Originally: Manigat : Point de presse devenu conférence de presse
Du jeudi 16 février 2006
Un point de presse, comme l’autre, l’autre jour ? Officiellement oui, c’est ce qui a été annoncé. Mais comme l’autre avait choisi ainsi d’éviter tout débat contradictoire en n’acceptant pas de questions dont certaines pouvaient être embarrassantes ou dommageables, pour bien marquer la différence, j’accepterai de modifier le format du genre pour répondre à vos interrogations en vue de mieux satisfaire la curiosité de l’audience que je remercie d’être venue si nombreuse à ma résidence de « la Clôserie des Palmiers ».
J’utiliserai tour à tour les deux langues nationales, le français et le créole, mais je peux m’aventurer à faire des incursions dans la langue anglaise ou l’espagnole avec la demande d’indulgence requise quand on utilise une langue autre que la maternelle, pour mes auditeurs étrangers.
Après tout, ce qui importe, ce n’est pas la langue elle-même, mais le langage commun qu’elle charrie, car nous ne sommes pas de ceux dont il faut décoder les mots d’ordre pour comprendre par exemple qu’on demande en fait la violence quand on exhorte à la paix en paroles. Il faut aseptiser le langage pour rétablir la sincérité franche et la compréhension véritable dans les rapports humains.
De quoi s’agit-il en ce moment ? De respecter la légalité en suivant la règle du jeu démocratique et constitutionnel pour l’élection du président de la République haïtienne ou d’accomplir de sang-froid une forfaiture en proclamant vainqueur, par un tour de passe-passe qui serait une magouille, un candidat sans la majorité dûment constatée sur la base des résultats compilés et publiés par le CEP. Sans cette majorité d’au moins 50% + 1, avant toute manipulation cynique de « comédiens » à la Graham Greene, doublés de « Machiavels » à l’haïtienne, la loi organise un second tour qui est obligatoire. C’est cet impératif d’un second tour qu’une complicité gouvernementale haïtienne ouverte et des pressions d’un certain secteur étranger de notre sous-continent veulent frauduleusement escamoter au profit du candidat d’une violence qui deviendrait payante. Il s’agit d’attribuer en fait au candidat René Préval le gros lot des bulletins blancs parce qu’il est arrivé en tête (prorata du score des votes), alors que les bulletins blancs veulent dire le refus de choisir un candidat. Et voilà comment on a fabriqué une majorité numérique à Préval. Un truc grossier et énorme, totalement inacceptable. En outre, ce serait une prime à la violence dangereuse et funeste pour la démocratie et pour l’avenir national, car un retour au régime des marrassas dans de telles conditions n’augurerait rien de bon, mais c’est cependant ce que d’inattendues « amis » latino-américains qui nous veulent du bien, veulent lâchement nous réserver plutôt que de nous aider dans le chemin de la Démocratie et du Développement dans le respect de la normalité de la loi « the rule of law ». Chez eux, c’est une règle de civilisés. Mais chez nous, on sait bien que nous sommes inférieurs.
Au demeurant, si le candidat arrivé en tête sans avoir la majorité normale requise dispose d’une confortable avance, qui a peur du second round et pourquoi ? Je vois plutôt que ce serait une belle leçon pour l’électorat haïtien de voir un second tour sans tâche, un progrès dans l’apprentissage de la démocratie, C’est cela que j’ appelle, avec un ami qui m’a passé sa belle formule, « la pédagogie du second tour ».
Nous avons fait notre devoir en tant que démocrates donc fidèles à l’idéal et à la pratique de la non-violence. Nous avons fait notre devoir en tant que progressistes, c’est-à-dire sensibles et soucieux vis-à-vis de la misère et du manque de lumière du plus grand nombre dans un pays en déficit de développement et de justice sociale. Nous avons fait notre devoir en tant que patriotes car Haïti pour nous est une vraie et grande patrie, la terre des pères fondateurs et quels pères fondateurs au regard de l’histoire universelle ! Nous aimons ce petit coin de terre jusqu’à consentir tous les sacrifices pour lui maintenir une existence nationale.
Nous du RDNP, avec nos partis associés,alliés et amis, tels le MPD et le MHL, et aussi notamment ceux de l’entente ou groupe des 9 avec leur engagement solidaire, mais également les autres formations politiques groupées ou non, situées à l’intérieur du camp démocratique, sans oublier tous ceux, individus ou associations, intellectuels, professionnels, artistes, travailleurs, employeurs, de l’intérieur et de la diaspora, qui ont lancé ce grand élan ascensionnel du « momentum Manigat » en choix délibéré et lucide de l’ impératif pour les patriotes, démocrates et progressistes en faveur de sa candidature unitaire avant le premier tour des élections présidentielles, nous avons « combattu le bon combat », pour citer l’expression de l’apôtre Saint Paul. Et j’ajoute, en ce qui me concerne, le dernier grand combat dans l’arène politique active, en cours, car les hommes de mon âge sont à l’heure de la relève générationnelle après avoir porté le flambeau de la solidarité intergénérationnelle « juniors et séniors ». Mais sans précipitation indue et sous condition d’exiger des plus jeunes, comme le pays le réclame, la compétence, l’honnêteté, l’expérience, le sens du bien commun et le patriotisme. Il faut assainir ce pays « pourri jusqu’à la moelle » et qui a donc besoin d’un véritable « réarmement moral », comme je l’écrivais depuis 1982 quand on pouvait encore respirer.
Nous avons refusé la haine sociale, de classe ou de couleur, par principe doctrinal mais aussi parce que le remède de l’équité sociale demande une collaboration polyclassiste. Nous avons pris position pour la réconciliation nationale en ambitionnant d’être le plus grand dénominateur commun dans le sursaut unitaire pour refonder l’Etat nation d’Haïti en détresse. Notre position n’a pas changé et ne changera pas, elle restera ferme et déterminée contre l’illégalité d’aujourd’hui comme d’hier, et pour le respect de la règle du jeu démocratique aujourd’hui comme hier. Nous marcherons by the rules ! Oui, nous marcherons by the rules ! By the rules ! Ainsi le veut le Secrétaire Général des Nations Unies Koffi Annan dans l’appel téléphonique dont il m’a honoré lundi soir, et son initiative m’a ravi comme hautement et moralement rassurante, en attendant qu’elle s’incarne dans les faits de la vérité historique malgré des falsifications intéressées, car « les faits ont la tête dure » et leur logique finira par triompher. C’est la raison pour laquelle on ne nous trouvera pas à nous incliner devant l’illégalité. Nous ne pouvons pas accepter l’illégalité. Non possumus !
Des forces ténébreuses et des intérêts nationaux et étrangers politiquement et financièrement importants l’ont emporté. L’abondance de l’argent à gogo dans un pays pauvre ! Il n’y aura chez moi ni rancune, ni rancoeur, ni ressentiment, mais tout de même, comme je suis un être humain, un peu d’indignation et de dégoût dans l’expression de notre réaction face à ce qui vient de se passer, mais indignation et dégoût déjà vite surmontés. Nous disons, comme hier lors du coup d’Etat contre nous en juin 1988 : Bonne chance au pays !
Nous ne sommes pas dupes de la comédie machiavélique qui a abouti à ce constat de l’imposition d’un vainqueur hors les règles de la légalité républicaine et des impératifs de la démocratie en pays civilisé. Pourquoi veut-on nous imposer ce qu’on n’accepte pas chez soi ? Le second tour ne départage-t-il pas normalement entre compétiteurs dans le sous-continent ? Et alors ? Le droit au second tour présidentiel était et est toujours inscrit dans les faits comme dans les principes. Dans les faits par des résultats réels que tout le monde connaît. Malheureusement ce droit au second tour a été confisqué par une vilenie statistique dont la manipulation a fait attribuer au soi-disant vainqueur illégalement proclamé les votes blancs quantitativement et comparativement décisifs, dont il faut rappeler qu’ils traduisent le refus de voter pour un candidat quelqu’il soit. L’indécence ici est à son comble ! Les auteurs de cette forfaiture en porteront la grave responsabilité devant l’histoire ! (Le conseiller François Benoît vient de révéler, du dedans de la cuisine même du CEP, les ficelles de ce véritable « complot » anti-démocratique, immoral et illégal à coups de pressions incroyables à tordre le poignet).
Avec la franchise et l’honnêteté qui nous caractérisent, nous devons dire que la responsabilité de l’échec porteur du risque ou même du danger du retour au « mal absolu » dont le règne a déjà été opérant ces dix dernières années d’une « catastrophe qui végète » (les années Aristide Préval pendant lesquelles la croissance économique a été négative -2, 50 % alors que le taux de croissance démographique est de + 2,2 %) est à rechercher dans cinq directions.
D’abord l’intervention directe abusive du gouvernement dans le processus électoral pour imposer ses décisions à un CEP il est vrai défaillant. Le résultat en est aujourd’hui la pression directe assortie de menaces pour soumettre le CEP a sa volonté ou annuler sa compétence institutionnelle, le dernier cas bien documenté étant celui du Directeur Exécutif Jacques Bernard sommé d’obtempérer ou de démissionner. C’est dans cette humeur décisionnelle d’imposition que l’Exécutif a formé sa fameuse commission présidentielle tripartite pour décider de la révision des résultats des élections présidentielles en stoppant le processus, commission tripartite gouvernement CEP et Préval à l’exclusion de la classe politique et au mépris des animateurs les plus connus de la société civile, donc au profit d’un seul candidat qui d’ailleurs a imposé effectivement sa volonté. Arbitraire d’une intervention partisane : « gwo pon-yiet » violant outrageusement la procédure légale.
En deuxième lieu, la violence de la rue ou, en termes lavalassiens, « la diplomatie du béton ». Vu l’impuissance de la Minustah à les désarmer, les auteurs de violence organisent à leur gré les moments d’accalmie et les moments de troubles. Ce qui s’est passé pendant les journées des 13, 14 et 15 février, ce sont les débordements de foules sous la direction à visière levée de leaders ou chefs de bandes lavalassiens connus assimilables à des « chimères ». Il y a eu violence constatée, et cette violence est responsable dans une large mesure de ce qui s’est passé cette nuit avec les résultats proclamés dans les ténèbres du black out. Ce n’est pas le peuple haïtien qui a été le fauteur des désordres et de la violence, on l’a vu plutôt admirable le 7 février dans une .leçon de patience, de sagesse, de non-violence et de calme bonhomie pour venir voter. La violence de ces journées ciblées a été localisée, identifiable et s’est identifiée elle-même : elle est celle d’un secteur connu de lavalassiens excités et aux ordres. Si on doute de pouvoir honnêtement attribuer cette violence au leader de ce groupe politique lui-même, elle a été faite en son nom. Il a refusé de les ramener à la raison et à la maison en prétextant qu’il ne leur avait pas donné l’ordre de sortir. De telles foules devenues incontrôlables risquent alors de faire tout dégénérer en chaos. L’affaire de l’occupation de l’hôtel Montana assortie d’actes de vandalisme partiel en est l’illustration, comme les propos haineux et les menaces de mort proférées à mon endroit et celui de ma famille dans trois stations de radio de la capitale par ces énergumènes, sans que ces stations de radios s’en soient significativement désolidarisées. Pour nous, si on veut porter un remède ou une solution à cette violence, on sait dans quelle direction bien déterminée aller et ne pas tromper les gens à rechercher des boucs émissaires ou des alibis en donnant sciemment, ce faisant, une prime à la violence. Mais une question subsidiaire s’est posée : comment se fait-il que l’hôtel Montana n’ait pas été gardé ce jour-là et que ses abords n’aient pas été bouclés par une ceinture de protection ou des barrages ordinaires ? Où était donc passée la Minustah ? En tout cas, cette violence de la rue a été le contexte qui a favorisé la concession du pouvoir à Préval « pour éviter le pire », argument publiquement invoqué par des responsables étrangers de haut niveau, ce qui est gravissime puisqu’on reconnaît ainsi qu’on a délibérément donné une prime à la violence. Or ce Préval que je ne connais pas personnellement, je me souviens lui avoir serré la main une fois lors des funérailles, si je ne m’abuse, de Saint Firmin Thébaud à l’Eglise Sainte Thérèse de Pétionville. Que pourrais-je avoir personnellement contre lui ? Il a « l’apparence » d’un « manfoubin » (désinvolte) plutôt gouailleur genre sympathique. Récemment, on a annoncé à une radio qu’en rentrant de Marmelade, il s’arrêterait à Marin en Plaine pour un entretien avec moi, je me préparais à le recevoir courtoisement en gentleman sachant écouter. Mais je me rappelle qu’en mars 1999, certains amis de la concertation démocratique avaient conclu un pacte avec lui pour trois portefeuilles ministériels et trois sièges au CEP d’alors ; à la rupture du pacte, on a rapporté, mais est-ce vrai ? que l’homme se serait publiquement réjoui de les avoir trompés intelligemment et lavalassement. Si c’est vrai, dans quelles conditions ces mêmes hommes pourraient-ils lui faire confiance ? Mais que ne dit-on pas ! Fermons la parenthèse.
Le troisième facteur à mettre en cause : les pressions d’un certain milieu international mal informé des choses haïtiennes ou négligent de ses devoirs ou apeuré devant l’épreuve de la confrontation avec les violents de la populace déchaînés ou impuissant à décider quoi faire dans l’incertitude de l’extension ou des limites de son mandat ou partie prenante d’un jeu politique. Quoiqu’il en soit, laisser faire comme à Montana est une prime à la violence caractérisée. Une explication autre que la complicité dans un complot, version trop facile, doit être cependant donnée. Il y a eu mort d’hommes durant ces jours : nous nous inclinons devant ces victimes car pour nous chaque vie humaine est précieuse. Cela n’ajoute rien de positif dans la réputation de la Minustah qu’il ne faudrait pas toutefois trop décrier dans sa fonction temporaire utile vu la situation présente du pays. Mais les diplomates, eux, devraient se garder de faire pression en risquant de faire ingérence imprudemment dans un sens ou dans l’autre car le Rwanda a existé. C’est dommage pour certains de nos amis du sous-continent en mal d’hégémonie émergente de se trouver dans ce camp-là qui a donné une prime à la violence authentifiée avec leur signature. Une grosse déception. Mais ceci ne change rien à notre position fondamentale toujours fermement favorable à la coopération internationale malgré certains accrocs à la dignité haïtienne, l’heure de l’amertume passée.
Quatrième facteur : l’état du pays et du peuple. Peuple bon enfant, pays de la misère joyeuse, je veux bien. Mais pays de la misère et du manque de lumière du plus grand nombre, politiquement exploitable. Ce n’est pas de sa faute, c’est un peuple victime J’ai parcouru le pays deux fois en quelques mois, de part en part à travers les dix départements. A la fin de toute rencontre allègre et optimiste pour l’avenir, je trouvais des assistants pour me dire : Mais, président, NOU GRAN GOU ! Ce peuple a faim, c’est à dire qu’il en est à la non-satisfaction du plus élémentaire des besoins sociaux de l’individu. Nous avons mené le combat précisément contre cette misère du plus grand nombre et contre les injustices sociales. Or, dois-je continuer à choquer mes compatriotes à leur rappeler le mot de Saint Thomas d’Aquin, père et docteur de l’Eglise : « il faut un minimum de biens pour pratiquer la vertu » ? Ce peuple déshérité est une proie facile pour la violence, et c’est lui qui en sort victime à chaque coup. Il faut distinguer le peuple Lavalassien affamé et honnête malgré tout, et ceux qui ont succombé devant la voie facile de la corruption et de la violence délinquante criminelle. Les Lavalassiens qui ont cru de bonne foi dans le messianisme aristidien salvateur des masses aux aspirations légitimes et qui n’ ont pas vu se réaliser leurs rêves nous sont chers, car nous avons l’objectif de la promotion sociale des pauvres en toute priorité, comme nous avions commencé à le faire en1988 (le président du riz bon marché, de la lutte contre la vie chère, des logements sociaux, du Bib ti chéri et de Ti Koze an ba ton-nel). En ce sens, j’ai été jusqu’à dire : « les Lavalassiens hommes et femmes de bien, c’est nous ! ». Avec nous donc ces Lavalassiens ! Mais les affamés et les non instruits n’ont pas le niveau de sens critique et d’éducation politique des privilégiés de l’avoir, du savoir et du pouvoir, pour échapper à l’embrigadement grégaire et aux offres d’argent politique. Leur vision du monde et leurs perceptions politiques les portent, pour certains, vers Lavalas où ils croient trouver, à tort, le seul refuge des malheureux. Une partie de notre peuple une fois de plus s’est fourvoyée et a été fourvoyée. Une partie de notre peuple une fois de plus s’est trompée et a été trompée. Certains d’entre eux ont effectivement voté Préval par effet d’entraînement et de proximité. Leurs yeux ne se sont pas encore dessillés !
Enfin, il y a eu les erreurs de stratégie politique de la classe politicienne hostiles à une direction politique unitaire du camp démocratique avant le premier tour, pour se compter ou par ambition politique personnelle, et cela a provoqué l’émiettement des candidatures présidentielles et l’atomisation de l’espace électoral en plus d’une trentaine de candidats présidentiels officiellement inscrits, en exercice d’un droit légitime certes, mais triste et ridicule à la fois. C’est plus que le trop plein dont se plaignait De Gaulle. Cela a servi la candidature de Préval sur qui se sont massés, malgré Bazin, les Lavalassiens historiques. Ces leaders se faisaient des illusions et ils n’étaient pas les seuls car qui ne se faisait pas d’illusions, à des degrés divers, sur le rapport des forces, cause sans doute fondamentale de l’absence de lucidité à consentir les sacrifices pour l’unité avant le premier tour de manière à éviter le retour aux erreurs du passé – excusez-moi de me référer une fois de plus à la Bible avec un mot ancien que j’ai évoqué maintes fois déjà et qui est deux fois cité dans le Livre Saint, une première fois dans l’Ancien Testament (Proverbes, chapitre 26 verset 1), et la deuxième fois dans le Nouveau Testament (Seconde Epitre de Pierre, chapitre 2 verset 22 – « Comme un chien qui retourne à son vomi, ainsi est un insensé qui retourne à sa folie ». « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : « le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truite lavée s’est vautrée dans le bourbier ». Aujourd’hui, où le regroupement démocratique patriotique unitaire autour du leadership unique d’un capitaine d’équipe a été insuffisant, l’avenir seul dira le reste.
En toute conscience, nous ne pouvons pas souscrire à la forfaiture qui a abouti à la déclaration du vainqueur de la compétition électorale présidentielle en un coup d’Etat par la manipulation des urnes, alors que nous aurions été heureux de saluer démocratiquement la victoire d’un vainqueur autre que nous s’il était élu sans coup bas ni coup fourré vis-à-vis des autres compétiteurs pour s’imposer indûment au premier tour. On est mal parti. Nous sommes au regret de ne pouvoir déclarer accepter le fait accompli. Nous constatons, un point et c’est tout. Nous ne ferons rien contre, c’est l’évidence même pour ceux qui nous connaissent. Mais nous resterons fidèles jusqu’au bout à la légalité républicaine et à un processus démocratique propre.
Bonne chance au pays !