Originally: COMMUNIQUÉ: LA DISPARITION D?AMYOT METAYER

COMMUNIQUÉ



LA DISPARITION D?AMYOT METAYER


 


L?assassinat, prévu et annoncé, de Amyot Métayer, ne fait qu?illustrer l?impuissance du pouvoir en place de résoudre ses problèmes dans le cadre de la loi. Les gangs, les chefs de gang, les armes, les pierres et le feu  donnent au pouvoir en place le visage qui lui restera dans l?histoire, celui de la délinquance, celui de la violence appliquée à la résolution des conflits, un visage de mort..   



Dans de telles circonstances, le CEDH ne peut que répéter :




  • Il faut revenir à la loi.


  • Il faut que la justice fonctionne, sans qu?il y ait d?exception.


  • Il faut désarmer.


  • Il faut renoncer à la violence.

 



Jean-Claude Bajeux
Port-au-Prince, le 23 septembre 2003
      

Originally: Métayer Supporters in Gonaïves Demand Aristide’s Departure

Following the news of Amiot Métayer’s death and the arrival of his body in Gonaïves, several thousand followers of Métayer demonstrated in the streets this morning to demand the departure of President Jean-Bertrand Aristide. Activities are paralysed in the town.


The body of Métayer, who was murdered in the Lower Gros-Morne area in Saint-Marc, arrived in Gonaïves where several thousand supporters and sympathizers of the victim demonstrated on the streets to demand the departure of the Haitian head of State, Jean-Bertrand Aristide.


The demonstrators, who were marching in several areas of the town, said that President Aristide must leave the country so that they can be safe.  “Somebody as important as Métayer died and vehicles are moving about in the town. We are going to block the streets.”


[Crowd chanting] “Down with Aristide. Down with Aristide.”


All activities are crippled in Gonaïves because of to the demonstration.

Originally: Lavalas s’érige en gendarme de la Presse Indépendante

Lavalas s’érige en gendarme de la Presse Indépendante : le Gralip tire la
sonnette d’alarme

Communique du GRALIP

Port-au-Prince, le 22 septembre 2002

Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP)
exprime ses profondes préoccupations face aux déclarations extrêmement
graves du Secrétaire d’Etat  à la Communication Mario Dupuy, annonçant à
mots couverts la fermeture prochaine, de Stations de Radio, en particulier
du Cap-Haïtien, pour leur implication présumée dans une campagne d’
incitation à la violence.

Le GRALIP souligne à l’attention de toutes les portions saines de la
corporation journalistique, la menace potentielle que représente, pour n’
importe quel média politiquement indépendant, l’application  éventuelle  des
mesures annoncées par Monsieur Dupuy, attentatoires au principe universel de
la liberté de la Presse  et aux valeurs républicaines  de la Constitution de
1987.

Originally: Rapport de l?IMED sur les évènements observés au Cap-Haïtien le 14 septembre

&Institut Mobile d’Education Démocratique


(IMED)



14A, Delmas 43 Port-au-Prince, HAITI ? B.P 320 – Tél./Fax : 249-1011 ? Email : imedhaiti@yahoo.fr 


Rapport de l?IMED sur les évènements observés au Cap-Haïtien le 14 septembre 2003-09-23


 


 


I-          Le 13 septembre 2003 à 10H.A.M, la déléguée de l? IMED au Cap-Haïtien a rendu visite au Commissaire Départemental du Nord, Monsieur Chavannes Pierre Lucien à son bureau, situé à la rue 24 au Carénages.


 


II-        Interrogé sur la correspondance éventuelle entre les responsables du front de l?opposition du Nord, et la Police du Cap, le Commissaire ne s?est pas fait prier pour communiquer le texte d?une lettre dans laquelle il a été précisé l?itinéraire de la manifestation, soit de la rue 18 L à Bréda. Par contre, le Commissaire, Monsieur Chavannes Pierre Lucien n?a pu montrer la lettre des partisans de Lavalas qui ont projeté d?organiser une manifestation le même jour, cependant, le Commissaire possédait de mémoire l?itinéraire la manifestation des partisans de lavalas. Selon ses dires, elle devait partir de la zone appelée Pont Neuf passant à la rue 2 L pour aboutir à la rue 2 k.


 


III-       Dès cette rencontre, l?IMED a compris que la Police n?a conçu aucune mesure préventive pour empêcher un affrontement entre les deux groupes de manifestants, vu que la lettre L coupe  la rue No 2.


 


IV-       Le dimanche matin, l?IMED a su que en dépit de longues heures de négociations avec le responsable de la Police du Nord, durant la nuit du 13 au 14 septembre, les dirigeants du Front de l?opposition Nord n?ont pas pu obtenir que :


a) les lavalassiens organisent leur manifestation dans une zone éloignée de la rue L.


b) ou revoient leur manifestation à la huitaine.


c) ou renvoient leur manifestation pour l?après-midi du 14 septembre


 


V-        – A 7 heures du matin, Madame Lisbeth membre de la délégation de l?OEA a sollicité une rencontre avec un des organisateurs de la manifestation du front de l?opposition Nord. On a observé que cette représentante a mis trois heures de temps avant de débuter cette rencontre qui s?est déroulée de 9h 50 à 10h50.


 


VI-       A 8hrs du matin, on a pu observer à l?angle  du pont neuf que des individus descendus d?une jeep de couleur crème immatriculée au No officielle 0650 distribués des maillots portant l?effigie d?Aristide aux partisans de ce dernier. De plus, le délégué départemental du Nord, Dr Jean Myrtho Julien a fait descendre de sa voiture des boites fermées qu?il l?a fait remettre à des individus se trouvant dans l?enceinte du cimetière situé  à la rue 3. Visiblement, les lavalasiens stimulés par le Député Nahum MARCELLUS, le directeur du ministère de l?intérieur, Mr Bell Angelot, et les sénateurs Martineau Guerrier et Mme Bell Angelot ont pris les dispositions pour s?attaquer aux manifestants de l?opposition qui devraient passer au coin de la rue 2 L en direction de Bréda et la police n?a rien fait pour les obliger à vider les lieux.


 


VII-      A partir de ce moment l?atmosphère s?est dégénérée : les lavalasiens ont lancé des pierres sur les manifestants de l?opposition, on a même entendu des tirs, en provenance du cimetière. Alors des policiers vêtus de noirs ont lancé du gaz lacrymogène en direction des manifestants .Ce fait a jeté la pagaille. Les manifestants se sont éparpillés. Des leaders de l?opposition ont dû prendre refuge dans une maison de la rue 3. Les chimères lavalas, devenus maîtres de la rue, ont fait la chasse aux partisans de l?opposition. Ils ont même pénétré dans l?enceinte de l?hôpital Justinien du Cap-Haïtien et ont menacé de tuer des victimes sollicitant des soins médicaux.


 


VIII-    Quant aux leaders de l?opposition, ils n?ont eu la vie sauve que grâce à la diligence des diplomates américains et français qui sont allés les recueillir dans leurs voitures, malgré les jets de pierre lancés par les chimères de lavalas, protégés par des policiers en uniforme.


 


IX-       Le bilan de ces évènements tragiques est fait d?une dizaine de blessés dans le rang des partisans de l?opposition et de 4 blessés dans les rangs des lavalas et un mort qui n?est pas revendiqué.


 


X-        COMMENTAIRES


1- La police Nord s?est faite complice des lavalas dans la stratégie mise en place pour perturber la manifestation du front de l?opposition Nord.


 


2- Le pouvoir lavalas a délégué au Cap-Haïtien des représentants pour coordonner l?action anti-démocratique exécutée par des chimères lavalas le 14 septembre.


 


3-Les représentants de L?OEA, particulièrement ceux chargés de surveiller la situation des droits de l?homme, ont une attitude équivoque en la circonstance ; ce qui affecte l?image de cette organisation internationale aux yeux de la population.


 


4- L article 31 de la Constitution a été violé par  la Police. Et, l?Etat haïtien a violé entres autres, un ensemble d?articles du Pacte International Relatif aux droits civils et politiques , et nous citons :


 


Art 19-1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement.



Art.19-2. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix.


 


Art.22-1. Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses intérêts.


 


            Sur ce, nous croyons qu?il serait opportun de rappeler aux responsables de l?Etat, qu?il y a tout un peuple qui aspire à d?autres choses que ce spectre hideux, qu?ils se plaisent eux-mêmes à appeler la Démocratie autoritaire.


Le gouvernement décide d?allouer des fonds au Conseil Electoral Provisoire (CEP) inopérant dans le cadre de la réalisation des prochaines élections législatives et locales .

Lors du conseil des ministres du mercredi 17 septembre 2003 , le secrétaire d ?Etat à la Communication , Mario Dupuy , a annoncé que ces dispositions ont été prises pour permettre au CEP dirigé par Alix Lamarque d?avoir les moyens de préparer le terrain . Depuis, plus d?une semaine , les membres de ce conseil effectuent des tournées en province pour remettre sur pied l?appareil électoral. Le porte-parole du gouvernement précise que le conseil des ministres sous la présidence du chef de l?Etat , Jean Bertrand Aristide souligne que l?actuel CEP se chargera de faire la passation au Conseil Electoral de consensus prévu la Résolution 822 de l?Organisation des Etats Américains (OEA).

Pour certains observateurs , cette décision gouvernementale correspond à une reconnaissance tacite du CEP dysfonctionnel d?Alix Lamarque . Ce Conseil Electoral créé par arrêté présidentiel en date 2 mars 2001 se devait d?organiser des élections dites complémentaires et régulatrices afin d?aboutir à la formation du Conseil Electoral Permanent en attente depuis 1988 . Toutefois , le CEP de M. Lamarque a été mis à l?écart par un autre arrêté du Président Aristide en date du 7 février 2003 créant le Conseil Electoral Provisoire de consensus prévu par la Résolution 822 de l?OEA .

La décision gouvernementale de mettre des fonds à la disposition du Conseil Electoral du 2 mars 2001 intervient 48 heures après l?annonce, lundi, par le Président Jean Bertrand Aristide de la tenue des élections coûte que coûte . Mardi, Alix Lamarque a réaffirmé sa volonté d?organiser des élections et révélé que des organismes internationaux spécialisés dans les questions électorales sont prêts à aider le CEP qu?il dirige.

Le même jour , la Mission Spéciale de l?OEA a mis en garde contre la tenue d?un scrutin en dehors de la 822. Cette position est appuyée par l?Union Européenne qui se dit préoccupée par la situation en Haïti à un moment où desinformations font état de l?organisation éventuelle d?élections en dehors des résolutions 806, 822 et 1959 de l?OEA.

Le Pouvoir a , à maintes reprises , avancé que la Constitution prévalait sur une résolution. En ce sens , il est nécessaire de réaliser les élections pour éviter un vide institutionnel à la rentrée parlementaire de janvier 2004. Cet argument est rejeté par l?Opposition qui affirme qu?il n?est pas question de renouveler l?expérience des législatives contestées du 21 mai 2000, responsables de l?impasse actuelle. L?Opposition va plus loin en situant l?empressement du pouvoir dans le cadre de l?entérinement par la prochaine législature de son projet d?amendement constitutionnel visant à accorder la nationalité haïtienne à l?épouse américaine du Chef de l?Etat, Jean-Bertrand Aristide, afin de lui permettre de briguer la Présidence en 2005.

L?envoyé spécial de l?OEA , Terrence Todman , entreprend depuis mercredi une nouvelle mission pour tenter de ramener les acteurs de la crise autour d?une table.