Le réseau binational Jeannot

Succès

> a publié à la mi-juillet un rapport accablant sur la situation des droits

de

> humains à la Frontière haitiano-dominicaine. Présenté à l’occasion de la

> 3ème assemblée du réseau, ce rapport fait état de violations flagrantes

des

> droits humains à la frontière entre juin 2002 et juillet 2003.

>

>

>

> Le réseau binational Jeannot Succès pour la défense des droits humains à

la

> frontière a été créé en mémoire du jeune immigrant haïtien, Jeannot

Succès,

> assassiné en Août 2000 par les militaires dominicains.

>

>

>

> Dans son rapport, le réseau relève l’accroissement proportionnel des

> violations des droits humains et des échanges haitiano-dominicaines. Les

> activités dans la zone frontalière s’intensifient alors que les relations

> entre les deux pays se détériorent,  souligne le rapport. Le réseau

> binational a répertorié différents types de violations des droits humains

à

> la frontière.

>

>

>

> Le rapatriement des haïtiens par les autorités dominicaines, selon le

> rapport, viole l’accord signé en décembre 1999 par les présidents haïtiens

> et dominicains d’alors René Préval et Leonel Fernandez. Cet accord fait

> obligation aux autorités accord fait obligation aux autorités dominicaine

> d’aviser les responsables haïtiens avant les rapatriements.

>

>

>

> Bon nombre de rapatriés se sont installés dans des villages proches de la

> zone frontalière. Pour se faire une autre vie, ils se sont livrés  aux

> activités agricoles et commerciales. Là encore, déclare le réseau, ces

> rapatriés sont victimes des abus des autorités haïtiennes. Pour les

besoins

> d’une zone franche, le Ministère de l’Intérieur a fait raser par des

> tracteurs les terres occupées par les rapatriés établis au village

Malpaso,

> indique le réseau.

>

>

>

> Entre-temps, l’émigration illégale s’intensifie. Le Groupe d’appui aux

> rapatriés et aux réfugiés (GARR) a recensé plus de 10 milles cas au cours

du

> premier semestre de cette année. Parmi les personnes concernées figurent

des

> mineurs, des adultes pour la main-d’oeuvre et des femmes pour la

> prostitution.

>

>

>

> Selon le Réseau binational Jeannot Succès, l’émigration illégale vers la

> République Dominicaine se fait avec la complicité des autorités des deux

> pays. Les ressortissants haïtiens sont contraints de payer aux militaires

et

> policiers dominicains et haïtiens basés sur la frontière jusqu’à 2000

pesos.

> Refusant de payer cette taxe injustifiée, Elie Jean-Baptiste a été

assassiné

> en mars 2001 par des militaires dominicains. Ces militaires n’ont pas

hésité

> à faire feu sur les camions transportant des Haïtiens vers la République

> Dominicaine.

>

>

>

> Les violations flagrantes des droits humains à la Frontière sont

perpétrées

> des deux cotés de la frontière, notamment par les forces armées

> dominicaines, le bureau dominicain de migration, la douane et la police

> dominicaine et la police nationale d’Haïti, révèle le rapport du réseau

> binational Jeannot Succès.

Originally: Une lumière a jailli dans les ténèbres


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Chers(es) ami(e)s


A l?approche du mois d?octobre où le Comité

Norvégienne Nobel désignera le gagnant du Prix Nobel

de la Paix 2003, le Comité de Citoyens pour la

Promotion de la candidature du professeur Gérard

Pierre-Charles au prix Nobel de la Paix 2003 voudrait

réitérer l?appel qu?il avait formulé en faveur de ce

citoyen haïtien, personnalité des Caraïbes et de

l?Amérique Latine qui a contribué de façon remarquable

a la cause de la paix, la démocratie et l?amitié entre

les peuples.

En vous communiquant l?adresse du site

www.Gerard-Pierre-Charles.org, que nous vous invitons

à visiter et à diffuser, le Comité vous prie de bien

vouloir signifier votre appui à cette candidature en

écrivant une note d?appui avant le 1er octobre au

Comite Norvégien Nobel aux adresses suivantes :

A :     gj@nobel.no

Cc :    comite_appui_nobel_gpc@yahoo.fr

 


Le mercredi, 9 juillet 2003, la Chambre de Commerce Américaine d’Haïti a offert un dîner forum en l’honneur de l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique, M. Brian Dean Curran en fin de mission.  A cette occasion, M. Curran a prononcé un discours retentissant qui a paru intégralement dans le Nouvelliste du jeudi 10 Juillet.  Le texte appelle des commentaires.  Je remercie le Nouvelliste d’accueillir les miens dans ses colonnes.

Les mots clés que j’ai relevés sont éthique et moralité.  Mais n’anticipons pas.  Suivons le texte paragraphe par paragraphe puisqu’il se trouve que, de ce point de vue, il est très bien structuré.

Après les coups de chapeau usuels à l’Association hôtesse, un premier coup de patte sur un ton badin et ironique sur la succession de quatre Présidents de Amcham en 2 ans et demi comparée au nombre de directeurs de Police dans le même temps.  Sens de l’humour, légèreté, sur un sujet aussi sérieux et grave ?

Après  la coquetterie d’avouer « qu’après deux ans et demi, il ne savait pas grand-chose et qu’il avait encore beaucoup à apprendre », M. Curran enclenche tout de suite sur les crises politique, économique, humanitaire et morale dont il allait longuement nous entretenir avec des conseils à la clé que, n’était-ce l’humilité de l’introduction on aurait pu prendre pour de l’arrogance.

L’ambassadeur poursuit en faisant allusion à la résolution 822 qui est une feuille de route de la Communauté internationale et le gouvernement n’aurait pas saisi cette chance de ne pas capituler, de ne pas faire de « réforme en profondeur », mais d’indiquer des signes de « changement ».  Je traduis : une démocratie au rabais pour pays sous-développé !

M. Curran continue : « Une solution haïtienne est la seule qui soit durable …  Je veux profiter de cette occasion pour rappeler à l’opposition politique et à la société civile que nous continuons d’espérer qu’ils s’engagent activement et visiblement dans le processus d’une manière positive et que, une fois les étapes concrètes demandées par la délégation
de haut niveau franchies, qu’ils participeront à la formation d’un C.E.P. ».  L’Ambassadeur, qui avoue « ne pas connaître Haïti », insiste que les Haïtiens devraient s’accommoder d’une sécurité imparfaite et de « mesures raisonnables ». 

Comme l’Ambassadeur a « beaucoup à apprendre », il ignore que la solution ne peut être uniquement haïtienne puisque le problème ne l’est pas.  Depuis 1915, les États Unis d’Amérique sont un acteur clé dans la vie haïtienne et leur puissance, alliée à leur assurance, influent de manière décisive sur nos crises politique, économique, humanitaire et morale.

Puis vient l’allusion aux « chimères de Washington ».  Ceux du pouvoir, de l’opposition, de la société civile ?L’Ambassadeur n’élabore pas sur ce milieu qu’il devrait bien connaître pourtant.

Le paragraphe suivant est un des plus significatifs car truffé de contradictions, d’ambiguïtés et d’incohérences.  Pourtant il commence par « Permettez-moi d’être clair et cohérent concernant la politique américaine en Haïti ».  Le Président du 26 novembre 2000 serait le Président constitutionnel jusqu’en 2006.

Retraçons le cours des événements.  Mai 2000, les élections législatives et territoriales seraient entachées d’erreurs ; ce qui, l’ambassadeur a omis de le souligner, a entraîné le départ pour l’exil du Président du C.E.P., et le retrait de la communauté internationale du processus.

Le pouvoir, sans désemparer, replâtre le C.E.P. à son goût, organise les Présidentielles, tout seul comme un grand, malgré le retrait de l’opposition et celui de l’électorat.  Ces élections avec un C.E.P. sans crédibilité et sans participation de l’électorat — les meilleures évaluations donnent 10% — ont accouché d’un Président constitutionnel.  Éthique ?  Moralité ? Pourquoi donc tout ce tapage aujourd’hui autour d’un C.E.P. crédible auquel devraient participer l’opposition et la société civile ?  Pourquoi la 822 ?  Pourquoi la délégation de haut niveau OEA-Caricom ?  Pourquoi une solution haïtienne où les termes sont définis par la Communauté internationale ?  Éthique !  Moralité !  Intérêts !  Mépris !  Ou simple manoeuvre de sauvetage du statu quo.  Rien d’étonnant du silence assourdissant des autorités de l’heure à la suite de ce discours d’un diplomate chevronné.

Plus loin : « Nous attendons à ce que l’opposition et la Société civile participent à la formation et au fonctionnement du C.E.P.  Les États-Unis … supporteront un tel C.E.P. ainsi que l’organisation d’élections libres et justes ».  Qu’en est-il du soutien des États-Unis au C.E.P. 2000, particulièrement à son Président qui n’a pu se résoudre à cautionner les élections du 21 mai 2000 ?   Qu’est-il advenu du soutien des États-Unis au directeur de la Police, M. Faveur choisi en consensus par le Pouvoir et la Mission OEA ?  Si on veut parler de cohérence et de crédibilité, un C.E.P. crédible ne semble pas suffire.  Il faudrait de plus et surtout une communauté internationale unie et crédible dont on peut prendre les garanties au premier degré.

Suit une mise en garde contre toute atteinte à la Constitution et pour faire bonne mesure une allusion au duvaliérisme.  « Les pages de l’histoire ne peuvent pas être retournées ! »  Mais l’histoire ne se répète t-elle pas souvent si les intérêts des Puissants en décident ainsi ?

Et pour conclure sur la crise politique, M. Curran nous recommande de confier notre avenir aux éduqués de Harvard, Columbia, Stanford, Georgetown, Sorbonne,  HEC,      
Mc Gill, Laval… Coup de chapeau à la diaspora, à la culture occidentale et moderne, à la pensée unique ?

Sur la crise économique, M. Curran est rassurant, car le Pouvoir qui n’arrive pas à résoudre la crise politique a signé un accord avec le F.M.I. et négocie avec la BID pour un déblocage de l’Assistance.  Sur ces « garanties », le « Privé » devrait investir, bien que la justice «  soit à vendre » et que même des compagnies américaines se seraient plaintes à l’Ambassade, car des décisions de justice en leur faveur n’ont pas été exécutées.  Il est inutile de s’étendre sur l’incohérence et la mauvaise foi de ces propos : l’Ambassadeur ne connaît pas Haïti !

La crise humanitaire est traitée par l’Ambassadeur pour montrer les gros efforts de la communauté internationale et sert de justification pour débloquer l’aide tout en augmentant notre dette nationale que nos petits enfants ne finiront pas de payer même s’ils ne voient pas les résultats de ces programmes que ces dettes auraient financés.  Mais quelle importance ?  Faisons semblant de sortir de la crise d’aujourd’hui !

Nous en arrivons à la crise morale.  M. Curran s’abrite d’abord derrière une déclaration de la Conférence épiscopale des Evêques catholiques, avec laquelle il est d’accord, ce qui lui permet de s’en prendre au Pouvoir, à l’opposition et à la Société civile.  L’Ambassadeur avance des chiffres que je n’ai aucune raison de mettre en doute. 30% des élèves du secondaire auraient accès à la drogue et l’utilisation aurait augmenté de 30% en un an.  Encore une raison majeure pour réaliser un compromis politique, d’accepter une démocratie au rabais pour préserver nos enfants et assurer leur avenir.  Assurance de qui et pourquoi ?  Deux cents années d’histoires nous ont rendus incrédules. 

Et pour finir, les trafiquants de drogue sont connus et nous les Haïtiens, faisons commerce avec eux. M. Curran nous recommande de refuser de vendre des marchandises ou des services à des citoyens sur lesquels pèse une présomption de trafic de drogues, alors que le Pouvoir les tolère ou du moins ne constitue pas un dossier clair démontrant qu’ils sont délinquants, alors que les États-Unis, qui en font une priorité, ne prennent pas une position claire et publique malgré les  arrestations de ces derniers temps opérées dans l’opacité la plus complète.

Et le clou !  « Vous éduquez leurs enfants ».  Je veux croire à un lapsus car le méchant loup de La Fontaine avait déjà utilisé cet alibi pour dévorer l’agneau.

Notre responsabilité d’Haïtiens dans notre situation est notre affaire.  Je plains ceux qui parmi nous n’ont ni sens collectif ni culture de la solidarité citoyenne et qui ont placé le reste de la Nation sous le choc des applaudissements nourris qui ont ponctué et salué les propos de M. Curran.   Je me suis pris à dire à la suite de cet illustre personnage historique : « Père, pardonnez leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Mais mon estomac se révulse et la prière me reste accrochée dans la gorge car ils savent ce qu’ils font.


Violences de Cité Soleil : l?Opposition invite l?international à tenir un langage sans équivoque envers Lavalas

The vehicle of the American chargé d’affaires was severely damaged during the incident. French security agents whisked away the American diplomat, Luis Moreno, to safety.

La veuve de Jean Dominique rejette tout éventuel procès « baclé » et pointe

du doigt le Commissaire du gouvernement


P-au-P., 15 juil. 03 [AlterPresse] — Michèle Montas, veuve du journaliste

Jean Dominique, assassiné en avril 2000 à Port-au-Prince, s’oppose à toute

séance sur cette affaire lors des assises criminelles attendues ce 15

juillet à la capitale haïtienne.


Depuis son refuge aux Etats-Unis, la Directrice de l’Information de Radio

Haiti Inter a adressé ce mardi une lettre ouverte au Commissaire du

gouvernement, Me Josué Pierre-Louis, pour réitérer son refus de tout procès

sur la base de l’ordonnance prononcée le 20 mars 2003 par le juge d’

instruction Bernard St-Vil.


« Alors que la Cour d’appel doit se prononcer sur l’ordonnance du juge St

Vil, vous évoquez un procès éventuel en séance spéciale d’assises

criminelles sur le meurtre de Jean Dominique, meurtre apparemment sans

motifs et sans commanditaires, si l’on en croit l’ordonnance », écrit

Michèle Montas dans sa lettre, dont copie a été transmise à AlterPresse.


« S’agit il de  calmer les inquiétudes de personnes riches et puissantes

inculpées par les juges Sénat Fleury, Gassant et St Vil lui même, de

rassurer les présumés auteurs intellectuels ou complices, exonérés par l’

ordonnance, ou dont les noms ont mystérieusement disparu de cette ordonnance

? », s’est interrogée la veuve de Jean Dominique. « S’agit il de bâcler un

procès pour mettre fin au tollé international persistant autour de l’

assassinat emblématique d’un  journaliste ? Pour amadouer certains bailleurs

de fonds réticents ? », s’est encore demandée Michèle Montas.


Elle a rappelé la requête de son avocat par devant la cour d’appel de Port

au Prince, d’« infirmer » l’ordonnance du Juge St Vil, de « dire que l’

information ouverte sur le double assassinat de Jean L. Dominique et de Jean

Claude Louissaint n’est pas en état de recevoir un règlement définitif » et

d’ « ordonner un supplément d’instruction ou une nouvelle information ».


« Nous rejetons tout procès sur la base de cette ordonnance éhontée », a

insisté la journaliste, affirmant sa disposition a passer par toutes les

étapes de la justice haïtienne jusqu’à une Cour Internationale. « Il ne sera

pas dit que Jean Dominique et avec lui tout ceux qui ont été assassinés pour

la démocratie, ne peuvent pas trouver justice dans notre pays », souligne

Michèle Montas, qui exige « un vrai procès ».


La veuve de Jean Dominique a également critiqué le traitement antérieur

donné au dossier par le Commissaire du gouvernement qui, a travers « un

soi-disant réquisitoire définitif adressé au juge d’instruction », s’était

« drapé dans la toge d’un Ponce Pilate », malgré la reconnaissance de «

lacunes incroyables de l’ordonnance du juge instructeur ».


Selon Michèle Montas, Me Josué Pierre Louis avait aussi « reculé devant ses

responsabilités » suite à l’assassinat de son garde du corps Maxime Seide,

lors d’un attentat contre elle le 25 décembre 2002. En dépit de l’enquête

promise, « pas un mot depuis plus de six mois », écrit-elle.


En février dernier, suite a de persistantes menaces, Michèle Montas avait du

laisser le pays, après avoir éteint les émetteurs de Radio Haiti Inter, qui

demeure encore en silence.

Originally: La caravane de l’espoir

La caravane de l’espoir…

Jeune citoyenne d?Haïti
, je me retrouve fatiguée, oh si fatiguée d?une situation qui languit depuis trop longtemps déjà? J?ai soif de travailler et de mettre mon énergie et mes capacités au défi, non seulement pour ma propre satisfaction, mais aussi pour contribuer enfin, au développement de notre pays. J?ai soif de voir s?effacer ce pli soucieux sur tant de visages et de voir Haïti transformée en une grande chaîne de travail, car tant parmi nous n?attendent que ce moment pour mettre en ?uvre toutes leurs capacités et connaissances afin de se lancer vers la réussite. 
 

C?est dans cet état d?esprit que j?ai accompagné la caravane de l?espoir dans son expédition à Cité Soleil…
 

Et ce samedi 12 Juillet, j?ai été victime d?un système terroriste et dictatorial, d?un système de violence et d?impunité. Je ne sais par où commencer pour vous expliquer ce que j?ai ressenti face à ces dizaines de « chimères » qui encerclaient nos véhicules contenant plus de 200 personnes, les bombardant de pierres jusqu?à la démolition totale de toutes les vitres, jusqu?à blesser des dizaines de passagers. Femmes, jeunes, journalistes, hommes d?affaires, diplomates, blancs, noirs, mulâtres? personne n?était épargné. Ce que j?ai ressenti ? Eh bien la peur bien sûr? Qui ne l?aurait pas ressenti dans de pareilles conditions ? Mais plus que la peur, j?ai eu un sentiment de très grande tristesse? Je n?étais même pas enragée d?observer notre police impassible, dont le rôle semble t-il, consistait à limiter les dégâts plutôt que de les arrêter : « Ou mèt kase kèk tèt, mè pa kase twòp ! » avait-elle l?air de dire. Non, ce que j?ai ressenti face à cette injustice, c?était surtout un sentiment d?accablement et une énorme tristesse m?envahir?

 
En laissant mes enfants ce samedi matin, j?étais tiraillée entre mon devoir de mère qui se devait d?être présente à leurs côtés et celui de me battre pour leur offrir le meilleur de ce monde. Et en les retrouvant ce soir là, j?ai senti les larmes me monter aux yeux. Des larmes qui provenaient, non pas de l?événement que je venais de vivre, mais de l?impuissance que je ressentais de ne savoir comment leur offrir un avenir dans ce pays ? En tant que mère, car vous mamans d?Haïti vous l?avez probablement déjà ressenti,  en tant que mère, j?en ai ressenti un profond déchirement?
 

Mais l?espoir est toujours là? Nous ne saurions nous laisser abattre par une bande de « chimères ». Nous ne saurions laisser ces vauriens nous voler l?espoir d?un meilleur avenir pour nous et nos enfants dans NOTRE pays. 

 Parents d?Haïti réveillez vous ! Oui l?espoir est toujours là. C?est à nous de lutter contre le défaitisme et contre le découragement pour offrir le meilleur à nos enfants.
 
Ne restons donc pas impassibles, car nos enfants nous regardent, nous attendent, nos enfants espèrent en nous. 

 
Haïti Leve Pye Ou !

 
Ref. : Témoignage d?une jeune femme présente à la caravane du 12 Juillet

Originally: DISCOURS PRONONCÉ PAR M. DAVID LEE, CHEF DE LA MISSION SPÉCIALE DE L’OÉA














      

 




Organisation des États Américains

www.oas.org

 









DISCOURS PRONONCÉ PAR M. DAVID LEE, CHEF DE LA MISSION SPÉCIALE DE L’OÉA

LORS DE L’OUVERTURE DU SÉMINAIRE DE IFES SUR LE JOURNALISME D’ENQUÊTE


Hotel Plaza, Port-au-Prince


le 14 juillet 2003





Travailler à développer une presse d’investigation efficace, voilà l’opportunité qu’offre le séminaire qui s’ouvre ce matin, organisé par IFES en collaboration avec les Associations de journalistes et de médias de la République, et auquel j’ai l’honneur d’être associé au nom de la Mission Spéciale de l’OÉA. Je suis heureux de constater aussi que tout l’éventail que compte la République en termes de média se trouve bien représenté aujourd’hui. Félicitations!

Le pilier Justice de notre Mission a accepté de s’associer à IFES et la Police Technique et Judiciaire de la PNH, en préparant sur le plan technique deux séances de ce premier séminaire: (1) la première portant sur l’abordage du journalisme d’enquête dans le cadre de la lutte contre l’impunité et (2) la seconde sur la sensibilisation des participants aux techniques scientifiques d’enquêtes criminelles, à la police judiciaire et au recours à la preuve scientifique en matière pénale.

Pourquoi ces sujets?

D’abord pour l’intérêt que manifeste notre Mission pour la question de la presse indépendante et de l’exercice de la liberté d’expression et d’information. La MS n’a cessé de rapporter depuis ses débuts les actes d?intimidation et de violence perpétrés contre les membres de la presse ou contre des médias au cours de la dernière année?par exemple, Radio Haïti-Inter, Radio Schekina, Radio Métropole, Radio Quisqueya, Radio Caraïbes, ou encore Radio Maxima de Cap Haïtien, pour n’en citer que quelques-uns.

Le Secrétaire général de l?Association des journalistes haïtiens (AJH) a rapporté que jusqu?à 30 journalistes ont dû quitter précipitamment Haïti pour échapper à la persécution dont ils ont été l?objet au cours des deux dernières années. Six des sept journalistes qui se sont mis à couvert le 21 novembre 2002 pour échapper à la persécution organisée par Amiot Métayer aux Gonaïves ont quitté le pays en février 2003.

Toutes ces situations, et bien d’autres encore, car là aussi la liste est loin d’être exhaustive, sont l’objet d’attention soutenue par la Mission spéciale par la voie de ses rapports et communiqués de presse. La Commission interaméricaine des droits de la personne, plus précisément le Rapporteur spécial de cette Commission en matière de liberté d?expression, a lui aussi souligné à de nombreuses reprises sa profonde préoccupation face aux menaces de plus en plus fréquentes contre les journalistes en Haïti.

À cet égard, je ne peux pas passer sous silence les évènements du samedi 12 juillet. Tout Haïtien, toute Haïtienne a le droit de visiter tous les coins publics du pays, selon les termes de la Constitution et de la Loi. La Police a l?obligation de protéger et de servir tous les citoyens du pays. Nous déplorons tout acte de violence, que ce soit dans le Plateau Central, à Péligre, par des individus armés, que ce soit à Petit Goâve, au Cap Haïtien, aux Gonaïves, ou que ce soit ailleurs. En l?occurrence, nous déplorons les actes d?intimidation et de violence, des jets de pierres et de blocage, faits par des personnes et groupes organisés face à un groupe qui voulait visiter le Cité Soleil, et qui avait fait toutes les dispositions appropriées pour ce faire. La Mission Spéciale, qui n?a aucun intérêt politique dans les affaires internes du pays et qui n?appuie aucun groupe politique haïtien, était présent comme observateur selon les termes de son mandat dans la Résolution CP/822, c’est-à-dire pour surveiller et faire rapport. Nous transmettons nos sympathies à tous ceux qui ont été blessés, y compris les journalistes. Il est à regretter que la Police, bien qu?informée à l?avance, n?était pas présente en assez grand nombre pour empêcher les dérapages. Nous faisons appel à tous les Haïtiens et Haïtiennes à démontrer du respect humain pour les opinions, la liberté de mouvement et d?expression, ainsi que les options politiques des autres citoyens et citoyennes de ce pays.

Monsieur le Président,
Tous les cas de violations des droits humains dans le secteur des médias et de la presse posent elles aussi avec acuité le problème de l’impunité. La MS a jugé bon de proposer ces deux thèmes de formation précisément en raison de l’importance que revêt la lutte contre l’impunité en ce moment pour vous comme pour la société en général.

Il sera impossible d?éviter de se pencher sur ces aspects de l?impunité si l?on veut arriver à sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de résolution de la crise actuelle en Haïti. Et pour cela il faut compter sur un public bien informé.

Quel est votre rôle, gens de la presse et des médias? Il faut du journalisme d’investigation solide et professionnel, spécifiquement dans ce domaine des droits humains, comme dans tous les autres, mais peut-être encore davantage sur cette question de l’impunité et dans le domaine de la justice!

Le phénomène de l?impunité est caractérisé par l?absence d?investigation, de jugement et de réparation des violations flagrantes des droits de l?homme. Il a un caractère multidimensionnel. L?examen de la situation en Haïti montre que l?impunité ne relève pas seulement d?opposition à la connaissance de la vérité, à la distribution de la justice et à l?octroi de la réparation due aux victimes.

En Haïti, des causes factuelles et structurelles ont aussi toute leur importance. Ces causes sont d?ordre politique et fonctionnel d?une part, et historique et social, d?autre part. L?ensemble de ces éléments contribue à faire de l?impunité un phénomène complexe.

La question de la lutte contre l’impunité touche à des domaines aussi divers que le fonctionnement du système judiciaire, la volonté du législateur et des gouvernants à dessiner une stratégie politique claire et à la mettre en ?uvre ou encore la capacité des organisations de la société civile à stimuler les actions de l’État et à l’opinion publique de jouer son rôle déterminant. De là le rôle essentiel des médias.

L’impunité de fait, et tout d’abord celle qui résulte de l’absence d’une mise en oeuvre systématique et cohérente d’une politique en matière de poursuites criminelles. Cette impunité de fait est constituée par des obstacles administratifs ou autres tels le mauvais fonctionnement de la chaîne pénale qui facilite la perte ou l?oubli des dossiers, la difficulté à réaliser des arrestations, la faiblesse de l?assistance juridique et de l?information sur le fonctionnement de la justice, l?absence ou la mauvaise qualité des enquêtes, le non recours à des moyens scientifiques de preuve ainsi que les problèmes du déroulement des procès et d?exécution de la peine.

De là aussi les pressants besoins d’intervenants et de professionnels du domaine journalistique bien férus du système judiciaire haïtien et de médias plus spécialisés dans le domaine.

Voilà pourquoi nous avons choisi les thèmes du journalisme d’enquête dans le cadre de la lutte contre l’impunité et de la sensibilisation aux techniques scientifiques d’enquêtes criminelles, à la police judiciaire et au recours à la preuve scientifique en matière pénale. Des questions clé pour mieux lutter contre l’impunité

Cette lutte en est une de tous les instants, avec des avancées et des reculs. Ce qu’il faut maintenant en Haïti, c’est de s’assurer aussi d’une bonne connaissance publique de la vérité. Voilà où vous, journalistes et gens des médias, pouvez faire la différence, pour le plus grand bien des citoyens; assurer une meilleure connaissance par l’opinion citoyenne, pour mieux garantir la non répétition des violations et le strict respect de la dignité humaine.

Encore une fois bravo IFES pour cette série de séminaires qui s’inscrivent dans les nombreux efforts des professionnels haïtiens du journalisme de s’organiser et de se professionnaliser au cours des dernières années. Bon travail, et encore une fois bon courage!

 


 


 



 

 


Originally: Juin 2003 : de coups de théâtre en coup fourré


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