Le Père Max Dominique de la Congrégation des Pères du Saint Esprit a fait le procès du régime Lavalas lors des funérailles du Père Antoine Adrien, le vendredi 23 mai 2003, en présence du Président Jean Bertrand Aristide.

Dans l? homélie prononcée à l?occasion de ces obsèques , le Père Dominique a dénoncé notamment le système de répression mis en place par le régime contre les opposants. Le religieux cite notamment les Corps Spécialisés de la Police en l?occurrence la Swat Team et la CIMO. Toujours dans le cadre de cette répression , le Père Dominique a mis dans le même panier les «chimè» (partisans zélés du Pouvoir), les « attachés « (hommes de main du régime militaire de Prosper Avril /1988-1990), les membres du FRAPH (tortionnaires du régime militaire de Cédras/ 1991-1994) et les «Tontons Macoutes» (de la dictature des Duvalier/1957-1986).

Le Père Max Dominique s?est aussi attaqué à la corruption qui est ,selon lui, entretenue par le régime pour se perpétuer au Pouvoir . « Un régime absolu corrompt absolument « a dénoncé le révérend qui a fait remarquer que le défunt Père Antoine Adrien avait ?uvré pour la promotion de la démocratie en Haiti et non pour l?implantation d?une dictature . En ce sens, Le Père Max Dominique a mis en garde contre le projet d?amendement de la Constitution notamment l?article 134-3 qui interdit à un citoyen de briguer trois (3) fois la présidence.

Le directeur du Centre ?cuménique des Droits Humains salue l?approche faite par le Père Max Dominique dans son homélie à l?occasion des obsèques du Père Antoine Adrien. Selon Jean Claude Bajeux, le Père Dominique a dit vrai car nous sommes en présence d?un Etat corrompu qui supporte la violence, souligne-t-il. Le responsable du Centre ?cuménique des Droits de l?Homme en profite pour dénoncer la violence dans le pays. M. Bajeux pense qu?il est aujourd?hui absolument nécessaire que des voix autorisées se lèvent pour dénoncer la situation à laquelle fait face aujourd?hui le pays .


 


 

Originally: Non à la Présidence à Vie


Non au retour à François Duvalier ! C’est l’avertissement lancé par le père Smarth au Pouvoir Lavalas. 23 mai 2003


 Le père William Smarth, l?un des fondateurs du mouvement Lavalas ,
appelle la population à se mobiliser contre le projet d?amendement de la
Constitution de 1987 annoncé par les élus contestés . Le religieux met en
garde contre tout retour à la période de la dictature de François Duvalier
qui a été proclamé ” président à vie ” en 1964.

Selon le père Smart qui a pris ses distances avec le régime Lavalas , ce
projet d?amendement est inacceptable dans la mesure où certains aspects de
la Charte Fondamentale traitant du caractère démocratique du système de
gouvernement en Haiti sont questionnés par les parlementaires . Invité du
Journal du Matin de Radio Métropole de ce vendredi 23 mai 2003, William
Smart estime que le pays est dans une phase préoccupante à la veille de
2004 en rappellant les luttes menées avec acharnement par beaucoup de
secteurs pour ne pas retourner à l?ordre ancien . Le religieux dit douter
que les autorités supportent une telle idée mais estiment qu?il y a
anguille sous roche.

Le Père Smart, un des fers de lance du mouvement Lavalas qui a porté Jean
Bertrand Aristide au Pouvoir en 1990 se dit inquiet par les menaces qui
pèsent sur l?avenir du processus électoral en Haiti . Aussi , invite-t-il
les différents secteurs de la nation à faire échec à l?initiative du
Pouvoir de faire amender la Constitution .

Pour sa part, l?ancien sénateur Samuel Madistin appelle les élus contestés
Lavalas à respecter la procédure établie par la Constitution dans le cadre
du projet d?amendement. M. Madistin précise que les élus Lavalas ne
peuvent en aucun cas toucher à l?article 134-3 de la constitution qui
limite à deux (2) le nombre de mandats présidentiels.
Il fait remarquer
que ces amendements constitutionnels ,hors des normes établies, pourraient
plonger le pays dans une crise sans précédent.
Samuel Madistin rappelle
que les présidents Estimé et Magloire ont été chassés du pouvoir justement
parce qu?ils avaient tenté de toucher à des articles de la Constitution
ralatifs à la durée de leur mandat.

De plus en plus de secteurs élèvent la voix pour dénoncer le projet du
Pouvoir Lavalas de modifier plusieurs articles de la Constitution . Ces
secteurs sont inquiets car certains des articles ciblés insistent sur la
préservation de la Démocratie et de l?alternance politique.

Originally: Lavalas avance dans son projet d?amendement de la Constitution.




Lavalas avance dans son projet d?amendement de la Constitution . Les dispositions limitant les mandats présidentiels sont entre autres ciblées?

Le Pouvoir Lavalas semble vouloir mettre le paquet pour rendre effectif son projet d?amendement constitutionnel. Une rencontre à huis clos s?est déroulée, le mardi 13 mai 2003 , au Sénat de la République entre le ministre de la justice et le président du Grand Corps. Calixte Delatour n?a pas voulu révéler le contenu de sa réunion avec Fourel Célestin. Toutefois, selon une source digne de foi, les discussions auraient porté sur la retouche à donner à la charte fondamentale.

Lundi, à l?occasion de la fermeture de la première session annuelle ordinaire, Fourel Célestin, président de l?Assemblée Nationale, avait confirmé les intentions du Pouvoir qui a entendu, selon lui, l?appel du peuple. M. Célestin avait entre autres cité l?interdiction de la double nationalité et la présence de l?armée comme sujets d?amendement. Le député de Cavaillon va plus loin et est plus précis que Fourel Célestin. Jean Candio révèle que les parlementaires projettent d?amender l?article 134.3 limitant le nombre de mandats présidentiels. Cet article stipule que : ? Le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat . Il ne peut assumer un nouveau mandat qu?après un intervalle de cinq (5) ans. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième mandat ?. Le président Aristide se retrouve dans cette situation après son premier mandat (1991-1996 ) . Le sénateur Louis Gérald Gilles affirme qu?il est en faveur de la modification de cet article car la carrière d?un homme politique ne peut pas se terminer à cinquante (50) ans , allusion à peine voilée à M. Aristide qui aura 52 ans à la fin de son deuxième et dernier mandat, le 7 fèvrier 2006 .

Invité au journal du Matin de Radio Métropole de ce mercredi 14 mai , le parlementaire contesté fait également état des articles 11 et 15 traitant de l?interdiction de la double nationalité . Louis Gérald Gilles rappelle que la Dictature des Duvalier avait contraint beaucoup d?haitiens à choisir une nationalité étrangère et soutient que les? haitiens nés aux Etats-Unis de père ou de mère haitien doivent briguer n?importe quel poste électif? . Cette disposition serait favorable entre autres à l?épouse du président , Mildred Trouillot Aristide qui est de nationalité américaine , notent certains membres de l?Opposition. Le sénateur Gilles a également cité d?autres articles qui méritent d?être retouchés en faisant valoir que la Constitution de 1987 comporte trop de lacunes . Et le parlementaire Lavalas a tenu à souligner que l?amendement constitutionnel est une affaire nationale . Quant au sénateur Prince Pierre Sonson, il veut apporter un bémol à l?empressement de ses pairs lavalassiens. Pour le parlementaire du Sud-Est, la question de l?amendement doit être abordé sans préjugé à travers un débat national dans le sens de l?intérêt du pays .

L?Opposition met en garde le Pouvoir contre ce projet qui s?apparente à une nouvelle forme de présidence à vie . L?Union Patriotique par la voix de René Julien qualifie de gifle à la nation une telle initiative et soutient que Lavalas n?a pas de légitimité .Pour Marie Denise Claude du PDCH , les temps sont graves car ils rappellent 1963 lorsque le Parlement se préparait à proclamer François Duvalier, président à vie en 1964.

Originally: Prédateurs de la liberté de la presse

Haiti – Jean-Bertrand Aristide

image 129 x 151 - 3.9 ko En septembre 2002, Jean-Bertrand Aristide accuse les médias de vouloir déstabiliser son gouvernement et les assimile aux auteurs du coup d’Etat de 1991. Pour la profession, ces déclarations sont un message destiné aux “organisations populaires”, ces milices paralégales chargées de régler leur compte aux détracteurs du Président. En 2002, une quarantaine de journalistes ont été menacés ou agressés. Une spirale de la violence qui repose sur l’impunité dont bénéficient ses auteurs. A commencer par les assassins des journalistes Jean Dominique et Brignol Lindor.