Presentation du Senateur de la Republique, l?Honorable Senateur du Nord Est,
Mr. Rudolph H. Boulos au Brookings Institution de Washington, DC le 30 Mars 2007
Traduction francaise. English


29 mars 1987, Vingt ans apres,le 29 mars 2007, nous sommes a un carrefour.


La Volonte de créer une Nation Haitienne, un Etat de Droit n?a jamais ete un projet soutenu par l?elite politique haitienne. Aujourd?hui, ils subissent le dictat de la volonte populaire  a travers l?expression de leur vote.
 
Nous avons eu une des élections les plus réussies en nos deux cents années d’indépendance. Le 3 décembre 2006 , ces élections ont ete transparentes, libres et justes au niveau local. Les résultats sont reconnus comme légitimes par le public haïtien et par les observateurs nationaux et internationaux.


De façon saisissante, nous sommes temoins  pour la premiere fois que ces élections locales ont été tenues sans interférence de Port-Au-Prince. Les personnes elues comme maires et représentants communaux sont une réflexion de ce que les villes et les citoyens en milieu rurale ont voulu et n’ont pas été choisies ou imposées par le pouvoir centrale de Port-Au-Prince. Cette fois les gens « en dehors » ont exerces leur pouvoir de choisir les fonctionnaires locaux qui leur seront redevables.


Nous devons une fiere chandelle au conseil électoral provisoire et surtout à son directeur general, Jacques Bernard. Les élections du 3 décembre n’ont pas eu la bénédiction du gouvernement central d?Haïti. Mais, ce gouvernement n’a pas pu les arrêter ni les retarder en face de la volonte du CEP et de son directeur general.


Avec ce succès, nous pouvons enfin aller de l’avant et établir les Institutions prescrites par la constitution 1986, qui dépendent de la mise en place des Collectivites. Nous pouvons enfin former un Conseil électoral permanent et un Conseil de conciliation et nous pouvons proceder a la nomination des juges a partir des collectivites qui seront choisies par élection indirecte.


A ce carrefour, nous sommes etonnes que le CÈP et le gouvernement haïtien n’a pas encore publie et intalle les delegues de ville et les ASEC.


Sur un total de 570 ASECs, nous manquons 27, moins de 5 pour cent.


Sur 140 DVs, nous manquons 8, soit 5 pour cent.


Le CÈP a entraine plus de 800 cadres au niveau local, avec 140 avocats et greffiers dans les BED et les BECs capables de superviser les élections indirectes.


Pourquoi ce retard. ?


 Aujoud?hui, nous avons une base de données de 3.5 millions d’électeurs enregistrés et nous devrions l’ouvrir immédiatement a un 1 million d’électeurs qui n’ont pas eu la chance, avec les 60.000 jeunes hommes et femmes additionnels qui ont passé l’âge de 18 ans depuis la clôture du processus en octobre 2005.
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La base de données de 3.5 millions d? électeurs enregistrés avec leur empreinte digitale est l’un des développements les plus révolutionnaires en Haïti depuis 1804.  Plusieurs de ces électeurs sont ainsi identifiés comme citoyens pour la première fois.


Les ressources des provinces qui sont dues aux gouvernements locaux devraient leur être données pour administrer sans retard et sans imposition du ministre de l’intérieur. Les provinces devraient recevoir l’assistance technique dans la gestion mais pas le control. Est-ce qu?il y a un fonctionnaire choisie par l?executif pour le control du Parlement ?  Pourquoi devrait t il avoir un fonctionnaire nommé par l?executif  controllant des elus locaux. N?est ce pas un exces du pouvoir executif ?


La moitié des ressources rassemblées par les douanes et le fisc atterissent dans les poches de certain fonctionnaire plutôt qu?au trésor publique. La corruption est le problème, pas le  manque de fonds pour les Collectivites.


La communauté internationale a investi plus de $70 millions dans ces élections pour nous conduire a ce carrefour essentiel. Les américains et europeens ont sacrifies leurs impôts pour s’assurer que les haitiens et  haïtiennes puissent choisir ceux qui travailleraient vers la décentralisation et le développement de leur communauté. En tant que sénateur de la République, je remercie tous les citoyens des pays amis.


Maintenant je dis, finissons le travail et obtenons que les gouvernements locaux produisent pour les communautés qui les ont élues. C’est la pierre angulaire de la démocratie et la construction d?un etat moderne en Haïti, aujourd’hui.


Je lance un appel solannel a  la Diaspora Haïtiano-Américaine pour jouer son rôle en tant qu’avocat d?Haïti aupres de l’administration et le congrès des États-Unis pour un support soutenu vers cet objectif. Les Haïtianno-Américains sont les elements essentiels qui puissent nous aider a guarder le cap sur la voie democratique, la décentralisation et le développement durable. Ils peuvent faire ceci en continuant leur investissement par l’intermédiaire des remises, leur appui par le transfert de tecnologie approprie, et leur pouvoir politique en pétitionnant les membres du congres et de l?administration americaines.


La stabilité politique est l’élément le plus important en Haïti pour assurer le progrès. Le parlement haïtien devrait travailler de pair avec la branche exécutive, le Président Preval et le premier ministre Alexis pour effectuer le travail du peuple. Nous ne pouvons pas nous permettre une crise de changement de gouvernement actuellement, et non plus celui de changement de constitution.   Les enfants d? Haïti ont besoin de scolarisation et un repas chaque jour pour arriver a apprendre. Aux mères et  pères, nous devrions fournir du travail et les moyens d?envoyer et maintenir leurs enfants a l’école et les alimenter. C’est la question la plus importante à l’ordre du jour du parlement et de l?exécutif, y compris le président et le premier ministre, et c’est vers ceci que nous devrions consacrer notre energie.


J’invite la Diaspora haïtienne a commencer un programme de parrainage des petites écoles partout dans le pays. Je parle des huit mille petites écoles de 100 à 200 enfants chacun, geres par deux à quatre professeurs, qui existent dans les coins les plus recules de la campagne. Mais ils survivent à peine.


Ces entrepreneurs de l?éducation sont les soldats dans la bataille pour apprendre a lire et a ecrire a nos enfants et sont donc, les troupes de choc contre l’analphabétisme. L’éducation est la base pour la construction de cette démocratie et la citadelle contre les démagogues et les dictateurs.


Je souhaite remercier d?avance, nos citoyens de la Diaspora qui n?ont jamais negliges les appels a l?aide de leurs freres et s?urs du pays « en dehors » et leurs solidarite a cet effort noble de construction d?un etat de droit, democratique et decentralise, vehicule indispensable a l?entree d?Haiti dans le vingt et unieme siecle.


J?encourage Haiti Democracy Project de Washington, DC, son Chairman, Ambassadeur Preeg, son directeur general, Mr. James Morrell de continuer a servir de trait d?union entre les communautes haitiennes aux Etats-Unis d?Amerique et le Congres et l?administration Amercaine.


March 30, Brookings Institution, Washington, D.C. Francais 

Twenty years later, we are at a crossroads.


We have had one of the most successful elections in our two hundred years of independence. On December 3, 2006, we had the first really transparent, free and fair elections at the local level. The results are recognized as legitimate by both the Haitian public and national and international observers.


Most strikingly, we witnessed the first time local elections were held without interference by a central power in Port-au-Prince. The people chosen as mayors and communal representatives are a reflection of whom the town and rural people actually wanted and were not selected and imposed on them by Port-au-Prince. This time the people had the power and succeeded in getting locally-accountable government officials.


For this, we must give credit to the electoral council and above all to its capable administrator, Jacques Bernard. The December 3 elections did not have the blessing of the central government of Haiti. But that government could not stop or further delay them precisely because of the dedication of the electoral commission and its administrator.


With this success at the local level, we can at last forge ahead and establish the institutions prescribed by the 1986 constitution, which depend on having local government in place. We can at last form a Permanent Electoral Council and Council of Conciliation and we can name judges in the departmental assemblies which will be chosen by indirect election.


With this opportunity before us, it is disturbing that the CEP and the Haitian government has yet to publish the names of the winners of the delegues de ville and ASEC elections.


Out of the total of 570 ASECs, we are missing 27, less than 5 percent.


Out of 140 DVs, we are missing 8, or 5 percent.


The CEP trained over 800 people at the local level, with 140 lawyers and office clerks in the departmental and communal electoral offices capable of handling the indirect elections.


Why are they stalling?


We have a database of 3.5 million registered voters and we should open it up immediately for another 1 million voters who did not have the chance to register as well as an additional 60,000 young men and women who have passed the age of 18 since registration closed  in October, 2005.


Having this database of 3.5 million digitalized, registered voters is one of the most revolutionary developments seen in Haiti since 1804.  Many of these voters are thus recognized as citizens for the first time.



The resources of the provinces for local government should be given to them to administer without any delay and direction from the minister of interior. The provinces should be given technical assistance but not oversight. There is no minister of parliament  overseeing the elected members of parliament. Why should there be a nominated official of the executive branch exercising power over local elected officials?


Over half of the resources collected by customs and the tax authority are funneled into private pockets rather than the public treasury. Corruption is the problem, not sheer lack of funds for local government.


The international community invested more than $70 million in these elections to get us to this vital crossroads. The American people used their tax dollars to insure that the Haitian people got to choose who would govern them, and who would work towards decentralization and community development. As a senator of the Republic, I thank the American people.


Now I say, let?s finish the job and get local governments really working for the communities that elected them. This is the cornerstone of democracy and nation-building in Haiti today.


I call upon the Haitian-American diaspora to play its role as an advocate of Haiti before the U.S. administration and Congress. The Haitian-Americans are the most important asset we have to keep Haiti on track toward democracy, decentralization and development. They can do this by continuing their investment via remittances, their support through skills transfer, and their political clout through petitioning their U.S. elected officials.


Political stability is the most important element in Haiti?s forward progress. The Haitian parliament should be working hand-in-hand with the executive branch, President Preval and Prime Minister Alexis to do the people?s work. We cannot afford a crisis of change of government at this time, nor can we afford a change in the constitution, either.   The children of Haiti need schools and food and the mothers and fathers of Haiti need jobs so they can send and keep their children in school and feed them. This is the most important issue on the agenda of both parliament and the executive branch, including the president and prime minister, and this is where we should devote our money and time.


I call upon the Haitian diaspora to start a major program of sponsoring small schools all over the country. I am talking about the eight thousand small schools of one to two hundred children each, run by two to four teachers, that exist in the farthest reaches of the countryside. But they barely survive.


These entrepreneurs in the education field are the foot soldiers in teaching our children how to read and write. They are the front line against illiteracy. Education is a major support for democracy and fortress against demagogues and dictators.


I wish to thank you all for coming, and wish you will join us in this noble endeavor to continue and finish the work at hand:



  • The foundation of a solid, democratic, decentralized state
  • The state that should bring Haiti into the twenty-first century

I wish to thank the Haiti Democracy Project, its chairman Ambassador Preeg, and James Morrell.