance. Rien n?est laissé au hasard ni à l?improvisation.


 


Depuis l?indépendance, les deux constantes les plus importantes sont :


 


-La présence au tour du pouvoir d?un oligopole imposant la prépondérance d?intérêts personnels sur ceux de la nation.


-La confiscation du mécanisme étatique pour la pérennisation du pouvoir personnel.    


 


Bien sûr, il y en a d?autres. Mais, ce que nous constatons aujourd?hui qui remplit l?avant-scène politique, est l?effet de l?effort des membres de cet oligopole qui sont entrain de foncer pour protéger leurs intérêts politiques et pécuniaires. Dans cette levée de boucliers, qui n?est pas monolithique, mais multisectorielle, tous les secteurs qui y ont participé, et qui continuent à participer, à l?exception de l?oligopole, n?ont fait que réagir postérieurement à la désignation du premier ministre. Il ne s?agit ni de leur volonté, ni de leur choix, ni de leur décision dans ce processus. Ils n?ont rien à voir, non plus avec les intérêts réels qui sous-tendent et ont forcé ce choix. Leurs réactions ont été incontestablement spontanées, soit par amitié, sympathie, loyauté, affinité doctrinale et idéologique.


 


Les membres de l?oligopole conscient du fait que Préval a toujours à sa disposition, l?option de se choisir un autre postulant pour la primature, en cas d?échec. Ils réalisent, que s?il l?exerce, mais cette fois-ci en dehors de leur clan, l?effondrement automatique de tous leurs privilèges et de toutes leurs prérogative politiques et économiques, est inévitable. Leur problème est que Préval ayant toujours la possibilité d?exercer cette option, ne partage pas leurs inquiétudes. Ils ont eux-mêmes le dos au mur. Mai pas Préval. La notion cynique du « nager pou sôti ! » voilà ce qui fait l?objet de leurs inquiétudes et de leurs préoccupations. Il y aura toujours un oligopole autour du pouvoir, mais pas le leur.


 


La confirmation par la chambre basse, ne garantit pas nécessairement celle du Sénat. Bien que ce soit le groupe des 16 sénateurs, qui ont infligé le vote de censure à Alexis et à l?ensemble des ministres formant son gouvernement, il ne s?agit pas de question de compétence, mais d?intérêts de partis qui veulent rester titulaires de postes ministériels qu?ils occupent maintenant. Il y a des sénateurs qui ne le cachent pas. Ils ne veulent pas que leurs ministres soient remplacés par des technocrates. Ils l?ont crié haut et fort à la radio. A la réunion de jeudi dernier entre des sénateurs Préval et le premier ministre désigné, il ne faut pas sous-estimer les possibilités d?un marché de dupe.


 


Ce qui soulage en quelque sorte, les inquiétudes et les préoccupations des membres de l?oligopole, est l?astuce que eux et Préval veulent utiliser pour circonvenir les pressions et les exigences des partis et regroupements politiques à vouloir partager coûte que coûte le pouvoir exécutif. Préval ne voulant plus d?un gouvernement de coalition et les membres de l?oligopole voulant protéger leurs intérêts, se proposent, après la confirmation du Sénat, d?installer le premier ministre désigné immédiatement à la primature pour préparer sa politique générale et la formation de son cabinet ministériel. Mais avec la nuance, qu?ils vont faire traîner ce processus aussi longtemps que possible, maintenant le même cadre ministériel. Préval se réservant à la longue l?option de remplacer ces ministres graduellement. L?un des membres de l?oligopole eu à dire : « Li confirmé premier ministre. Li premier ministre nette !»


 


Si la priorité pour les parlementaires, est de maintenir à tout prix, pour leurs partis, des postes ministériels en dépit de l?échec évident de la coalition. La priorité pour Préval n?est ni l?efficacité de sa gouvernance, ni l?état exécrable de la nation, ni le sort des plus vulnérables, ni la misère des plus démunis, ni le patrimoine qu?il va léguer. Loin de là. Le contrôle de tous les postes électifs par le biais des élections de novembre 2009, est sa fixation. Il est obsédé par la pérennisation du régime prévalien. Désigner son successeur et s?assurer de sa victoire à l?urne en novembre 2010, voilà ce qui importe pour Préval. S?il réussit ce tour de force, l?élève aura dépassé son maître, qui a été renversé et chassé du pouvoir, pas une fois, mais en deux fois, en provoquant en moins d?une décade, deux occupations militaires.


 


Subrepticement Préval est entrain de fomenter un plan machiavélique pour apaiser les inquiétudes de la communauté internationale concernant la caducité d?un tiers du Sénat, en lui faisant avaler une couleuvre et, en augmentant substantiellement son contrôle de la chambre haute. Il se prépare à faire une fuite en avant, en exploitant cette période d?impunité qui va jusqu?au 4 novembre, les élections présidentielles américaines, précipitant une sélection en lieu et place d?élections pour renouveler le tiers du Sénat, plus les sièges de 2 sénateurs, un décédé et l?autre radié. Il aura en total, à partir de cette sélection, 12 sénateurs à lui. Le calcul est que cette man?uvre lui garantira automatiquement le contrôle des 2 tiers du Sénat, soit 20 sénateurs, en ajoutant les 8 autres siégeant de LESPWA. Maintenant, gare aux sénateurs qui ont, des « zannos caille orfèvre » ! Préval ayant le contrôle de 2/3 du Sénat, s?engagera rapidement dans une campagne de diabolisation pour nettoyer les écuries d?Augias. 


 


Le pays peut crever ! Cela importe peu à Prévale, aux législateurs et aux membres de l?oligopole. Protégés de toute façon par le maintien du statu quo, la politique du « the devil you know», la présidence, la législature et l?oligopole sont en train de tirer sur le drap, chacun de son coté. Préval  augmentant l?omnipotence de son pouvoir présidentiel, la législature et l?oligopole protégeant leur beurre, du bec et des ongles. Entre-temps, la barque continue à voguer à la dérive dans cet ouragan cauchemardesque, de souffrance, de maladie, de misère, et de pauvreté. Qui d?entre eux, se soucie du bien commun, qui d?entre eux, défend les intérêts de la nation et de l?Etat ?

René Préval aura-t-il le courage d?agir contre son frère jumeau?

En juillet 2006, trois mois après l?accession de René Préval à la présidence, le gouvernement haïtien avait ordonné de retirer la plainte pour vol de millions de dollars déposée aux États-Unis contre Aristide.

Originally: Jim Courter, un «associé» de l?ex-président Aristide et un proche de John McCain condamné à verser une amende de 1,3 millions de dollars

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L?implication d’Aristide et d?un haut cadre du parti républicain dans des détournements de fonds publics. Plusieurs millions de dollars auraient été ainsi détournés et versés sur un compte privé d’Aristide dans les Iles Turcs and Caicos.

Time Wasted on Prime Ministers Also Préval’s Fault

He’s also taken his time naming them. Took thirty days to name Eric Pierre. Spending more time now on someone else with a problem. Didn’t he know it would be a problem? Running a country is not the same as running a bakery.