Originally: Pour un candidat unique à la Présidence de la Nouvelle Convergence Démocratique


L?heure impose de grandes man?uvres démocratiques.


Après le coup d?Etat électoral de Préval-Aristide en l?an 2000, l?intelligence politique des uns et des autres avait donné naissance à la Convergence Démocratique, plateforme de résistance à la dictature regroupant les principaux partis de la droite et la gauche.


Aujourd?hui, de la même façon, nous devons faire preuve de cette même intelligence en nous unissant face à la sérieuse menace du retour de régimes arbitraires.


Le changement se réalise avec les responsables de l?ancien régime, mais ?


Les propos de ralliement du secteur républicain qui vont suivre n?enlèvent en rien de la croyance, que j?ai avec mes amis de la FUSION, dans la nécessité d?inclure des personnalités des ex-dictatures (qu?elles soient aristidiennes, militaires puchistes ou duvaliéristes) dans la « Transition » qui débutera après le 7 février 2006.


Cependant le leadership dans la conduite de cette Transition démocratique ne peut s?effectuer que sous la houlette des démocrates (qu?ils soient de gauche ou de droite), démocrates imbus des principes et des valeurs de l?Etat de droit démocratique que les régimes précédents ont systématiquement foulé aux pieds.


En d?autres termes les René Préval, Marc Bazin, Gérald Gilles, Franck Romain (pour ne citer que ceux-là) ont une importante partition à jouer dans la Transition qui commencera le 7 février prochain, mais ils ne pourront, selon moi, le faire à la tête de la principale (selon leurs yeux et ceux de la population) institution exécutive de l?Etat (la présidence), pour la simple raison que des forces du passé (d?où qu?elles viennent) les entraîneront inévitablement vers leurs anciennes pratiques. Je le réaffirme, la place de personnalités des anciens régimes dans le processus démocratique est importante pour défendre leurs secteurs politiques et les rassurer qu?ils ne seront pas exclus dans la Transition et dans la construction du pays. Mais s?ils sont au poste de commande, nous risquons de tomber dans la même aventure arbitraire ?


Permettez une comparaison. Il ne pourra avoir de changement dans le secteur du Commerce, en Haïti, si les rênes de commandement étaient données aux monopolistes ou aux contrebandiers brasseurs d?affaires dont la vision est différente des hommes et des femmes qui veulent se plier aux règles du commerce. C?est à ces derniers qu?il faut donner la barre du développement de ce secteur avec, bien sûr, une coopération avec les précédents que nous devons aider à se transformer. Leur donner le leadership du développement du commerce, le pays n?avancera pas. En politique, c?est pareil.


Le passage de la dictature à l?Etat de droit est l?affaire des Partis politiques


La Transition est, avant tout, l?affaire des partis politiques qui cherchent, par la négociation, la stabilité pour la conception, l?élaboration et la mise en application de politiques publiques en faveur de la population. C?est pour cela que dans tous les pays qui ont réussi leur passage, leur transition, d?un régime à règle de fonctionnement de dictature à un régime à règle de fonctionnement démocratique (les anciens pays communistes ou les dictatures fascistes d?Europe ou d?Amérique Latine), ce sont les partis politiques démocratiques qui ont négocié les différentes étapes permettant la consolidation de la démocratie libérale, d?abord entre eux et après avec leurs vis-à-vis de l?ancien régime, dans un contexte rythmé par des élections tenues régulièrement.Il a fallu du courage aux dirigeants démocrates des partis politiques et aux acteurs clefs des structures des anciens régimes autoritaires de trouver les compromis nécessaires pour que le nouveau régime démocratique en gestation puisse se consolider et se perpétuer. En Haïti il nous faudra également du courage de dire à nos mandants, nos électeurs et nos « bases » qu?il faudra ?tout en combattant l?impunité- ne pas exlure les représentants des partis des anciens régimes


Mais il faudra également leur donner la garantie que nous ne nous ferons pas man?uvrer. et que nous ne cautionneront pas les pratiques de l?ancien modèle, la dictature.


Ainsi, d?une part, nous avons la nécessité d?éviter l?arrivée ou le retour à la tête du pays d?une personnalité du passé et sans attache réelle à un parti politique qui ne pourra donc aider à consolider la démocratie et d?autre part, nous devons reconstituer une nouvelle Convergence Démocratique pour être plus forts dans la conquête de la présidence et dans les négociations à venir.


 


54 candidats à la présidence qui encouragent le populisme de droite et de gauche


« Ceux qui n?ont pas de vision, la vie leur ouvrira les yeux ». Cette parole fut lancée par un leader de la défunte Convergence Démocratique quand il constata que ses paires ne voulaient pas transformer cette plateforme politique de résistance à la dictature Préval?Aristide en un regroupement unitaire pour gagner les élections lorsqu?elles seront convoquées.


Aujourd?hui, l?affligeant spectacle de cinquante quatre (54) candidats à la présidence est une réponse claire donnée à ceux d?entre nous, de la Convergence Démocratique, qui avions refusé le regroupement électoral. L?argument avancé, qui se voulait à l?époque le plus convaincant, avait été qu?Aristide battu par le formidable mouvement populaire et institutionnel de la société civile, disparaîtrait de l?échiquier haïtien et que les différents partis composant la Convergence pourront se disputer les suffrages de la population. On connaîtra ainsi la force des uns et des autres.


Nous n?avions pas prévu, d?abord, la pléthore de candidats trouble-fête indépendants (ils sont 14). Nous n?avons pas, non plus, considéré l?apparition (ils sont 30) de personnalités et de partis, dont la majorité d?entre eux s?étaient accoutumés de la dictature aristidienne et qui veulent aujourd?hui, sans effort, bénéficier du travail de résistance de la Convergence. Et surtout, nous n?avons pas pensé à l?éventuel retour de la dictature sous ses cinq (5) différentes formes : René Préval (Espoir), Marc Bazin (Fanmi Lavalas 1), Louis Gérald Gilles (Fanmi Lavalas 2), Jean-Marie Cherestal (Pont), Dumarsais Siméus (voyez qui étaient ses conseillers principaux de départ et vous comprendrez). Ne vous étonnez pas qu?à un moment donné ces personnalités s?entendront pour porter leur soutien à l?un d?entre eux, après suggestions-instructions-menaces de Jean-Bertrand Aristide, ce sans aucune considération réelle des intérêts de la démocratie et de la population, en particulier des plus défavorisés.


Pour un candidat à la présidence commun de la Nouvelle Convergence Démocratique


La logique de la division du secteur démocratique (de droite et de gauche) qui partage les valeurs républicaines, risque de ne pas donner accès au deuxième tour des présidentielles à un candidat de l?ex-Convergence. Il y a le péril face à un populiste de gauche que les électeurs aient à choisir un populiste de droite. Les partis politiques, en dehors de l?espace présidentiel, la bataille pour la liberté, pour des élections libres, honnêtes et démocratiques, pour la stabilité menée par la Convergence puis par la Plateforme démocratique auront enfin de compte accouché d?une nouvelle situation d?ingouvernabilité.


Quand on fait le compte des candidats à la présidence des partis venant de l?ex-Convergence, on en dénombre sept (7) : OPL, Alyans (KID, Génération 2004), FUSION (PANPRA, KONAKOM, Ayiti Kapab), Grand Front Centre Droit, RDNP, MOCHRENA, PADEMH. Si ces partis s?entendent pour se mettre ensemble afin de combattre l?adversaire populiste, la dizaine de candidats de l?ancien regroupement « partis non alignés » emboîteront le pas ainsi que les anciens du Front de Résistance et une alternative démocratique pourra de ce fait être proposée aux électeurs.


Accord pour une distribution des Responsabilités au niveau de l?Exécutif, du Parlement et des Collectivités Territoriales


Mieux vaut tard que jamais ! A l?heure où ces lignes sont écrites, il est trop tard d?avoir des candidatures uniques au niveau des postes de sénateurs, de députés, de mairies, de Casecs et d?Asecs. En effet trop de militants (es), de sympathisants (es), d?alliés (es) se sont engagés (es) à être candidats (es) sous la bannière de l?un ou l?autre des partis de la Convergence. Cependant au niveau de la présidence, les « grandes man?uvres démocratiques » peuvent encore être déployées. Les directions des partis peuvent demander de voter pour un président commun et, en même temps, passer les instructions de voter les candidats de leur parti respectif aux autres postes électifs.


Comme nous sommes dans le domaine de la politique, donc du domaine de la négociation, les futurs partenaires d?Etat auront à discuter sur les répartitions des responsabilités au sein du prochain gouvernement et des autres postes de l?Etat qui dépendent du Président et du Premier Ministre.


L?accord, selon moi, devrait également porter sur la politique du Premier Ministre qui sera comme le dit la Constitution dans sont article 137 « choisi parmi les membres du parti ayant la majorité au Parlement ». Les partis membres de la nouvelle Convergence Démocratique auront à former une majorité au Parlement autour d?un programme commun. Pour le moment, que chacun de ces partis se consacre à conquérir un maximum de sièges et après les élections, une alliance de blocs parlementaires pourra être mise sur pied pour faire le choix d?un Premier Ministre et des membres du gouvernement.


En ce qui concerne les Collectivités territoriales l?accord entre les partis politiques de la nouvelle Convergence laisserait à leur candidat la liberté de concourir l?un en face de l?autre. Et après le résultat du scrutin, une entente se réalisera entre les perdants et les gagnants sur les postes au sein des assemblées municipales, départementales et interdépartementales ? toujours dans l?objectif de partager les responsabilités pour la réalisation de projets locaux et départementaux.


Prenons notre bâton de pèlerin


En conclusion, nous sommes nombreux dans la FUSION qui partageons cette nécessité de trouver un moyen pour créer un choc émotionnel et électrique sur nous d?abord de la classe politique et après sur la population électorale, déboussolée par ces 54 candidats, qui renouvellera sa confiance sur l?importance de son vote.



Cette renaissance de la Convergence Démocratique aura un effet d?entraînement sur les autres partis politiques, les anciens des « partis non alignés » ainsi que le parti et candidat (s) qui ont aidé à leur façon (avec les armes) à se débarrasser de la dictature pour avoir un porte-drapeau présidentiel rassembleur.


A ce moment là, les différentes composantes de la société civile, encouragée par cette volonté d?union, trouveront les voies et moyens pour aider à leur façon cette nouvelle espérance.


Prenez, vous aussi, votre bâton de pèlerin.


Micha Gaillard


Porte-parole de la FUSION


Port-au-Prince, le 19 septembre 2005

Originally: Michaëlle Jean : Respect, tolérance et partage, des valeurs « souveraines » pour le nouveau gouverneur Général du Canada


Notre compatriote, Michaëlle Jean, est devenue officiellement la 27ème gouverneur général et vice-reine du Canada le mardi 27 septembre. La cérémonie d?assermentation, hautement protocolaire mais aussi chargée d?émotion, a eu lieu à 11h AM au Parlement canadien dans la salle du Sénat en présence du gratin politique canadien. La salve de 21 coups de canon lui a été décernée en tant que chef d?Etat (les premiers ministres n?ont droit qu?à 10 coups) ainsi que 4 colliers spéciaux parmi lesquels ceux de chancelière et compagnon principal de l?Ordre du Canada, de chancelière et commandeur de l?Ordre du Mérite militaire, chancelière et commandeur de l?Ordre du Mérite des corps policiers et chef de l?autorité étatique du Canada. Les invités à la cérémonie ont pu entendre les prestations de différents artistes canadiens pour la plupart inconnus du grand public. Au dehors, sur la colline Parlementaire, une centaine d?Haïtiens venus de Montréal étaient là pour appuyer et supporter l?accession d?une des leurs à Rideau Hall.


Dans son discours, le premier ministre Paul Martin, a rappelé le parcours de Michaëlle Jean depuis son départ d?Haïti : « Michaëlle Jean est une femme qui a une vision peu commune des choses, de les ressentir, de les saisir, de les expliquer. Madame Jean est renommée pour sa compassion, son désir d?être à l?écoute et surtout pour sa volonté de passer à l?action. Son histoire est remarquable : en 1968, elle a fuit Haïti avec sa famille pour se réfugier au Canada et s?installer au Québec. Elle n?a jamais regardé en arrière et s?est taillé une place, construit une famille. Mais dans tout ce qu?elle a accompli, elle a nourri les souvenirs de son passé. Dans son travail, on peut voir qu?elle a trouvé une boussole pour la guider vers l?avenir » a déclaré Paul martin en ajoutant que Michaëlle Jean a été la voix de ceux qui doivent lutter pour se faire entendre. « Elle ne s?est jamais contenté d?être un simple témoin mais elle a choisi d?être une femme d?action attachée à la justice sociale, soucieuse d?aider les plus démunis à se relever. Elle a tourné notre regard vers Haïti, son pays d?origine et s?est penchée sur son propre statut de femme noire, immigrante au Québec pour parler d?un Canada confiant, d?un pays qui regarde l?avenir, qui fait sa marque dans le monde. La fonction de Gouverneur général doit aussi pouvoir représenter le Canada que nous voulons. Nous sommes une nation optimiste et ouverte sur le monde : regardez le visage du Canada et vous y verrez le monde. Michaëlle Jean, votre vie reflète aussi l?expérience canadienne dans vos reportages et dans votre histoire nous voyons l?essence du Canada : le respect des autres cultures, des autres races, des autres nations et des autres poins de vue. A travers votre histoire, nous comprenons que nous avons le devoir et la responsabilité de protéger la dignité humaine. Vous représentez le canada à son meilleur : une nation déterminée à assurer l?égalité des chances et qui accepte les différences, en évoluant, en changeant. Vous représenterez le Canada du 21ème siècle », a conclu Paul martin en souhaitant succès à Mme Jean dans sa nouvelle fonction.


Lors de son discours d?assermentation (le seul qu?elle aura à prononcer durant son mandat de 5 ans car les autres lui seront soumis par le Premier ministre), la vice-reine du Canada a déclaré que « c?est avec fierté et beaucoup d?émotion qu?elle réponds à l?appel du destin qui prend parfois un tournant que l?on n?aurait pas osé imaginer ». Tout en se déclarant honorée de la marque de confiance que lui a témoigné le Premier ministre en la désignant le 27e Gouverneur général du Canada, elle a souligné qu?elle tournait  une page importante de sa propre histoire et entreprenais cette nouvelle aventure avec espoir et conviction. « Je voudrais avant tout vous parler d?espoir (?) car l?espoir a éclairé tout mon parcours d?enfant et de femme et s?est incarné dans ce pays aux possibilités illimitées que, il faut bien l?avouer, l?on tient parfois pour acquis. Depuis la petite fille née dans un autre pays “barbelé de pied en cap”, pour reprendre l?expression si forte de mon oncle le poète René Depestre, celle qui a vu ses parents, sa famille, ses amis aux prises avec les horreurs d?une dictature sans merci, jusqu?à la femme qui se tient devant vous aujourd?hui, c?est tout un apprentissage de la liberté qui a vu le jour. Je sais à quel point cette liberté est précieuse et quel héritage fabuleux elle représente pour chaque enfant et chaque citoyen de ce pays.  Moi dont les ancêtres étaient des esclaves, moi qui suis issue d?une civilisation longtemps réduite aux chuchotements et aux cris de la douleur, j?en connais le prix et je reconnais en elle notre plus grand trésor collectif. Je demeure convaincue que chaque Canadienne, chaque Canadien, est riche de cette liberté et défierait quiconque voudrait la lui enlever. De Signal Hill à l?île de Vancouver, de la terre de Baffin à Thetford Mines, cette terre de liberté est nôtre et nous unit toutes et tous. Cette liberté a marqué notre histoire et notre territoire de son souffle florissant comme nos étés et fort comme nos hivers. Elle a façonné cet esprit d?aventure que j?aime par-dessus tout dans ce pays et qui permet à chacune et à chacun d?entre nous de participer pleinement à son édification. (?) Le Canada doit s?ouvrir (?) au monde entier qui vient retrouver chez nous l?idéal d?une société où toutes les citoyennes et tous les citoyens sont égaux en droits. Notre histoire nous parle de la liberté d?inventer un monde nouveau, et de l?audace de ces aventures singulières.   Permettez-moi d?ajouter que ma nomination au poste de Gouverneur générale du Canada en est la preuve.  La preuve que tous les possibles sont permis en ce pays.   Ma propre aventure représente pour moi et pour d?autres une étincelle d?espoir que j?aimerais entretenir pour le plus grand nombre. » Le gouverneur général, à qui certains ont reproché d’avoir entretenu des sympathies souverainistes ces dernières années, a lancé un appel à l?unité en déclarant qu’il fallait « briser le spectre de toutes les solitudes et instaurer un pacte de solidarité entre tous les citoyens qui composent le Canada d’aujourd’hui », ajoutant qu’il y allait de la prospérité et du rayonnement du Canada. « L?étroitesse du chacun pour soi n?a plus sa place dans le monde actuel qui exige que nous apprenions à voir au-delà de nos blessures et de nos différends pour le bien de l?ensemble. Bien au contraire, nous devons briser le spectre de toutes les solitudes et instaurer un pacte de solidarité entre tous les citoyens qui composent le Canada d?aujourd?hui », a-t-elle clamé. Dans son discours, Madame Michaëlle Jean a aussi mis l?accent sur la pauvreté dans le monde, les enfants, les jeunes et les problèmes d?environnement en précisant : « Il est une phrase de Montesquieu, ce philosophe du siècle des lumières, qui résonne beaucoup en moi et que j?aimerais partager avec vous. Elle dit que “le devoir du citoyen est un crime lorsqu?il fait oublier le devoir de l?homme”.   J?ajouterais, évidemment, de la femme, puisque nous aimons être nommées à part entière. Et bien cette phrase m?inspire et me réconforte à la manière d?un rempart contre la barbarie qui afflige tant de peuples en ce monde. Elle me rappelle aussi la chance que nous avons toutes et tous d?être citoyennes et citoyens d?un pays qui ne craint pas de faire reculer les préjugés et dont la générosité sont notre plus bel étendard dans le concert des nations.  À titre de Gouverneur générale, j?entends mettre en valeur cet élan de générosité dont les Canadiennes et les Canadiens ont souvent su faire preuve au fil de l?histoire. » 


Signalons que, ironiquement, Radio Canada où Michaëlle Jean a travaillé pendant 18 ans n?a pas couvert la cérémonie d?assermentation de ce 27 septembre. En effet, le 15 août dernier, cette société d?Etat a mis en lock-out environ 5500 employés dont des journalistes, des techniciens et d?autres membres du personnel qui étaient donc en grève et certains à l?extérieur du Parlement aujourd?hui.


Michaëlle Jean est la troisième femme, la deuxième immigrante et la première personne de race noire à devenir gouverneur général du Canada. Nous avons appris qu?elle aurait émis le v?u de se rendre dans sa terre natale avant la fin de l?année. Hier soir, Mme Jean a assisté à un banquet de quelques 800 invités et aujourd?hui, la plupart des journaux québécois ont salué le début de son règne en première page. Selon Vincent Marissal du quotidien La Presse, Michaëlle Jean a fait une « entrée convaincante. Si Michaëlle Jean est sortie soulagée de cette entrée en matière, le grand gagnant de l?opération est sans aucun doute Paul martin qui a réussi, avec cette nomination, un bon coup politique ». De son côté, Le Devoir, a qualifié la cérémonie d?assermentation de ??magnifique?? en ajoutant que, « fidèle à son passé de journaliste, Mme Jean a livré un long discours sans langue de bois dans lequel elle a fait de l?intégration des communautés culturelles la pierre angulaire de son mandat ». Enfin, dans son éditorial à travers la plume de Josée Boileau, le Devoir précise : « Paul Martin ne pouvait rêver mieux. Les rois du monde sont aujourd?hui médiatiques et Mme Jean est une grande dame de la télévision. On peut croire qu?elle sera aussi, tant sa personnalité s?y prête, une gouverneure générale parfaite ».

Originally: Condoleezza Rice en visite en Haïti mardi

 


La secrétaire d?Etat américaine Condoleezza Rice effectue ce mardi une brève visite en Haïti pour souligner le soutien des Etats-Unis à la République Caraïbe à l?approche des premières élections générales depuis la chutte de Jean Bertrand Aristide, ont annoncé lundi des responsables américains.

Madame devrait rencontrer des responsables du gouvernement intérimaire haïtien, dont le Premier ministre Gérard Latortue, et des représentants de la Mission de stabilisation de l?ONU en Haïti (Minustah), a indiqué le porte-parole du Département d?Etat, Sean McCormack.

La visite de Mme Rice intervient moins de deux mois avant le premier tour de l?élection présidentielle et des législatives prévues le 20 nobembre.


Posté le lundi 26 septembre 2005
Par Radio Kiskeya


La secrétaire d?Etat américaine Condoleezza Rice est attendue mardi à Port-au-Prince pour une visite officielle de quelques heures. Ce voyage annoncé seulement lundi à Washington revêt une grande signification politique, à moins de deux mois du premier tour des élections législatives et présidentielles, les premières consultations populaires depuis la chute du régime despotique de Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004.


“La visite de Madame Rice permettra de mettre en avant le soutien américain aux prochaines élections et au processus de réformes politiques et économiques en cours” a précisé dans un communiqué le porte-parole du Département d?Etat (la chancellerie américaine) Sean McCormack.


Condoleezza Rice qui en sera à sa première visite en Haïti aura notamment des entretiens avec le Président provisoire Boniface Alexandre, le Premier ministre Gérard Latortue et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Juan Gabriel Valdés.


La visite du chef de la diplomatie américaine coïncide avec celle du secrétaire général adjoint de l?Organisation des Etats américains (OEA) Albert Ramdin, arrivé lundi à la mi-journée dans la capitale haïtienne. Il est venu évaluer l?avancement du processus électoral qui a atteint une phase cruciale à l?approche des échéances électorales, alors que le numéro un de l?organisation hémisphérique, José Miguel Insulza, a placé Haïti au premier plan de sa visite au Canada et de son entrevue avec le chef de la diplomatie canadienne, Pierre Pettigrew.


Premier partenaire politique d?Haïti, Washington entend souligner, à travers Condoleezza Rice, son soutien à la transition démocratique et l?importance qu?il accorde au processus électoral qui reste vacillant en raison de problèmes piolitiques et institutionnels multiples et d?un climat de sécuritaire précaire marqué par des violences sporadiques ou systématiques qui continuent de paralyser la vie dans certains quartiers populaires de Port-au-Prince.