Claire Y. Gabriel of Silver Spring, Md., presented a perspective from the Haitian-American community.

 

   

Conference organized by the Canadian nongovernmental organization, Focal.

Résumé de la conférence :

Premier Ministre Paul Martin : Invitation de la grande diaspora pour la cause d’Haiti qui apporte une importante contribution à la communauté canadienne. Constat de la solidarité spontanée lors du sinistre de Gonaives, le Canada propose la construction d’un projet de société pour Haiti. Déjà $180 millions investis à travers le CCI, montant qui sera étalé sur 2 ans. Vision de création d’emplois. De plus il faut bâtir sur l’avenir et ne pas avoir la nostalgie du passé, regarder de l’avant. Engagement du gouvernement canadien à travers la déclaration de Ouagadougou.

 

Amélioration du système judiciaire : formation de magistrats, cour des petites créances, revue générale du droit haitien etc. Nous sommes des partenaires privilégiés dans la reconstruction du pays.

Exemple, Hydro Québec à Jacmel : electricité 24/7 à élargir dans d’autres points du pays. Financement des coûts pour les élections, appui à la police, réconciliation nationale entre tous les haitiens. Désarmement, la violence est un sérieux frein au développement. Objectif de la réunion : propositions concrètes d’action doivent venir des ateliers.

Premier Ministre Gérard Latortue : Diaspora élément le plus important pour changement de mentalité indispensable. Recherche de solutions durables. La nature ayant donné des signes lors des évenements de Mapou, Fonds-Verettes et Gonaives, des mesures devant être prises au sujet des carrières de sable n’ont pu se réaliser car trop d’intérêts personnels en jeu, par des personnes qui ne pensent pas pour la collectivité, qui ne pensent pas « pays ». Volonté de travailler avec tous les haitiens, nous n’avons pas d’ennemis politiques, nous ne faisons partie d’aucun parti politique et les membres du gouvernement ne vont briguer aucune position politique une fois leur mandat terminé. Il y a une perte de référence pour la jeunesse livrée à elle-même, la diaspora est invitée à retourner en Haiti pour renforcer les valeurs. Je vous mentirais si je vous disais que le pays va bien .Comment pouvez-vous aider ? Domaines où partager vos talents :

  • 1er domaine : Elections, participation dans le processus électoral en tant qu’observateurs mais surtout en tant que superviseurs car on le sait, c’est après la fermeture des bureaux que les magouilles commencent.
  • 2ème domaine : Investissements, création d’emplois, les transferts d’argent créent une dépendance envers vous. Il serait mieux de créer de petites et moyennes entreprises qui permettraient d’abord la décentralisation et créaieraient des emplois qui seraient occupés par vos parents.
  • 3ème domaine : Accueil pour les retraités, établir et vivre comme des princes en Haiti avec votre pension bien méritée. Passez vos vacances. Il y a des infrastructures indispensables telles l’énergie et la construction de routes à mettre en place, ce qui augmenterait la qualité de la vie et établirait des moyens de communication.
  • 4ème domaine : Besoins de professionnels (professeurs, médecins, infirmières, économistes) qui aideraient à changer le curriculum des universités qui est obsolete dans certains domaines, partager vos expériences avec les haitiens moins fortunés que vous, élargir leur vision car vous avez d’autres exprériences.

Sujet de la double nationalité : principe difficile à mettre en place, cependant préparation d’une réforme constitutionnelle pour achever le projet déjà mis en place sous le gouvernement de M. Aristide, afin que les haitiens soient considérés haitiens une fois qu’ils sont en Haiti. Ex. un Juif est un Juif lorsqu’il est en visite en Israel. Sécurité : vous avez peur d’aller au pays, mais l’insécurité n’est pas généralisée, il y a trois foyers connus, le Bel-air, Cité Soleil et Martissant. Nous assistons à une guérilla urbaine et la police n’a pas été préparée pour ce genre de situation avec une formation de 6 semaines donnée à la plupart des membres de l’institution, de plus la police est sous- équipée. Il existe une forme d’insécurité qui ne devrait pas vous faire avoir peur. Il arrive aussi parfois que la presse exagère la situation, par exemple lors du passage de M. Colin Powell, une voiture est passée devant le palais et on a tiré un seul coup de feu en direction du palais. Les soldats de la MINUSTAH ne sachant d’où venait le coup de feu, se sont mis à riposter et la presse a rapporté qu’il y avait une vraie bataille. C’est ainsi que le président Leonel Fernandez qui devait nous rendre visite a annulé son voyage à cause de « ce qui est arrivé à Colin ».

Projets de développement : 1.4 miliards de dollars ont été déboursés pour des projets en Juillet, le mois d’Aout est un mois de vacances, on n’a pas travaillé sur les dossiers. Le rythme des missions a ralenti à cause du 29 novembre lorsque des hommes et des femmes ont commencé une opération de violence dans le pays. Cependant aujourd’hui le FMI a signé le protocole. La Banque Mondiale a réuni son conseil d’administration et le 6 janvier prochain l’argent sera déboursé. Nous avons des programmes de projets à haute intensité de main d’œuvre pour créer des emplois pour la fin de l’année 2004 afin de venir en aide aux petites bourses pour les fêtes. Le Ministre des Finances est déjà averti et dès lundi matin les projets seront mis sur pied.

Ministre Jacques Saada : Sans sécurité, pas de projets Nous visons à la relance économique d’Haiti Réconciliation de la nation est indispensable Réforme judiciaire aussi indispensable Le droit à la nourriture pour chaque haitien

Représentant de l’ONU, Juan Gabriel Valdes : Nous travaillons 16 à 17 heures par jour pour régler les urgences, je suis un latino-américain et mon pays de même que les autres pays de l’amérique latine ont connu les problèmes posés après le passage de régime totalitaire, nous voulons vous aider à profiter de notre expérience. Notre tâche est à la fois globale et intégrale, cependant la sécurité ne saurait se résoudre sans la réconciliation. La sécurité est la priorité absolue particulièrement dans l’année electorale. Le déploiement des troupes a été long, cependant nous aurons 6,300 soldats en début de l’année prochaine. Il y a difficulté de coordination avec cette police que nous devons aider, elle n’est pas bien vue de la population. La violence urbaine est organisée et c’est la première fois que l’on vit cela en Haiti. Si cela s’avère nécessaire nous allons confronter la violence et pour cela nous devons couper les liens entre la violence politique qui mène à la violence physique. Il faut rompre la situation d’ôtages à laquelle se trouve confrontée la population. Notre chemin nous mène au désarmement, si cela s’avère nécessaire nous irons jusqu’à arracher les armes, mais ce n’est pas la seule façon de procéder, il faut établir la confiance, cela prendra du temps. Nous aurons à incorporer les ex-FADH dans la société civile, il y a une pension qui leur est due, cela fera partie du processus de désarmement. Et ce processus doit s’accelérer. Nous n’allons pas utiliser une force excessive, cela ne signifie pas l’unique utilisation de la force. Le dialogue entre haitiens est nécessaire, quel que soit leur appartenance politique. Nous respectons la possibilité aux haitiens à se gouverner eux-mêmes, je ne suis pas d’accord lorsqu’on fait croire que nous allons ôter la souveraienté à Haiti.

Q : Que va t-on faire des militaires, surtout lorsqu’ils paradent avec des armes lourdes ?

R : Ils ont annulé le18 novembre leur marche, ils avaient compris que ce n’etait pas possible, on va leur donner la possibilité de les intégrer dans la société. Cependant la MINUSTAH ne va pas hésiter à désarmer s’il le faut les groupes qui ne veulent pas s’intégrer dans la socitété.

Q : Qui a déjà été arrêté parmi les gens faisant partie des groupes armés ?

R : Personne n’a été arrêtée car nous devons d’abord entamer le processus et voir qui ne veut pas être intégré.

Q : Réintégration de la MIF ? (mission d’intervention ayant précédé la MINUSTAH, mais qui n’est pas restée)

R : Solution de courte durée, car il n’y a pas eu d’arrestations ni de désarmement.

Q : Pourquoi ne pas faire appel aux ex-FADH ?

Q : Partageriez-vous le contenu des revendications d’organisations de femmes ?

Q : Comment pouvez-vous nous aider à transporter 8 containers au Gonaives ?

R : Nous sommes ouverts à tous mais nous ne pouvons pas accepter que les gens veulent négocier les armes à la main. Il faut construire une force de police efficace, nous allons incorporer les militaires mais n’allons pas accepter les gens qui menacent.

Question des femmes : les organisations doivent rester mobilisées contre la violence exercée contre les femmes. La participation des femmes dans le processus, leur rôle contre la violence est essentiel, nous allons travailler étroitement avec ces organisations.

Situation Gonaives : Si on pouvait mobiliser cette ville pour résoudre le problème tout comme il y a eu mobilisation apres le 9/11 on aurait aujourd’hui une ville neuve. Oui la MINUSTAH peut vous aider dans la logistique.

Boutade :Haiti est difficile même pour le Chilien que je suis !

Ministre Roland Pierre : Il ne peut y avoir d’élection crédible sans sécurité. Professionalisation de la PNH, 5,000 membres d’abord puis arriver à 20,000 hommes.

Résumé des ateliers : – Moratoire sur les renvois des déportés en Haiti – Utilisation et implication importante des compétences et de l’expertise de la diaspora. – Travail d’acceptation de la diaspora et d’accueil à faire par le gouvernement au sein de la population. – Structure à mettre à la disposition de la diaspora dans les consulats, afin de sa participation aux affaires du pays telle que élections.

Clôture : Député Denis Coderre : Accompagnement et non pas occupation, il faut arrêter de transmettre ces messages de haine et de violence. Je m’adresse particulièrement à ceux qui sont actuellement à l’extérieur entrain de manifester. Ce n’est pas une force d’occupation comme ils veulent le faire croire, ils manipulent les gens avec leur message ! Il faut absolument regarder l’avenir comme à dit le Premier Ministre Martin et ne plus avoir la nostalgie du passé.

Ministre Jacques Saada : Journée historique : la diaspora a pu parler au gouvernement du pays d’accueil et le gouvernement haitien a pu s’adresser à sa diaspora, en toute liberté et en toute franchise. Volonté de faire quelque chose pour Haiti.

Message aussi aux gens de dehors : par 2 fois nous avons tenté de les rencontrer, nous nous sommes fait claquer la porte au nez ! Ils ne veulent donc pas de dialogue ! C ‘est une aberration totale de croire que le Canada veut occuper Haiti. Ce n’est pas vrai, il n’y aura pas de protectorat, ni d’occupation !

* Ce qui m’a frappé dans cette journée c’est la chimie, la complémentarité qui est passée, la dignité humaine que vous avez montré par votre présence, votre volonté de relever Haiti.

Fin de la journée

* Des manifestants pro-lavalas, brandissant des pancartes à l’effigie d’Aristide étaient présents depuis vendredi soir dehors, devant l’immeuble où se déroulait la conférence. Ils tenaient à manifester leur mécontentement. S’accompagnant de tambour, ils scandaient à l’aide de haut-parleur « Aba Gwo Géwa ! Aba l’occupation ! Aba les collabos etc » Il faut tout de même saluer leur courage et leur endurance car une tempête de neige avait aussi commencé dans la journée de vendredi. Impossible de donner leur nombre exact en ce moment, il faudrait peut-être consulter le site des stations de radio qui se trouvaient sur place.

Reportage by Radios Metropole and Galaxie:

The International Conference of the Haitian Diaspora held in Montreal, Canada, ended on Saturday, 11 December. Various personalities from the government and the international community participated in this conference. Most participants speak of the positive consequences of this activity for Haiti in the future. Canada plans to participate in the reconstruction of the Haitian judicial system, according to Prime Minister Paul Martin. This project will be financed with the 180m dollars that Martin has promised to the country. The prime minister said Saturday on the occasion of the conference of the Haitian diaspora of Canada, United States, and Europe: “To solve Haiti’s problem, it is necessary to start with security. In a normal society, there cannot be murders in the streets.” He says the police and the military security are parts of the solution and that the country must have a good judicial system that the people believe in. He adds that his country will participate in rebuilding the courts in Haiti. The special representative of the UN secretary general in Haiti, Juan Gabriel Valdes, participated in this conference. He said that security will be extremely necessary in Haiti in the coming year because of the elections. He spoke of the disarmament process that will be carried and points out that the inter-Haitian dialogue is necessary, regardless of political affiliation. Lavalas supporters, who were present in the vicinity of the building where the conference was taking place, took the opportunity to chant slogans and display placards in favour of Aristide.

  Interim Prime Minister Latortue urged his fellow citizens to forget their differences and to work together to rebuild their country. He reaffirmed his willingness to work with all Haitians. He said he does not have political enemies and that he and the other members of his government will not be running for political positions when their mandates expire. A conference took place in Montreal, Canada, last weekend between members of the Haitian diaspora, representatives of the different sectors of the Haitian political class and civil society, and the Canadian Government. This conference was organized by the Canadian Government to help Haiti get out of its crisis. Prime Minister Gerard Latortue, who was one of the participants, invited the Haitians in Montreal and in the diaspora to get more involved in the reconstruction of the country.

Canada has made helping Haiti one of its priorities and invited several Haitian Government minister and representatives of the diaspora to try to find ways to get the country out of the crisis. Prime Minister Latortue encouraged the Haitians living overseas to make their knowledge available to their country and to invest in the Haitian economy. As for Canadian Prime Minister Paul Martin, he urged the Haitians to put an end to the division in the Haitian community.

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According to the Canadian Government, the members of the diaspora would like Canada to send supervisors to help with the training of the Haitian National Police and judges, to help with the development of the local media, and to send observers to the upcoming elections.The special adviser to the Canadian prime minister for Haitian affairs rejects all ideas for Haiti to be put under an international protectorate. Deputy Denis Codere, who participated in the Montreal conference on Haiti, underscored the need for Haiti to be accompanied on the road of progress and democracy.

 

Le personnel de la FOCAL vous remercie bien sincèrement d’avoir participé les 11 et 12 décembre derniers à la conférence de Montréal avec la Diaspora haïtienne. Cette initiative importante du gouvernement canadien était la plus large réunion de la diaspora haïtienne et a rassemblé plus de 400 membres des différents secteurs, avec des représentants d’organismes publics et privés de développement pour discuter du rôle que joue la diaspora dans la promotion du développement en Haïti. Vous trouverez ci-jointe une copie des actes de la Conférence de Montréal avec la diaspora haïtienne. En guise de suivi à la conférence, la FOCAL et le fond d’investissement multilatéral de la banque inter-américaine de développement (www.iadb.org/mif) organiseront en juin 2005 une conférence à Montréal, dans le but d’examiner des questions d’importance capitale liées à l’engagement de la Diaspora en Haïti, notamment, les projets relatifs aux coûts et systèmes des transferts, du rôle de la technologie de communication informatisée dans le développement de programmes visant à soutenir les activités de bénévolat au sein même de la diaspora. Cette réunion sera une excellente occasion d’aborder des questions encore plus importantes et de se familiariser avec un plus large éventail de travaux entrepris de concert avec d’autres diasporas.