Originally: Canadian-Haitian Journalist to Be Next Governor General


Ms. Michaelle Jean, next governor-general of Canada


Canadian-Haitian Journalist to Be Next Governor General


Canadian Press news story
It is official! Ms. Michaelle Jean, a Canadian journalist of Haitian origin, has been named by Canadian Prime Minister Paul Martin to replace Ms. Adrienne Clarkson, whose term is expiring. Congratulations to Ms. Jean on her new position.


Mise à jour le jeudi 4 août 2005 à 10 h 36


Michaëlle Jean sera la prochaine gouverneure générale du Canada. Le bureau
du premier ministre Paul Martin en fera l’annonce officielle aujourd’hui.


Elle deviendra ainsi la 27e représentante de la Reine au Canada, succédant à
Adrienne Clarkson, qui a occupé cette fonction pendant six ans.


Née à Port-au-Prince, en Haïti, Mme Jean est arrivée à Thetford Mines, au
Québec, à 11 ans. Sa famille a fui la dictature de François Duvalier.


Après des études en langues et littérature, elle s’est dirigée vers le
journalisme.


Elle a fait son entrée à Radio-Canada en 1988. Elle s’est particulièrement
fait remarquer à l’émission Virages, qu’elle coanimait avec Gérard
Pelletier..


Elle a par la suite travaillé au magazine télévisé Le Point, a animé
différentes émissions avant d’être choisie chef d’antenne du Téléjournal.
Elle travaillait aussi pour CBC et pour son réseau d’information continue.


De plus, elle a réalisé avec son conjoint, le cinéaste Jean-Daniel Lafond,
le documentaire Tropique Nord ou comment on peut être noir et québécois
(1994) et participé à L’heure de Cuba (1999).


Mme Jean a obtenu de nombreuses distinctions pour ses réalisations en
journalisme de même que pour son travail documentaire.


Reconnue pour son engagement social, notamment auprès des femmes victimes de
violence conjugale, Michaëlle Jean parle cinq langues, soit le français,
l’anglais, l’espagnol, l’italien et le créole.


Elle devient la troisième femme et la deuxième Québécoise, après Jeanne
Sauvé, à être nommée gouverneure générale.


À 48 ans, elle n’est pas la plus jeune à accéder à ce poste. Edward Schreyer
avait 43 ans lors de sa nomination à ce poste en 1979.


Adrienne Clarkson quitte son poste en septembre.



La gouverneure générale du Canada, Adrienne Clarkson


Adrienne Clarkson est devenue représentante de la reine au Canada à
l’automne 1999.


Née à Hong Kong, elle était arrivée au pays sur un bateau de réfugiés quand
elle était enfant. Elle a notamment animé des émissions au réseau CBC.


Mme Clarkson travaillait elle-aussi à la CBC lorsqu’elle a été nommée
gouverneure générale.


À 66 ans, elle a été hospitalisée en juillet pour se faire implanter un
stimulateur cardiaque.


BIOGRAPHIE DE MICHAËLLE JEAN
Journaliste-animatrice à Radio-Canada/RDI


D’Haïti au Québec
Michaëlle Jean est née à Port-au-Prince en Haïti, un pays qu’elle a quitté
enfant, en 1968, avec sa famille, forcée de fuir le régime dictatorial de
François Duvalier. C’est dans ces circonstances que l’exil l’a conduite au
Québec.


Des études au Québec et en Italie
Michaëlle Jean a entrepris des études supérieures à l’Université de Montréal
: une maîtrise en littérature comparée, après un baccalauréat en langues et
littératures hispaniques et italiennes.


Trois bourses lui ont permis d’étudier aussi en Italie à l’Université de
Pérouse (1982), à l’Université de Florence (1984) et à l’Université
catholique de Milan (1985). Ces années d’études lui ont permis de se
spécialiser en langue, culture et littérature italiennes.


En 1985, elle reçoit le Prix d’excellence en Études françaises et italiennes
de l’ambassadeur de Suisse au Canada.


Elle parle et écrit couramment cinq langues : le français, l’anglais,
l’italien, l’espagnol et le créole haïtien. Elle lit aussi aisément le
portugais.


Des années d’engagement social
Parallèlement à ses études universitaires, Michaëlle Jean a oeuvré pendant
huit ans (1979-1987) auprès du Regroupement provincial des maisons
d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale au
Québec. Son action, directe auprès de femmes et d’enfants en situation de
crise, a aussi porté à la mise sur pied d’un réseau de refuges d’urgence à
travers le Québec. Elle a coordonné un gigantesque travail de recherche qui
a donné la première enquête en Amérique du Nord portant sur ” l’incidence
des agressions à caractère sexuel rapportées par des femmes violentées par
leur conjoint “. L’étude, publiée sous le titre La sexualité blessée (dépôt
légal 2e trimestre 1987), a été citée lors d’un débat à l’Assemblée
nationale en juin 1987.


Profession : journaliste
Après avoir enseigné en études italiennes à l’Université de Montréal, des
circonstances exceptionnelles amènent Michaëlle Jean à quitter le milieu
universitaire pour s’orienter vers le journalisme.


D’abord, à l’invitation du magazine québécois Parole Métèque, en 1986, elle
collabore à un numéro spécial entièrement consacré à la chute du régime
Duvalier en Haïti et rédige une série de portraits de femmes haïtiennes de
différentes conditions sociales et de différents milieux.


Suivra, en 1987, une première expérience en documentaire avec l’Office
national du film du Canada sous la direction de la cinéaste Tahani Rached
pour le film Haïti nous sommes là, Ayiti nou la en coproduction avec
l’émission Le Point de Radio-Canada. Le film a été tourné en Haïti en
novembre 1987, dans la tourmente des premières élections libres et
démocratiques dans ce pays qui se sont malheureusement soldées par un
massacre des électeurs. L’équipe canadienne dont faisait partie Michaëlle
Jean a été attaquée à la roquette par un groupe de miliciens et a dû être
rapatriée d’urgence.


Journaliste à la télévision de Radio-Canada
En 1988, Michaëlle Jean entre à la télévision de Radio-Canada comme reporter
à l’émission Actuel.


En 1989, elle fait partie de l’équipe de journalistes dédiés aux affaires
publiques au Journal télévisé Montréal ce soir.


De 1991 à 1992 elle présentera, avec Gérard Pelletier puis avec Jacques
Languirand, l’émission Virages sur l’évolution des valeurs et le choc des
générations dans la société québécoise.


De 1992 à 1995 elle rejoint l’équipe du magazine télévisé Le Point, qui
couvre l’actualité nationale et internationale.


En novembre 1995, Michaëlle Jean devient journaliste-présentatrice au Réseau
de l’information de Radio-Canada (RDI), première chaîne francophone
d’information continue en Amérique du Nord. Elle y animera différents
journaux télévisés et des émissions spécialisées dont Le Monde ce soir,
l’Édition québécoise, Horizons francophones, Grands reportages, Le Journal
RDI et RDI à l’écoute.


*     Elle traite aussi de grands dossiers : ” La moitié du monde “, 15
émissions d’une heure autour des grands thèmes débattus à la Conférence de
l’ONU sur les femmes à Pékin (Prix média d’Amnesty International 1995);
*     « Le Pape en France », quatre jours de débat sur l’Église et la
laïcité;
*     «  L’enfance volée » sur la pédophilie, ses manifestations et les
mesures prises au Québec pour contrer ces agressions;
*     « Le Sommet de la Francophonie à Hanoi », trois émissions d’une
heure;
*     « La rétrocession de Hong Kong à la Chine », cinq émissions et en
tout plus de neuf heures d’antenne en direct qui ont procuré au Réseau de
l’information un record de cotes d’écoute;
*     « Le Pape à Cuba », une série de sept émissions dont trois en direct
sur l’événement;
*     « Une révolution à finir », à l’occasion des 40 ans de la révolution
cubaine. À cette occasion, Michaëlle Jean participe au film documentaire
L’heure de Cuba, du cinéaste Jean-Daniel Lafond, dont la présentation fut
suivie d’un débat d’une heure en studio.


CBC-Newsworld lui confie depuis 1999 l’animation de deux émissions
entièrement consacrées au film documentaire, The Passionate Eye et Rough
Cuts, où elle présente une sélection des meilleures productions
documentaires canadiennes et internationales.


En septembre 2001, Michaëlle Jean est nommée journaliste-présentatrice au
Téléjournal de Radio-Canada, qu’elle présente les vendredis, samedis et
dimanches sur la chaîne principale et sur RDI.


Depuis septembre 2003 elle est chef d’antenne du journal télévisé Le Midi à
la première chaîne de Radio-Canada et sur RDI .


Cinéma du « RÉEL »
Avant L’heure de Cuba en 1999, Michaëlle Jean avait déjà participé à deux
autres films du cinéaste Jean-Daniel Lafond : Tropique Nord (ou comment on
peut être noir et québécois) en 1994, prix de la meilleure réalisation
francophone au festival de Namur, cette année-là, et Haïti dans tous nos
rêves en 1995 (sur le thème de l’exil et de l’engagement avec l’écrivain
franco-haïtien René Depestre), grand prix du film politique au festival Hot
Docs à Toronto en 1996.


Distinctions



1989 :


Prix-Média de la Ligue des Droits de la Personne du Canada pour le reportage
La Pasionaria, ou le combat d’une immigrante au Québec pour l’intégration en
français des immigrées ( émission Actuel, Radio-Canada).


Prix Mireille Lanctôt pour le reportage Partir à zéro sur la violence
conjugale (émission Actuel, Radio-Canada).



1994 :


Prix Anik du meilleur reportage d’information télé de l’année au Canada pour
le reportage Les grandes familles et le pouvoir de l’argent en Haïti (Le
Point, Radio-Canada).



1995 :


premier prix de journalisme d’Amnesty International-Canada pour la série La
moitié du monde sur les enjeux de la Conférence internationale de l’ONU sur
les femmes qui s’est tenue à Pékin en 1995.



1997 :


Citoyenne d’honneur « pour la qualité de son travail dans le domaine des
communications et à titre de première Québécoise d’origine haïtienne à
animer des émissions d’information à la télévision publique de langue
française au Canada ».


Hommage de la Ville de Montréal et du ministère des Relations avec les
citoyens et de l’Immigration.


Meilleur texte du magazine Le 30 de la Fédération des Journalistes
professionnels du Québec.



1998 :


Femme de Mérite en communication, Gala Femmes de Mérite 1998 du YWCA .


Le magazine Elle Québec en fait l’une des Femmes de l’année 1998.



2000 :


Prix Galaxi Programmation de l’ACTC (Association canadienne des télévisions
câblées) pour la Meilleure émission – Meilleure Prestation à l’écran.


Prix Raymond Charrette du Conseil de la Langue française du Québec .



2001 :


Prix Gémeaux, pour la meilleure entrevue toutes catégories.



2003 :


Médaillée de l’Ordre des Chevaliers de La Pléiade des Parlementaires de la
Francophonie, pour la promotion de la francophonie et du rapprochement des
cultures.



2004 :


Prix de la Télévision française pour la qualité du français en ondes


 


 


 


PS : Selon une source crédible elle est la fille de Luce Depestre (s?ur de
René Depestre) et de Roger Jean professeur et ancien directeur du Collège
St. Pierre à Port-au-Prince, Haiti