Le président haïtien déchu, Jean-Bertrand Aristide, devrait rester en Centrafrique au moins jusqu’au 14 avril en raison d’échéances électorales en Afrique du Sud, pays pressenti pour l’accueillir, a indiqué jeudi une source diplomatique africaine à Bangui.

“Le président Jean-Bertrand Aristide va certainement rester à Bangui jusqu’au 14 avril prochain, parce que le moment n’est pas encore propice pour les Sud-africains de l’accueillir”, a déclaré à l’AFP cette source sous le couvert




de l’anonymat.

“Ils sont en période électorale et doivent se rendre aux urnes à cette date, donc il faudra attendre que ces élections se déroulent”, a-t-elle poursuivi.

Interrogé sur l’éventualité du prolongement du séjour de M. Aristide à Bangui jusqu’à porte-parole du gouvernement centrafricain, Parfait M’bay, a indiqué ne pas être au courant.

Le cas échéant, “nous n’avons pas d’autre choix. Il restera à Bangui, pourvu qu’il tienne compte des remarques que nous lui avons faites sur l’obligation de réserve qu’il doit observer”, a-t-il poursuivi.

Le gouvernement centrafricain a intimé la discrétion à M. Aristide, après qu’il eut affirmé à la chaîne de télévision américaine CNN avoir été enlevé.

“S’il n’a plus parlé après ses déclarations sur la chaîne américaine CNN, c’est qu’il a pris conscience de nos remarques. Nous ne lui faisons pas de restrictions, pas du tout, mais la seule chose qui nous préoccupe, c’est qu’il ne puisse pas gêner nos amis qui l’ont aidé”, a ajouté M. M’bay en référence à la France et aux Etats-Unis.