Originally: Soyons Sérieux!
![]() Clotilde Charlot | Soyons Sérieux! Je trouve vraiment désastreux que ceux qui occupent les ondes en Haïti et qui se présentent comme des leaders soient à même de véhiculer librement des positions aussi étriquées et irresponsables que plusieurs de celles qui me sont parvenues concernant le dernier tour de force entre la MINUSTHA et ce groupe dit de militaires démobilisés.; En fin de compte, derrière les tournures de style plus sophistiquées les unes que les autres, beaucoup de ces positions ne visent qu’à perpétuer le statu quo et “légitimer” ce banditisme social qui se reproduit depuis des décades dans notre pays, sous une appellation ou une autre, sous un uniforme ou un autre… Dans une société ou sous peu on pourra compter sur les doigts ceux qui arrivent à se reproduire par des voies “normales”, je veux dire par là, des voies honnêtes, il est inconcevable que ceux qui se posent en leaders « progressistes » soient en train de crier pour la reconstitution d’une bande disparate d’individus en une institution dotée de “pouvoir” sur les autres, et ceci, au frais de “la société”. Comment donc ces individus sans aucune qualification particulière arriveront-ils à s’imposer? Par quelles manoeuvres économiques, ces nouveaux “chefs” réaliseront-ils l’ascension sociale qui devrait aller de pair avec leur appartenance à une institution de tant de prestige si on en s’en tient aux dernières déclarations d’un jeune leader comme Dunois Eric Cantave que je viens de lire? |
Comment fonctionne la logique de ceux qui se considèrent des leaders dans notre pays? Pourquoi sont ils incapables de penser “nouveau”, de penser “sain”, de penser “grand”, de penser “intelligent” ; de rompre avec ce “ticouloutisme idéologique”, cette “anémie créative” qui ramène toujours à tourner en rond autour des mêmes schémas?
Pourquoi est-ce que nos leaders sont incapables de penser “out of the box” comme cela se passe dans tous les pays de la région? Pourquoi sont-ils incapables d’articuler un point de vue rationnel qui reflète un souci sincère pour le bien être à court, moyen et long terme de la société dans son ensemble? Pourquoi cette allégeance à des causes surannées, à des idéologies qui se sont prouvées préjudiciables pour notre pays ?
Je me réfère ici à ceux que je considère des jeunes leaders politiques ou des médias, à ceux qui théoriquement ont un vécu de militance sociopolitique. Les propos d’un K-Plume et de certaines stations de radio connues dans le passé pour leurs positions «progressistes» qui m’ont été rapportés ce matin autour de cet acte de voyoutisme de la part de ces dits démobilisés me laissent un dégoût profond. Je trouve épouvantable qu’à cet âge leur activisme se réduise à s’écouter parler, à se lire et relire, à rabâcher les mêmes formules. Quelle est cette catastrophe?
Pendant qu’il est encore temps, je pense qu’il est de notre devoir de « constituants » d’exiger de nos « stars » qu’elles se retroussent les manches et commencent humblement à s’informer de ce qui se fait ailleurs; pas bien loin, en Amérique Centrale par exemple. Ils faut qu’elles essayent de comprendre comment les Nicaraguayens ont pu mettre un Aleman sous les verrous alors que toute l’élite politique de notre pays a été incapable jusqu’ici – soit près d’un an après sa destitution – de formuler une “approche” réaliste pour la poursuite de Jean-Bertrand Aristide dans le but de TRACER UN EXEMPLE et lancer un signal que cette société ne s’accommodera pas toujours « d’extortionnistes » et de voyous. De fait, certaines des pratiques qui ont caractérisé la gestion Lavalas seraient en train de se répéter tranquillement sous cette administration de transition, si on en croit les derniers « scoops » du réseau Internet haïtien.
Pourquoi est-ce que nos jeunes leaders n’essayent pas de comprendre les raisons qui expliquent qu’au Salvador et à Costa Rica, ce sont les “forces de police” qui sont en train de tacler la violence des gangs, et ceci, avec de plus en plus d’efficacité ? Il n’a pas été nécessaire de recourir à une armée pour cela. Pourquoi ne sont-ils pas intéressés à s’informer des structures communautaires mises en place au Salvador et au Honduras pour faire face aux désastres naturels tels celui des Gonaïves? Il y a des leçons à apprendre, elles ne sont pas toujours faciles à absorber; mais grands dieux! C’est bien cela le rôle d’une élite, de chercher honnêtement à interpréter et adapter ces leçons afin de les transmettre à ceux qui n’ont pas accès à ces informations.
Devant l’ampleur des calamités sociales, politiques, écologiques et économiques qui frappent notre pays, il est important que cette génération de vedettes de la scène politique et médiatique d’Haïti comprenne que le moment est venu de ROMPRE avec cet infantilisme politique, cette approche facile de la gestion politique, qui n’a d’autre corollaire que l’enfoncement de notre pays dans cet abîme de médiocrité, de pauvreté, d’inéquité, d’anarchie, et de banditisme. Si elles s’avèrent incapables de se « ré-inventer » dans ce sens, il nous faut exercer notre pouvoir de citoyens pour exiger que les micros de radios et les caméras de télévision se tournent ailleurs. Y en a marre!
Clotilde Charlot
Chevy Chase, Maryland
18 décembre 2004
—–Original Message—–
From: Dunois Erick Cantave
To: Dunois Erick Cantave
Sent: 12/18/2004 1:09 PM
Subject: Fwd: Affaire de Tabarre
KONAKOM <konakomr@yahoo.com> wrote:
Date: Sat, 18 Dec 2004 09:22:28 -0800 (PST)
From: KONAKOM
Subject: Affaire de Tabarre
To: du renouveau KONAKOM
DENOUEMENT D’UNE AFFAIRE ET ACCENTUATION DE LA CRISE.
Nous deplorons la maniere dont le Gouvernement Alexandre-Latortue et les
responsables des militaires etrangers de la MNUSTAH ont choisi de gerer
une question administrative d’occupation provisoire d’un edifice public
concede aux militaires demobilises pour les besoins de leur profession.
C’est dommage que le gouvernement central ait choisi de destituer
promptement le conseil municipal de Tabarre, pouvoir local detenant la
responsabilite de la gestion des biens de la commune, au lieu de
l’amener a recadrer une decision administrative qui ne rentrerait pas
dans le cadre des priorites politiques de l’actuel gouvernement .
Nous deplorons egalement le fait par le gouvernement d’avoir choisi de
mettre fin dans les memes circonstances, avec autant de precipitation,
a l’activite du Bureau responsable de la gestion des militaires
demobilises et enlever ainsi le debut d’une structure administrative qui
devait permettre de commencer a mettre de l’ordre dans les justes
revendications des militaires haitiens.
Heureusement que l’assaut final donne au local par les militaires
etrangers de la MINUSTAH ou se trouvaient les militaires haitiens s’est
termine sans trop de dommages apres une strategie d’epuisement physique
et moral des soldats haitiens suite a un siege de trois jours, les
privant d’eau et de nourriture.
Suite a la mauvaise gestion de ce dossier par le gouvernement de fait,
nous condamnons et nous deplorons les attaques perpetrees contre les
commissariats de police et les locaux occupes par les militaires dans
certaines villes de provinces, les agressions physiques et la mort de
policiers et de militaires demobilises qui seraient survenues apres la
gestion approximative et catastrophique de ce dossier par les membres
de l’actuel gouvernement.
Nous comdamnons sans reserve l’attentat meurtrier perpetre par un
commando lourdement arme contre le maire de Tabarre, monsieur Rodaille,
en sa residence au lendemain de sa revocation sans l’adoption d’aucune
mesure de securite pour sa protection, celle de sa famille et ou son
garde du corps a ete grievement blesse par de nombreux projectiles.
Nous demandons aux militaires haitiens, malgre la justesse de leur
cause, d’eviter les provocations de toutes sortes, et de ne pas attaquer
leurs freres et compatriotes haitiens de la police nationale qui
actuellement tant bien que mal assurent une certaine securite a la
population et subissent encore une fois les pressions d’une
administration inapte, sans aucune sensibilite nationale ni
preoccupation patriotique.
Nous demandons egalement aux policiers haitiens d’eviter d’executer des
ordres qui pourraient porter prejudice a leur integrite de citoyens
haitiens et a la noblesse de leur profession. Ils sont la pour proteger
et servir la population, pour combatrre ceux qui attaquent, tuent et
decapitent la population haitienne et non pour prendre les armes contre
leurs freres et compatriotes haitiens.
Il est plus que temps aujourd’hui de créer la grande unite nationale
necessaire a la mobilisation generale pour une meilleure prise en charge
de la societe haitienne allant dans le sens de ses revendications et
dans celui de l’interet superieur de la nation.
Port-au-Prince, 18 decembre 2004
Dr Dunois Erick Cantave
Secretaire General du KONAKOM du Renouveau
KONAKOM: Le parti politique moderne pour le Renouveau d’Haïti