« Nous sommes en face d’un régime de terreur qui est prêt à tout mettre en ouvre pour garder le pouvoir » : c’est
la conclusion à laquelle est parvenue Carole Pierre-Paul, responsable de la
Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), suite à la perturbation violente d’
un sit-in des organisations féministes ce 29 octobre devant le palais de
justice à Port-au-Prince.
De nouveaux actes de violence ont été enregistrés au cours de ce sit-in
silencieux organisé par la Coordination Nationale de Plaidoyer pour les
Droits des Femmes (CONAP) pour attirer l’attention sur la violence, l’
insécurité et l’impunité qui sévissent à travers le pays, a constaté un
reporter d’AlterPresse (Voir toutes les photos sur notre site). « Ne pas
voir, ne pas entendre, ne pas parler n’est pas une solution » ont soutenu
les femmes.
Le sit-in qui se tenait sur les marches du Palais de Justice a été dispersé
à coups de pierres, de bouteilles et de nombreux autres objets par des
partisans du président Jean Bertrand Aristide qui scandaient : « vive
Aristide pour 5 ans ». Toute absence de Aristide du pouvoir signifierait
massacre et incendies, menaçaient-ils.
Cette situation a provoqué la panique au Palais de Justice. Un procès qui se
tenait à la 1ère chambre civile du Palais de Justice a été perturbé. Les
membres de la CONAP ont du se mettre à l’abri pour contourner la fureur des
partisans du pouvoir.
La CONAP a jugé révoltant le comportement du gouvernement lavalas qui, selon
ce regroupement, utilise la Police et les groupes pro-lavalas pour réprimer
la population civile. La Coordination croit que tous les citoyens sont
actuellement menacés et les invite à agir vite « pour que les morts injustes
et gratuites cessent dans le pays ».
Le pouvoir lavalas tente d’instaurer un climat de terreur dans le pays, a
indiqué Carole Jacob . « Nous sommes en face d’un régime de terreur qui est
prêt à tout mettre en ouvre pour garder le pouvoir », a-t-elle indiqué.
Dans un communiqué intitulé « Cri des femmes » la CONAP a rappelé les
différents actes de violence perpétrés dans le pays au cours de ces derniers
jours et qui ont coûté la vie à plusieurs femmes. Notons Fernande Joseph,
assassinée dans le plateau central (centre d’Haïti) par un policier,
Jocelyne Pierre, assassiné aux Gonaives et Danielle Lustin à Port-au-Prince.