Originally: L?OEA cherche l?équilibre entre la tyrannie et la démocratie

??ABA l?OEA?? tel a été le cri des élèves de Petit-Gôave le vendredi 21 Novembre 2003 lors d?une manifestation contre la brutalité policière.


??ABA OEA?? est le résultat de l?indifférence de l?organisation hémisphérique face aux exactions du pouvoir lavalas de Jean-Bertrand Aristide.


Dans son obsession de trouver un moyen terme entre la tyrannie et la démocratie, l?OEA ménage le régime en place. Ses notes de protestation sont différentes de ses rapports adressés au Conseil permanent. Une façon semble-t-il d?éviter des mesures contraignantes contre le régime de Jean-Bertrand Aristide.


L?OEA refuse d?exiger la libération de tous les prisonniers politiques. Elle laisse au pouvoir le champs libre pour arrêter illégalement et emprisonner des opposants politiques comme à Cuba. Cette pratique représente un moyen d?intimidation utile pour protéger le statu quo en Haiti.


La séquestration de Prosper Avril est sans importance pour les experts de David Lee. D?ailleurs, la Mission évite de mentionner les prisonniers politiques dans ses rapports.


D?après David Lee, Luidji Einaudi et César Gaviria, le problème d?Haiti est un manque de financement du pouvoir lavalas. Ces comédiens diraient la même chose pour Cuba. Ils diraient à Georges Bush beaucoup plus de fonds à Fidel Castro pour le porter à renier son idéologie maxiste et accepter le libéralisme.


Dans le cinquième (5e) Rapport de l?OEA sur Haiti, la Mission spéciale pour le renforcement de la Démocratie s?est félicitée du travail accompli en Haiti; L?Opposition est irresponsable. Il faut à la Mission spéciale et à Jean-Bertrand Aristide plus de millions.


Contrairement à Louis Joinet, l?OEA n?a rien vu. Avec moins de ressources Louis Joinet a pu dresser un rapport exhaustif sur la situation des droits humains en Haiti. Pour l?OEA, nous sommes sur une bonne voie. Le pouvoir lavalas manque de moyens. L?Opposition est de mauvaise foi.


Si Anne Fuller, un ancien fonctionnaire de la Mission spéciale, dans un article paru ce 22 novembre 2003, a dénoncé les gangs armés proches du pouvoir, leur influence sur la police et leur capacité de nuisance, la Mission Spéciale pense qu?on peut avancer avec le processus électoral.


On se demande pourquoi Anne Fuller a dû attendre sa démission pour écrire de telle vérité? Y a t-il un code mafieux qui empêche au personnel de l?OEA en Haiti de rapporter les faits? A quel échelon de l’Organisation se trouvent les bénéficiaires du statu quo?


David Lee et Luidji Einaudi, fustigent la presse, l?Opposition et la société haitienne, au lieu d?exiger du pouvoir Lavalas le respect de ses engagements et de ses responsabilités. À l’instar de Brian Dean Curran, ne pouvant pas critiquer Aristide pour des raisons que nous ignorons, ils demandent à la société civile de combattre le trafic des stupéfiants. Irresponsabilité, tel est l?abri de tous les lavalassiens : ceux de Washington et du Palais National qui critiquent comme la population.


Les violences organisées et planifiées contre la société sont qualifiées d?incidents : un mot réducteur pour protéger le pouvoir lavalas des sanctions internationales. L?OEA évite de décrire les exactions des gangs armés liés au pouvoir lavalas. Les promesses de bains de sang faites dans la presse par les membres de gangs lavalas ne sont pas inscrites au rapports. Pourtant l?OEA s?amuse à dire de la presse indépendante qu?elle est proche de l?Opposition, justifiant les attaques du pouvoir lavalas.


Quand l?OEA est obligée de parler de manque de volonté politique, il le distribue entre le pouvoir et l?Opposition démocratique. Une façon de déresponsabiliser le pouvoir lavalas et de supporter Jean-Bertrand Aristide.


A la place de l?OEA, je donnerais beaucoup d?importance aux propos des élèves. Ils représentent un nouvelle génération. Comme ceux  qui détestent Duvalier à cause des exactions tolérées des ??Tontons macoutes??, les jeunes finiront par haïr l?OEA à cause des actions du régime lavalas. A leurs yeux l?OEA sera une organisation réactionnaire protectrice des tyrans de l?Amérique.


Entre l?OEA de 1991 et l?OEA de 2003 y a t-il une différence? Qu?est ce qui explique qu?une organisation qui était perçue dans le temps comme protectrice de la démocratie soit actuellement vue comme réactionnaire, anti-démocratique? Comment une organisation qui a pu produire la Charte démocratique, qui prône le marché libre de l?Amérique puisse être en 2003 un abri sûr pour un régime autocratique comme lavalas qui ne respecte pas les libertés civiles et politiques, le droit de propriété – base de l?économie de marché?


Une analyse en profondeur nous aide à voir la prise de contrôle de  l?OEA par des non-démocrates, des anciens régimes militaires, les gauchistes démagogues de l?Amérique latine et de la Caraibe.


Les diplomates des anciens régimes dictatoriaux de l?hémisphère toujours en poste s?associent aux diplomates gauchistes pour empécher à l?organisation de progresser. Ils représentent une majorité délibérative, une majorité de bloquage, pour supporter tous les tyrans généreux. Ces hommes sont insensibles aux violations des droits humains. Cette situation existe depuis 1991. Ils ont appuyé Jean-Bertrand Aristide pour leurs propres intérêts.


Les gauchistes de l?OEA sont fascinés par les discours populistes anti-bourgeois, la théologie de libération et la dictature lumpenprolétariat de Jean-Bertrand Aristide. Engagés dans la lutte des classes, ils sont très pauvres et cherchent à faire fortune.


Les diplomates des anciens régimes militaires encore en poste à l?OEA trouvent la situation haitienne trop démocratique. Ils sont d?ailleurs choqués par la combativité de la Presse haitienne pour la liberté d?expression. Ils se laissent facilement convaincre par le pouvoir lavalas, vu qu?ils partagent les mêmes valeurs. Ces diplomates formés et nommés par des dictateurs n?ont d?autre exemple. La situation haitienne leur paraît normale. C?est pourquoi, eux aussi, se sentent ennuyés quand les médias critiquent des agissements du pouvoir qui leur paraissent normaux.


Ils attaquent la presse avec des termes comme « sélectivité de l?information », « les médias proches de l?Opposition dans le Nord ont contribué substantiellement au climat de tension dans le Nord, le 30  Aout 2003 ». Ces fonctionnaires de l?OEA ne peuvent pas comprendre le fait qu?un journaliste d?opinion puisse inviter la population à défendre ses libertés d?expression, à ne pas se laisser intimidée par le chef de gang -??le Chimère??- proche du pouvoir surnommé Oyé qui promettait un bain de sang au Cap-Haitien, à traverser des barricades pour aller au colloque ? un droit garanti par la Constitution en vigueur.


Ce n’est pas surprenant que l?Union Européenne soit l?alliée la plus sûre de la démocratie haitienne. Ce système politique exige une grande culture politique, de la vertu.


On pourrait dire autant pour les Etats-Unis s?ils n?étaient pas paralysés par les rivalités Républicain-Démocrate; S?ils n?étaient pas liés par les lobbyistes du Black Caucus, ce réservoir de gauchistes démagogiques nord-américains. Malheureusement ces forces empêchent les grands voisins de faire montre de grandes valeurs. Aujourd?hui, le mercantilisme et les intérêts de groupuscules l?emportent sur les grandes valeurs de la révolution Américaine.


Les diplomates bloqués de l?OEA ne peuvent pas comprendre la situation haitienne. Ils parlent de parties impliquées au conflit pour une crise qui résulte de la violation de la Constitution : des élections frauduleuses constatées et condamnées par cette même organisation. Ils qualifient de Médias proches de l?Opposition, les organes de presse qui défendent les principes constitutionnels et les droits humains. Ils n?ont pas une culture démocratique. Malheur aux Etats-Unis s?ils comptent sur ces gens pour la mise en ?uvre de la Charte démocratique et construire un zone de libre échange en Amérique.


On ne saurait demander à des bénéficiaires des dictatures et à des gauchistes qui ont toute leur vie prêché la dictature du prolétariat de condamner la dictature lumpenprolétariat de Jean-Bertrand Aristide. On ne peut attendre non plus des racistes du Canada et des affairistes des Etats-Unis des mesures de redressement en faveur du peuple haitien.  


En conséquence Haiti doit sortir de l?OEA et de la CARICOM. Une nation qui fait 1804 ne doit pas dépendre de ces organisations. Le problème d?Haiti a toujours été l?absence de dialogue national. Aujourd?hui nous avons des cadres et des propositions pour un avenir sûr.


Faisons comme la Suisse. Développons des partenariats bilatéraux. Sortons de ces organisations sinécures, ces caisses de résonance de révolutionnaires frustrés, de dictateurs ratés, de vénaux, de cyniques qui n?apportent que le malheur.


L?OEA doit cesser de quémander au nom du peuple haitien. Ses diplomates aveugles doivent partir avec Jean-Bertrand Aristide.


Le travail de Louis Joinet prouve que la  mission spéciale de l?OEA en Haïti  consiste à ne pas rapporter les faits.


En quelques mois l?ONU a vu ce que l?OEA n?a pu voir depuis deux ans, alors que cette dernière dispose de plus de ressources.


Les élèves de Petit-Goave ont raison. Pour déraciner lavalas ne faut-il pas se débarrasser de l?OEA?


Depuis 1994, l?organisation n?a fait que supporter Lavalas et dépenser des millions. Les soffrances infligées à la population par Aristide ne sont pas rapportées.


Ne devons-nous pas engager une campagne nationale pour libérer Haiti de cette organisation colonialiste, gauchiste, démagogique, anti-démocratique et cynique?


??ABA Aristide?? semble impliquer ??ABA OEA??


Les élèves finiront pas dire de l?OEA : Organisation des Employers d?Aristide.


Il n?y a pas d?équilibre entre la tyrannie et la démocratie.


P.S. Ce 25 novembre 2003 Jean-Robert Lalane, Directeur de Radio Maxima, a été atteint d’un projectile: une tentative d’assassinat du pouvoir lavalas contre un membre de l`opposition, un directeur de média. Dans son cinquième rapport l’OEA a indexé les médias proches de l’Opposition dans le nord comme responsables de tension politique. Le pouvoir a compris le message, Lalane a été attaqué. On n’a qu’à attendre la protestation énergique de David Lee.