Originally: La France est contre le retour d?Aristide en Haïti

  French original below


France supports the participation of all the parties in Haiti in a dialogue, but considers that the return of former President Jean-Bertrand Aristide to the island “would not be a good idea,” said Xavier Darcos, the French minister for Cooperation.


During a press conference in Brasília, where he participatedin a meeting of UNESCO, Mr. Darcos said that France “was taking a more qualified and maybe more careful position” than Brazil, which favors contacts with Aristide, now exiled in South Africa, in order to lower the tension in the Caribbean island.


“France’s position is more qualified. Not that we are against a dialogue with all the parties, but we do not think that the return of former President Aristide would be a good idea,” explained Mr. Darcos.


“Anyway, we think that those responsible for the abuses . . . allegedly committed by Lavalas must be held accountable,” he added. “Aristide himself must be held accountable for what he did,” specified the French delegate. “We agree that all the parties must be contacted, and we consider Lavalas as one of the major parties in Haiti. But we are not sure that this party has such strong popular support as they are saying,” he stated.


Aristide had to leave earlier this year, toward the end of February, in the midst of an armed rebellion. For almost a year now, Haiti has been facing chronic political instability and a disastrous economic situation. Only 50 percent of the 6,700 troops to be deployed, according to the U.N. Mission of Stabilization in Haiti (MINUSTAH), are currently in the country.


 


La France est contre le retour d?Aristide en Haïti


12 novembre 2004


 



La France soutient le dialogue entre tous les partis en Haïti , mais considère « peu souhaitable » le retour de l?ancien président Jean-Bertrand Aristide dans l?île, a affirmé mercredi le ministre français délégué à la Coopération, Xavier Darcos.


Dans une rencontre avec la presse à Brasilia où il participe à une réunion de l?Unesco, M.Darcos a affirmé que la France « a un avis plus nuancé et peut-être plus prudent » que le Brésil qui s?est prononcé en faveur de contacts avec Aristide, exilé en Afrique du Sud, pour calmer les tensions dans l?île des Caraïbes.


« La France a un avis plus nuancé. Pas sur le fait qu?il ne faut parler avec tout le monde, mais nous ne pensons pas qu?il serait souhaitable que l?ancien président Aristide y revienne », a souligné M. Darcos.


« En tout cas, nous pensons que les responsables des exactions (…) rattachés au Lavalas doivent être considérés comme des gens qui doivent rendre des comptes », a-t-il poursuivi.


« Arstide lui-même doit rendre des comptes sur ce qu?il a fait », a dit le ministre français.


« Nous sommes d?accord sur le fait qu?il faut contacter toutes les parties, et considérer le parti Lavalas comme l?un des principaux partis d?Haïti. Mais nous ne sommes pas certains que ce parti ait un ancrage populaire aussi fort qu?on le dit », a-t-il estimé.


Aristide a été obligé de démissionner fin février dernier en pleine révolte armée et Haïti fait face depuis près d?un an à une instabilité politique chronique et à une situation économique catastrophique.


Seulement la moitié des 6700 soldats qui devraient être déployés dans le cadre de Mission de stabilisation de l?ONU en Haïti (Minustah) sont actuellement sur le terrain.