Chers Membres de la Chambre de Commerce et d?Industrie, Tout d?abord, je tiens à remercier le Président sortant d?avoir pensé à vous demander une minute de recueillement en faveur des victimes des inondations des derniers jours. 


En se recueillant sur le sort de ces victimes, nos compatriotes, nous devons réfléchir sur les raisons de cette catastrophe: la démission complète de l?état dans son rôle de protecteur de l?environnement, notre passivité et parfois notre complicité devant cette attitude et enfin la responsabilité de toute une nation qui, face aux problèmes quotidiens liés à une recherché pure et simple de survie, a systématiquement détruit les infrastructures naturelles de notre pays. 


Chers Amis, Notre économie est en régression depuis l?année 2000 et le secteur privé des affaires a payé un lourd tribut des actions néfastes des gouvernements de ces 20 dernières années en général et de ces 10 dernières années en particulier. Nous avons assisté à une dégradation de la situation macro économique, en raison d?une politique caractérisée par un déficit budgétaire financé par la création monétaire, la dépréciation de la monnaie, l?inflation et la montée des taux d?intérêts. A ceci s?ajoute le climat d?insécurité de la propriété privée, la violence caractérisée et institutionnalisée, les actes arbitraires et le non respect des décisions de justice. 


Les activités commerciales, industrielles et agricoles ont souffert de cette détérioration du climat économique et les pillages du début de mars n?ont fait que mettre de l?huile sur le feu. 


Le secteur privé dans sa recherche de survie n?a pas pu à date se structurer ou est encore mal structuré et dispose institutionnellement de faibles capacités techniques et de gestion. 


La chambre de Commerce et d?Industrie, principal porte parole du secteur privé aux cotés des autres Chambres spécialisées, a aussi souffert du climat politique et économique de ces dernières années. Le conseil sortant a du faire face à la volonté systématique du pouvoir d?alors de détruire les institutions du pays en général et celles du secteur privé en particulier. Il a donc choisi au cours des 4 dernières années de prioriser le combat politique au détriment du développement institutionnel et celui de ces membres. Une telle attitude, controversée peut être, a nécessité du courage et de la détermination. Je tiens donc à saluer ce courage qui a été démontré par ce conseil et l?action héroïque de son Président MAURICE LAFORTUNE que je vous demande d?applaudir. 


Mon Cher Maurice, La Chambre te doit beaucoup comme elle doit aussi à tous ses anciens présidents et surtout à Olivier Nadal, Jean Robert Wawa et Rudolph Boulos, trois des promoteurs de cette journée du 28 mai 1999, date qui restera marquée dans notre mémoire comme le lancement du combat contre la dictature et la violence ?trois hommes qui ont payé un lourd fardeau pour avoir initié ce combat. Nous les saluons également. 


Aujourd?hui, il est impératif que le secteur privé ramasse les miettes et se lance dans un nouveau mode de combat?celui de prendre ce pays en main et de l?amener au développement réel, développement qui devra intégrer toute la population et non une minorité. 


Le renforcement des Organisations Intermédiaires du secteur privé en vue de leur permettre de mieux jouer le rôle de prestataire de service aux service des entreprises est la tâche à laquelle nous sommes prêts à apporter notre contribution entouré d?un groupe de femmes et d?hommes d?affaires résolus à jouer leur rôle de modernisation de la Chambre de Commerce. La chambre doit aussi augmenter ses capacités techniques en vue de jouer pleinement son rôle d?acteur du processus de reforme institutionnelle du pays et celui de partenaire d?un dialogue visant à améliorer l?environnement des affaires.


 Nous devons donc: 



  • renforcer la capacité institutionnelle de la chambre;
  • développer les services demandés par ses membres et clients? ;
  • participer au processus de modernisation et de réforme;
  • développer une plateforme de dialogue entre les partenaires du secteur privé et avec les instances étatiques et internationales.

 Nous vous avons remis un texte pressentant en détail les composantes de ce programme. Nous sollicitons donc votre support.


 En déclarant de manière publique ma candidature à la Chambre de Commerce, je promets, si elle est acceptée, d?oeuvrer au développement de la chambre et de tous ses membres. Je sollicite donc vos votes et je compte sur votre appui.


 Merci


Reginald Boulos