Originally: Aristide à la Jamaïque, une menace pour la vie des soldats de la Force Multinationale en Haïti

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Idées pour la sécurité et le désarmement en Haïti
 


Aristide est parti. Nous  continuons de butter ( comme disait l?Ambassadeur Foley) sur le sécuritaire. A plusieurs reprises les marines essuient des tirs provenant des chimères. Sans condamner les actes regrettables de ses chimères, Aristide continue d?appeler à la mobilisation. Et le 7 mars 04 des chimères Lavalas ont répondu à l?appel en tuant plusieurs manifestants pacifiques qui célébraient le départ de l?ancien président.  Violences que le Directeur Général de la Police Nationale d?Haïti a qualifiées de massacre.


Dans la partie Nord de l?île, l?ambiance est différente : pas de pillage, pas de tuerie, les chimères se calment. Contrairement à la Force multinationale, « l?Armée du Nord » inspire confiance et impose le respect et l?obéissance.


La situation de fait : « la guerre contre Aristide dans le Nord n?offre aucune garantie en ce qui concerne le respect des droits humains et le fonctionnement de l?Administration publique. Cependant, face aux chimères, aux exactions des chimères armés, les hommes du Front Nord sont d?une grande utilité.


 Le secteur privé capois doute de l?efficacité de la force multinationale dans une lutte contre les chimères. Le désarmement des hommes du Front pourrait se révéler néfaste. Dans les parages de la ville du Cap, à Bois de Lance et au Borgne il y a des groupes armés qui n?attendent que des consignes pour passer à l?action. Le travail de Charles Chily à la tête de la Police dans le Nord a terni l?image de la Police Nationale d?Haïti (PNH. Le Commissaire Chily ancien agent du Palais national a intégré des chimères au sein de la Police Nord. Des  voitures de la PNH transportaient des gangs et des pneus. La PNH dans le Nord était fragilisée.


 La Communauté internationale semble être hostile aux militaires démobilisés. Pourtant dans le Nord leur présence a sauvé et sauve encore des vies et des biens. Mais globalement, la sécurité reste préoccupante. Pour ce, nous croyons utiles les points que dessous : 


1-Nomination de Directeurs Départementaux professionnels.


Des Directeurs Départementaux professionnels devraient être nommés. Ils seraient accompagnés selon le cas d?au moins une vingtaine de policiers professionnels venus d?autres régions du pays. Cela mettrait la population en confiance en attendant le travail d?épuration de l?inspection générale. Sur l?heure, ils interviendraient là où il y aurait des chimères qui auraient résolu de venger le départ d?Aristide.


2- Désarment


L?actuel Directeur Général de la Police et les autorités en place doivent créer au sein de la PNH un ??Corps d?Intervention et de désarmement??. Des militaires démobilisés y seront intégrés et auront pour mission de désarmer tous les groupes qui opèrent illégalement sur le territoire national.


3-La polémique sur les Forces Armées d?Haïti


L?Armée d?Haïti, un faux problème. Après dix ans,  le nombre de militaire en âge et en  condition physique d?intégrer les Forces Armées d?Haïti peut ne pas dépasser un millier.


Les pensions devraient être liquidées. Envisager un corps d?élites avec les militaires qualifiés en attendant un débat de l?assemblée Nationale sur les forces armées pour un budget défense. Les forces étrangères subiraient de lourdes pertes si elles menaient le désarment. Les services de renseignement Franco-américains semblent ignorer les promesses de Ben Dupuy du PPN (Parti Populaire National) sur la Télévision Nationale d?Haïti. Ce dernier et ses représentants dans le Nord avaient promis une guérilla contre les forces internationales si elles interviennent en Haïti. Ben Dupuy sur la Télévision Nationale, Nawoon Marcellus sur Radio Africa étaient clairs : les troupes qui interviendraient en Haïti connaîtraient de lourdes pertes. Elles seront attaquées par une guérilla urbaine. Aristide appelle à la mobilisation : du 7 au 11 mars 2004 la force multinationale est attaquée. Malheur à la Coalition Franco-américaine si elle manque de réalisme. Il faut cesser d?humilier les militaires haïtiens démobilisés. Leur revendication est de droit, ils doivent être recyclés pour faciliter le travail.  En tout cas, si les chimères (parmi ceux-ci, d?anciens militaires aristidiens) sont un poison laissé par Aristide contre la paix et la sécurité publiques, les militaires démobilisés – habitués du terrain – sont l?antidote. Toutefois la présence de l?ancien président à la Jamaïque peut envenimer la situation. Sa proximité encouragerait les chimères à exécuter le plan macabre.


4.-Proposition pour le désarmement


L?insécurité régnante, l?armement de délinquants par le pouvoir lavalas ; la libération par l?Armée du Nord des prisonniers pose beaucoup de problèmes. Généralement, le citoyen qui s?arme le fait par souci de sécurité. Ce qui est légitime. Les difficultés qui entourent la détention légale d?arme à feu pour les gens honnêtes encouragent la détention illégale. Le pouvoir actuel doit normaliser la détention de ??Fusil 12?? Tout citoyen doit pouvoir acheter et enregistrer ce type d?arme.


Une telle décision encouragerait les personnes qui détiennent des armes de guerre et/ou à les échanger au bureau de Police contre des ??fusils 12?? enregistrés : des armes longues, difficilement transportables, non-automatiques et facilement récupérables par la Police en cas d?infraction.


 En 1994, l?argent n?avait pas donné de résultat, pour le désarmement. Nous avons une longue tradition de violence. L?armement a trop longtemps signifié sécurité et pouvoir. Il faut s?en rende compte.


Cap-Haïtien


12 mars 04