Originally: Cap-Haïtien : Compte-Rendu de la Manifestation du samedi 31 janveir 2004

Cap-Haïtien : Compte-Rendu de la Manifestation du samedi 31 janvier 2004


 


Sur convocation de la Plate-Forme Démocratique Nord, plusieurs milliers de citoyennes et de citoyens ont investi les rues du Cap-Haïtien ce samedi 31 janvier 2004, pour réclamer le départ du régime Lavalas, en dépit de la répression terrible qui sévit dans la ville depuis environ trois ( 3 ) mois.


 


A la rue 90, située aux confins du Centre-Ville historique du Cap-Haïtien, les capois ont commencé à se rassembler très timidement aux environs de 8 heures 30 du matin. Damus Etienne, Janvier Daniel, Kévenot Dorvil et Hervé Saintilus de la Fédération des Etudiants Universitaires d?Haïti, Elusca Charles, Milton Chéry et Job Jolicoeur de l?OPL, Jean Garry Denis et Frandley Denis Julien de l?Initiative Citoyenne, Kenston Jean-Baptiste de Action Citoyenne, et  Raphaël Mornay Michel ont été les premiers à arriver sur les lieux pour accueillir les citoyens désireux de participer à cette marche qui devait relancer la mobilisation dans le département du Nord.


 


Le coup d?envoi a été donné à 9 heures du matin ; au départ nous n?étions qu?environ 70 braves décidés à aller jusqu?au bout. Les chimères Lavalas ont commencé à nous suivre de loin dès le départ. Le mot d?ordre était clair : laisser la marche se dérouler sans problème dans la mesure ou les Lavalassiens étaient persuadés que nous ne serions tout au plus qu?une centaine de personnes, compte tenu de la répression, mais laisser les chimères en stand-by pour pouvoir intervenir si la foule gagne en ampleur.


 


Arrivés à la rue 22 J, devant la maison de Myrlène Azémar, dite Mme Toto ( chef chimère ), des chimères tapis sur la terrasse ont brandi leurs armes au vu et au su d?une police terriblement complaisante. A la rue L, nous allions passer une vitesse supérieure car plusieurs milliers de citoyens jusqu?ici indécis ont décidé de grossir nos rangs. Et c?est à ce moment que les chimères ont décidé d?intervenir. Aux premiers assauts, la Police a commencé à les tenir en respect. Mais à la rue 13 I, les chimères allaient bousculer les Policiers pour :


 


S?attaquer aux manifestants avec leurs M-16, tessons de bouteilles, et pierres.
Gifler Elusca Charles, Gérard Maxineau ( Radio Métropole ) qui étaient soi-disant sous protection policière.
Gifler un policier en présence de ses frères d?armes.
 


Bilan de la Journée
 


Deux blessés par balles ( un  garçon d?environ 12 ans, et un Homme d?une quarantaine d?années.
Une dizaine de blessés à l?arme blanche.
Plusieurs maisons ont essuyé des jets de pierres, dont celle de Frandley Denis Julien.
 


La population capoise est plus que jamais déterminée à combattre la tyrannie lavalassienne, en dépit de la complicité qu?entretiennent à visière levée les policiers avec les gangs armés au service du pouvoir.