Originally: Qui fera les frais de l?impopularité d?Aristide?

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Qui payera la facture de la faillite politique lavalassienne ?

L?opinion publique mondiale sous-estime l?importance de janvier 2004 pour le moral
du peuple haitien. Aristide est impopulaire, la majorité des haitiens ne veut pas de
lui. Il ne doit pas présider les cérémonies du bicentenaire de l?indépendance.

La nouvelle logique démocratique impose le respect des lois, la non-violence, les
luttes pacifiques. Les citoyens se fient aux nouveaux paradigmes pour atteindre cet
objectif qu?est le départ d?Aristide avant 2004.

Les faits sont connus : crimes, drogues, vols, viols, bastonnades, assassinats
politiques, livraison de passeports à des irakiens, violation de la constitution,
violence politique; le peuple compte sur le bon sens de cette communauté
internationnale  pour libérer le pays de ce monstre. Il ne laisse passer aucune
occassion pour démontrer, par des manifestations pacifiques, l?impopularité de
Jean-Bertrand Aristide.

Les actes de lavalas sont contraires aux paradigmes prônés par la charte
démocratique de l?OEA. Aristide est impopulaire, son ??prétendu mandat?? est
contesté, aucune organisation qui se respecte ne peut le défendre. Comptant sur ce
raisonnement logique, les forces politiques du pays invitent le peuple à garder son
calme et à lutter à l?intérieur du cadre démocratique.

Il nous reste quatre (4) mois pour célébrer le bicentenaire de l?indépendance
d?Haiti. L?OEA renie ses paradigmes inscrits dans la Charte démocratique. Ceux qui
prêchent la non-violence sont ridiculisés. Les extrémistes  gagnent du terrain. Ils
soutiennent  comme Aristide que la démocratie est une illusion. Il ne faut jamais
faire confiance à l?international : ces gens n?ont pas de principes, ils n?ont que
des intérêts.

Pour les démocrates haitiens, 31 décembre 2003 est une date-butoir. Pour le triomphe
de la non-violence en Haiti, la communauté internationnale doit respecter l?esprit
de la Charte démocratique et forcer le respect des résolutions. Passé 1er janvier
2004, il y aura un prix fort à payer : un coût politique pour les froussards. La
communauté internationnale  et les non-violents seront discrédités. Nous serons à la
case de départ. Comme en 1990, les méthodes anciennes seront les seuls outils de
luttes populaires crédibles. Les jeunes pragmatiques seront sur les côtes
américaines.

Alors, qui veut faire les frais de l?impopularité d?Aristide? Qui payera la facture
de la faillite politique lavalassienne ?

La rencontre Jean-Bertrand Aristide / Evans Paul à la nonciature apostolique a
discrédité la KID (Convention et Unité Démocratique) , un parti de l?opposition. Les
négociations interminables discréditent la Convergence Démocratique. Déjà l?opinion
voit mal ceux qui rencontrent trop les délégations du CARICOM et de l?OEA. La
France, l?USA, et surtout l?Union Européenne bénéficient d?un peu de crédit. La
population admire leur position de principe. Depuis le début de la crise, l?Union
européenne (U.E.) n?a pas changé de position : des élections crédibles en Haiti.
Pour le Canada, David Lee contribue à discréditer son pays dans l?Opinion publique
haitienne. Le simple citoyen n?arrive pas à différencier la fonction de Monsieur Lee
(Représentant de l?OEA) de sa nationalité canadienne.

Qui veut faire les frais politiques d?un support inconditionnel à Jean-Bertrand
Aristide? 

Les révélations faites par d?anciens collaborateurs d?Aristide soulèvent beaucoup de
questions. A Radio Maxima, au niveau de l?Emission Face à l?Opinion, nous parlons de
politique étrangère secrète des USA et des pays amis d?Haiti. Si en 1994
l?administration Clinton envoyait des agents du FBI en Haiti à chaque assassinat
politique pour effacer et cacher les preuves d?implication de son protégé, en 2003,
la communauté internationale facilite les révélations en protégeant les transfuges.
Ce qui explique une nouvelle politique non officielle appelée dans le langage du
renseignement : politique étrangère secrète . Depuis des semaines, nous lisons des
livres sur les guerres secrètes de la CIA et les méthodes d?approche des services de
renseignement. Le respect de soi et de son public demande des recherches.  Nous
avons appris beaucoup sur les commandos G2 de l?armée de terre des USA et surtout
nous avons noté ceci :

La défiance et la crainte aveugle du communisme avaient peu à peu placé la CIA dans
une position où ses entreprises paramilitaires visaient exclusivement au maintien du
statu quo. Dans sa recherche de « stabilité » et de « l?évolution ordonnée »,
l?organisation était de plus en plus conduite à s?associer à la défense de simples
groupements d?intérêts. Aux regards du monde, elle en arrivait à symboliser, non
plus la conquête de la liberté mais la répression. Dans cette perspective, alors que
ses activités paramilitaires étaient parfois couronnées de succès, elles allaient
revêtir l?aspect de victoire à la Pyrrhus. Elles semblaient aller sans cesse à
contre-courant d?une évolution sociale et politique indispensable et justifiée ?
tendance rétrograde dont , aux yeux des populations concernées, le gouvernement des
Etats-Unis allait porter la responsabilité.?? 

Victor MARCHETTI, John D. MARKS, La CIA et le culte du renseignement, Paris,
Editions Robert Laffont, 1975, p.121.

Nous nous sommes posé la question : Pourquoi les Etats-Unis se laissent-ils mener
par la défense des intérêts de groupes comme le Black Caucus, le CARICOM et la
branche rétrograde ou indécise du secteur privé haitien, pour prôner le maintien au
pouvoir d?un corrompu, impopulaire et destructeur comme Jean-Bertrand Aristide,
alors qu?aux yeux de la population haitienne, ils sont responsables de la situation
actuelle, pour avoir non seulement occupé Haiti en 1994 mais surtout donné à
Aristide  les pleins pouvoirs au détriment des institutions contitutionnelles?

Ceux qui hésitent à accepter la réalité politique haitienne payeront un prix
politique fort. Il y a un coût pour tout comportement irresponsable. C?est ce que
nous venons d?observer au Cap-Haitien. Du 14 au 23 Août 2003, l?APC ( Assemblée des
Peuples de la Caraïbe), a fait les frais de la mauvaise politique du CARICOM en
Haiti.

A Radio Maxima, nous avons coopéré. Nous avons apporté notre soutien aux
organisateurs en les recevant à l?Emission Face à l?Opinion. Ils en avaient profité
pour inviter la population capoise à participer activement aux activités et à
nettoyer les rues pour acceuillir les visiteurs. En guise de réponse à leur appel ,
les capois sont restés chez eux. Ils n?ont pas participé aux activités. Les délégués
de la caraibe sont passés inaperçus. Pour l?opinion publique capoise, APC est
CARICOM et le CARICOM défend Aristide. Un amalgame pour un prix politique fort.

Un prix fort pour ces jeunes de la caraibe qui souhaitaient mieux profiter de leur
passage au Cap-Haitien. Heureusement, il y avait des centaines de délégués venus
d?autres départements du pays pour assister aux conférences et accompagner les
invités.

En fait, l?Assemblée se faisait au Cap-Haitien, mais pas avec les capois, d?autant
que la société civile locale n?était même pas invitée à ces assises. Informez-vous
de la marche que l?APC devait organiser au Cap-Haitien le 22 Août 2003 ?

Pour rédiger ce texte, j?ai du interrompre ma lecture. Je lisais le livre de Bob
Woodward titré « CIA ? Guerres secrètes 1981 à 1987 ». J?arrive exactement à la page
119, dans laquelle l?auteur parle des enquêtes de Casey – nouveau Directeur de la
CIA en 1981 sous l?administration de Reagan ? sur les causes qui empêchaient à
l?administration américaine de prévoir une révolution islamique en Iran. Il
s?agissait d?une mauvaise organisation de l?Agence, d?un problème d?analyse des
informations collectées. Les agents américains à Téhéran faisaient trop confiance à
la capacité du Shah. Ils ignoraient l?état de santé de ce dernier. Ils faisaient une
approche erronée de la dynamique socio-économique. On comptait trop sur les
décisions du Shah pour remédier à la situation de crise. La station de l?Agence en
Iran sous-estimait l?opposition politique. Les analystes sous-estimaient
l?opportunité d?une révolution. Ils disaient que l?Iran n?est même pas dans une
situation pré-révolutionnaire.
Trop de liens entre les agents et le Shah. Ils misaient trop sur le rapport des
forces armées Opposition-Shah et doutaient qu?une révolution islamique sans armes
fût possible en Iran. ??Ce qui s?était produit dans ce pays était pratiquement sans
précédent, le renversement par des rebelles sans armes d?un dirigeant qui, comme le
Shah disposait d?une armé et de forces de sécurité puissantes.?? Pour finir
l?auteur note: ?? L?Iran confirmait une des convictions de longue date de Casey :
le renseignement ne pouvait rester oisif et devait convaincre les politiques de
passer à l?action.?? 

On se demande ce qui se passe au niveau de l?administration Bush? Peut-on qualifier
de faible George W. Bush comme ce fut le cas pour Jimmy Carter en 1980? N?a-t-il pas
de bonnes informations sur la situation haitienne? Qu?en est-il de la capacité des
analystes de l?establishment américain?

Dans son article ??Rogue State Departement?? – Foreign Policy magazine, Newt
Gingrich parle de deux visions dans la politique extérieure des Etats-Unis : une qui
consiste à prioriser les faits, les valeurs américaines et les conséquences d?une
décision sur l?avenir des USA et l?autre qui privilégie la confiance dans les
promesses du partenaire, la politesse et le conformisme. Il trouve stupide la
nomination de la Libye à la commission des droits de l?Homme des Nations Unies au
nom du droit international et du conformisme. On a oublié que la Libye est une
dictature et qu?elle viole les droits humains. On soutient : ??la Libye a eu un
vote??. De même, le ??vote?? qui donne à Jean-Bertrand Aristide une majorité sur 10%
des électeurs inscrits  le 26 décembre 2000, peut-il fonder la légitimité du régime
actuel? Le respect d?un tel vote ne s?inscrit-il pas dans la logique de ce
conformisme que Newt Gingrich dénonce?

?? The U.S. Foreign service needs a decentralized leadership style that enables U.S.
embassies overseas to promote freedom effectively and to combat tyranny.??

En Haiti, la politique américaine continue d?appuyer le ?? prétendu mandat?? de
Jean-Bertrand Aristide au détriment des libertés civiles, des droits de l?homme,
supportant ainsi son plan d?instaurer une dictature comme fut la vision des
Duvalier. Sans ambages Jean-Bertrand Aristide crée ses escadrons de la mort, alors
que les USA déportent des militaires haitiens accusés de violations des droits
humains en Haiti durant le coup d?Etat militaire. Le rapport de NCHR ( National
Coalition for Haitian Rights) sur les droits humains fait état du retour des
??attachés??. Ces auxiliaires de la Police qui tuent, volent et violent.

Les Etats-Unis, pourront-ils accepter l?idée de nouvelles négociations entre les
parties impliquées dans la crise haitienne. Le 10 juin 2003 à Santiago du Chili, il
était question que la résolution 822 devrait être appliquée pour créer d?abord les
conditions de sécurité nécessaire au processus électoral ? la formation du Conseil
Electoral Provisoire – CEP ? Qui tremble devant Aristide, Bush, Powell ou César
Gaviria? David Lee a déclaré : ??le 4 septembre 2003 n?est pas une date butoir.??

La gestion de la crise haitienne est un mauvais exemple pour les apprentis
démocrates de l?Amérique. Les leaders politiques du continent sauront qu?on peut
toujours accéder au pouvoir sans le peuple. Il suffit d?avoir de bons amis au niveau
du Black caucus, du CARICOM, d?une partie du secteur privé et une société civile
indécise. Peu importe d?où vient l?argent – de la drogue ou du terrorisme – il vous
faut des dollars pour les soudoyer à partir de groupes de pression et de bureaux
d?avocats. Les résolutions de l?OEA contre vous ne pourront pas être appliquées?

L?incohérence de la communauté internationale et surtout de l?OEA est une menace
pour la stabilité politique nécessaire à la ZLEA, le marché commun des amériques. La
charte démocratique est en danger.

Dans la crise haitienne, l?OEA a les positions illogiques suivantes: 1- On ne
reconnaît pas les résultats des élections législatives de mai 2000. 2- On accepte
les élections présidentielles du 26 novembre 2000 qui ont été organisées par le même
CEP anticonstitutionnel, unilatéral et illégal qui avait organisé les élections de
mai 2000 que nous contestons. 3- Le Président Aristide doit appliquer les
résolutions 806 et 822; la Société civile et les partis politiques doivent donner
des garanties quant à leur participation aux élections; les négociations sont
terminées; l?OEA sera réévaluée. 4- Todman Terence (un diplomate qui dans le temps
avait laissé crever des prisonniers politiques haitiens à Fort Dimanche, pour
faciliter ses relations avec François Duvalier; un diplomate qui a pris position
pour le régime des Duvalier contre Andrew Young, un autre diplomate américain qui
exigait le respect des droits de l?homme) nouvel Envoyé spécial pour relancer les
négociations fermées  par la
résolution 822, Résolution qui fait injonction au gouvernement de créer un climat
propice à la tenue d?élections. Résolution dont nous demandons fermement
l?application. 5.- On accepte la thèse d?Aristide qui parle de vide institutionnel
alors qu?au point 1, on avait dit qu?on n?accepterait pas le résultat des élections
de mai 2000. [ pour renvoyer les parlementaires de l?OPL, René Préval a dirigé le
pays sans parlement de 1999 à 2001. Il a présidé plus d?un an sans premier
ministre. Et puis, tenant compte des protestations de l?OEA et celles des Partis
politiques sur les élections de mai 2000, il n?y a pas de parlement.] 6.- La Banque
Interaméricaine de Développement (BID) signe des contrats avec le gouvernement. Ce
dernier devra les faire approuver par le parlement issu des élections de mai 2000
que l?OEA contestait. La Banque compte ainsi débloquer des fonds pour ce
gouvernement, produit de la majorité parlementaire issue des élections que l?OEA
conteste. Le comble, c?est que ce
président dont l?International reconnaît le mandat, a prêté serment devant le
parlement que cette communauté internationale conteste.

Le Directeur Général de l?intérieur, Monsieur Bell Angelot le dit souvent : ??Si les
élus contestés ont pu exercer leur mandat, c?est qu?il n?y a pas eu de problème en
2000. Il n?y a pas de crise électorale!??  Ce qui est logique. 

Newt Gingrich a raison de prôner un changement de méthodes d?approche dans la
politique étrangère américaine. Le conformisme de ces organisations internationales
ne fait qu?affaiblir les Etats-Unis. L?administration Bush est en pleine confusion,
paraît-il. Elle marche sur ses principes, ses valeurs et ignore les faits. Les
dictateurs y voient un moyen de continuer à perpétuer leur tyrannie. Il y a toujours
un moyen de manipuler les dirigeants américains, on peut continuer dans notre
politique de fait accompli, disent-ils. Cette absence de droiture dans la politique
étrangère des USA rend la tâche difficile quand on doit intervenir en Irak, par
exemple. L?opinion répond ainsi : des valeurs démocratiques et le respect des droits
humains, on n?y croit pas. Vous n?avez pas de principes. Le pétrole, sans doute, est
le vrai mobile. L?intérêt des Etats-Unis étant la constante de vos actions, nous ne
vous supporterons pas.

Le leadership mondial de l?Amérique serait plus légitime si on ajoutait aux intérêts
économiques des USA, la défense des valeurs démocratiques.

Des régimes dictatoriaux du monde entier se cachent  aux USA à l?intérieur des
cabinets d?avocats et des Compagnies de lobbying. Ils cherchent à manipuler la
politique étrangère des USA. Des professionnels qui travaillent en vue de
désinformer les décideurs politiques américains, c?est comme du contre-espionnage.
Ce que l?establishment américain doit piger : les conséquences seront au compte des
USA. Ces lobbyistes anonymes n?ont rien à justifier. L?Amérique seule en fera les
frais politiques. On devrait interdire aux compagnies de lobbying américaines de
travailler pour des gouvernements classés coupables de violations des droits humains
par le département d?Etat. Si cela ne change pas, Ben Laden finira par avoir ses
lobbyistes auprès du gouvernement des Etats-Unis. 

??Key to transforming the State Department?s culture is the adoption of the right
vision?President Bush?s vision. We can no longer accept a culture that props up
dictators, coddles the corrupt, and ignores secret police forces.??

??The United States of America cannot help develop a vibrant world of
entrepreneurial progress?where countries grow in safety, health, prosperity, and
freedom for all?with a diplomatic bureaucracy of red tape and excuses.??

Les faits en Haiti sont contraires aux valeurs des Etats-Unis. Le rapport du
Département d?Etat Américain sur les droits humains en Haiti 2002 ? 2003 nous donne
raison. Il faut un changement de régime en Haiti. Il n?y a pas de démocratie.
L?Ambassadeur américain Brian Dean Curran a confirmé les révélations de Johnny
Occilius sur les agissements du pouvoir Lavalas et de Jean-Bertrand Aristide contre
les droits humains, contre la démocratie. Arrestations illégales, exécutions
sommaires, kidnapping, viols, vols, bastonnades, tortures, corruption
administrative, drogue, livraison de passeports haitiens à des ressortissants
irakiens , tel est le résultat de la gouvernance lavalassienne. Le peuple haitien en
a marre. Des mouvements radicaux émergent. Ils entendent mettre fin à cette
situation intenable.

La matrice sociale est prête. Tout mouvement de changement de régime en Haiti sera
bien acceuilli. Ceux qui refusent de demander, en des termes clairs, le départ de
Jean-Bertrand Aristide auront à payer un prix fort, un coût politique. Les
calculateurs politiques n?ont rien appris de l?histoire. Les calculs stupides entre
Victor Benoit, Marc Bazin et Roger Lafontant ont accouché de Jean-Bertrand Aristide.
La population attend depuis janvier 2003 la proposition d?une ??Solution de sortie
de crise??, cadeau de nouvel an du Groupe 184. Comme Bazin, ce Groupe joue avec sa
chance. 

Historiquement, la bourgeoisie haitienne n?a jamais eu de vision à long terme. Elle
ne se positionne pas sans calculer la rentabilité de son engagement à court-terme :
Réflexe de boutiquiers. C?est ce qui explique sa faiblesse sur l?échiquier
politique haitien. Il paraît que le secteur privé n?entend demander le départ de
Jean-Bertrand Aristide que s?il a la garantie de pouvoir guider les gouvernements
futurs, pour récupérer le double des pertes éventuelles.

A bon entendeur salut! Il y a un coût politique pour toute action ou omission
irresponsable.

La présence d?Aristide est source de polarisation, de tension sociale et de
chambardement total. Ce chambardement peut venir de l?intérieur du régime ou de
l?extérieur ? d?une population désespérée.

Des idéologies régionalistes, coloristes et militaristes ( Michel Accacia) refont
surface. La matrice sociale s?y prête. De nouveaux mouvements politiques émergeront.
La population y adhèrera. Les groupes et partis actuels seront déchus. La communauté
internationnale sera discréditée. Le nationalisme clos haitien sera renforcé. Les
jeunes pragmatiques, à la recherche d?opportunités, seront sur les côtes
américaines.

De résolution en résolution, on a l?impression que l?OEA utilise ses rouages pour
faire passer du temps; le temps pour Aristide de gagner du temps, pour
l?administration Bush de finir son mandat; pour une nouvelle administration
démocrate de revenir à la charge; pour les profiteurs de l?OEA, du CARICOM et du
Black Caucus de conserver leurs privilèges au détriment du peuple haitien et de
l?intégration régionale ? marche commun des Amériques.

Si Aristide n?a pas pu détruire l?influence américaine à partir de sa paroisse, à
Saint-Jean Bosco, il peut le faire au Palais national. Le soutien inconditionnel des
Etats-Unis à son régime impopulaire prouvera finalement que les Etats-Unis
capitalistes méprisent les peuples dans leur souffrance ; réellement le malheur des
haitiens vient des Etats-Unis, comme il disait dans ses sermons : un péché mortel.

Aux incrédules nous disons : Comme le peuple d?Israël, les haitiens quitteront
l?Egypte d?Aristide : lavalas; Comme Pharaon, Aristide et ceux qui persistent à le
supporter connaitront de durs  moments : les dix plaies;  Et enfin ce
peuple-esclave, qui durant toute son histoire à toujours été seul, abandonné dans
ses combats contre les esclavagistes, contre une classe dirigeante pirate et
aujourd?hui contre les profiteurs lobbyistes du CARICOM , du Black Caucus et de
l?OEA , rentrera en Canaan : un Etat démocratique moderne, générateur
d?opportunités. Les incrédules qui croient pouvoir maintenir ce peuple dans la
misère, comme les soldats de Pharaon, périront dans la Mer Rouge : la colère
populaire. 

Nous avons fait de notre mieux. Nous, démocrates, avons guidé l?Opinion publique sur
le terrain de la non violence. Aristide au Pouvoir en 2004 sera l?échec de notre
stratégie et la victoire de ceux qui nous ridiculisent avec nos principes et notre
méthode de lutte pacifique.

??Le renseignement ne pouvait rester oisif et devait convaincre les politiques de
passer à l?action?? Il y a un coût politique pour toute action ou omission
irresponsable.

A bon entendeur Salut!



De Gingrich aux décideurs américains :

The state-to-state diplomatic system of the past simply will not survive. That must
change if the United States is to gain sufficient popular appeal with ordinary
people around the world, such that their governments will in turn support U.S.
policies. 

As part of this strategy, the human cost of terrorism must be clear, vivid, and
unforgettable for populations around the globe. U.S. authorities must initiate an
ongoing campaign so that everyone who has suffered from torture or repression at the
hands of dictators can tell their stories and bear witness; world opinion will
therefore correctly condemn such atrocities. The new standard for the 21st century
must be the absolute unacceptability of innocent people facing such cruelty.

The State Department needs to experience culture shock, a top-to-bottom
transformation that will make it a more effective communicator of U.S. values around
the world, place it more directly under the control of the president of the United
States, and enable it to promote freedom and combat tyranny. Anything less is a
disservice to this nation. 
Cyrus Sibert,Bibliothèque de l?INUJED*, Cap-Haitien, Haiti
opinionmaxima@yahoo.com
25 Août 2003

* (Institut Universitaire des Sciences Juridiques, Economiques et de Développement
Régional)