Originally: Death threats to journalist
5 May 2003
Reporters Without Borders said today it was “very worried” about death threats made to leading Haitian journalist Liliane Pierre-Paul, programme chief and news show presenter on Radio Kiskeya.
A letter arrived at the radio station on 30 April containing a 12 mm cartridge and a written demand for her to read each day for the next week a statement calling for France to pay Haiti an indemnity of $21.7 billion, the sum President Jean-Bertrand Aristide recently asked France to pay to compensate for the 90 million francs indemnity it imposed on Haiti in 1838 in exchange for recognition of Haiti’s independence. The letter also threatened to attack French citizens.
“These threats to one of the most prominent figures in the privately-owned media are extremely serious, especially because of the general climate of impunity in the country,” said Reporters Without Borders secretary-general Robert Ménard. “Since the threats seem to come from organisations considered close to the ruling Lavalas party, we will hold the authorities responsible before the world if anything happens to her,” he said.
The letter Pierre-Paul got bore the names of the grassroots organisations Domi Nan Bwa, Cercueil, Bale Wouze, B¦uf, Pilate and Tête-ciel. The first three are close to Fanmi Lavalas and Domi Nan Bwa claimed responsibility for the December 2001 murder in the southwestern town of Petit-Goâve of radio station Echo 2000 journalist Brignol Lindor after opposition figures had taken part in programme he hosted. Reporters Without Borders considers these groups that threaten journalists to be unofficial armed militias with the job of targeting government critics and opponents.
Pierre-Paul also received death threats in January 2001, when two pro-Aristide grassroots leaders, Paul Raymond and René Civil, called for her elimination because her name was on a list of what they claimed were members of a planned opposition-backed government. Radio Kiskeya itself has been threatened several times. The station was forced to suspend broadcasting last September after it got word that someone intended to burn it down.
Reporters Without Borders said today it was “very worried” about death threats made to leading Haitian journalist Liliane Pierre-Paul, programme chief and news show presenter on Radio Kiskeya.
A letter arrived at the radio station on 30 April containing a 12 mm cartridge and a written demand for her to read each day for the next week a statement calling for France to pay Haiti an indemnity of $21.7 billion, the sum President Jean-Bertrand Aristide recently asked France to pay to compensate for the 90 million francs indemnity it imposed on Haiti in 1838 in exchange for recognition of Haiti’s independence. The letter also threatened to attack French citizens.
“These threats to one of the most prominent figures in the privately-owned media are extremely serious, especially because of the general climate of impunity in the country,” said Reporters Without Borders secretary-general Robert Ménard. “Since the threats seem to come from organisations considered close to the ruling Lavalas party, we will hold the authorities responsible before the world if anything happens to her,” he said.
The letter Pierre-Paul got bore the names of the grassroots organisations Domi Nan Bwa, Cercueil, Bale Wouze, B¦uf, Pilate and Tête-ciel. The first three are close to Fanmi Lavalas and Domi Nan Bwa claimed responsibility for the December 2001 murder in the southwestern town of Petit-Goâve of radio station Echo 2000 journalist Brignol Lindor after opposition figures had taken part in programme he hosted. Reporters Without Borders considers these groups that threaten journalists to be unofficial armed militias with the job of targeting government critics and opponents.
Pierre-Paul also received death threats in January 2001, when two pro-Aristide grassroots leaders, Paul Raymond and René Civil, called for her elimination because her name was on a list of what they claimed were members of a planned opposition-backed government. Radio Kiskeya itself has been threatened several times. The station was forced to suspend broadcasting last September after it got word that someone intended to burn it down.
Haïti – 5 mai 2003
Reporters sans frontières “vivement préoccupée” par les menaces de mort contre la journaliste Lilianne Pierre-Paul
Reporters sans Frontières a exprimé sa vive préoccupation suite aux menaces de mort reçues par Lilianne Pierre-Paul, directrice de la programmation et présentatrice d’une émission d’information sur Radio Kiskeya.
“Notre organisation considère ces menaces adressées à l’une des principales figures de la presse privée comme extrêmement sérieuses. D’autant qu’il existe un climat d’impunité généralisée en Haïti”, a déclaré Robert Ménard. “Alors que les menaces semblent émaner d’organisations réputées proches de Fanmi Lavalas, nous tiendrons les autorités pour responsables devant la communauté internationale s’il devait arriver quelque chose à Mme Pierre-Paul “, a ajouté M. Ménard.
Le 30 avril 2003, Lilianne Pierre-Paul a reçu à la rédaction de Radio Kiskeya un courrier contenant une cartouche de calibre 12 mm et une lettre exigeant, sous peine de mort, que la journaliste lise chaque jour à l’antenne, jusqu’au 6 mai, une déclaration en faveur de la restitution par la France à Haïti de 21,7 milliards de dollars. La lettre menace également de s’en prendre aux ressortissants français. Cette somme a été demandée à la France par le président Aristide au titre de “réparation” des 90 millions de francs-or versés par Haïti au XIXe siècle pour obtenir de la France la reconnaissance de l’indépendance du pays.
Au bas de la lettre reçue par Radio Kiskeya figurent les noms des organisations populaires “Domi Nan Bwa”, “Cercueil”, “Bale Wouze”, “B¦uf”, “Pilate” et “Tête-ciel”. Les trois premières sont connues pour être proches de Fanmi Lavalas, le parti du Président. “Domi Nan Bwa” avait revendiqué, en décembre 2001, l’assassinat à Petit-Goâve de Brignol Lindor, de la radio Echo 2000, après qu’il avait reçu des membres de l’opposition dans son émission. Pour Reporters sans frontières, ces organisations populaires qui menacent les journalistes sont de véritables milices armées paralégales chargées de s’en prendre aux détracteurs et critiques du gouvernement.
Reporters sans Frontières a exprimé sa vive préoccupation suite aux menaces de mort reçues par Lilianne Pierre-Paul, directrice de la programmation et présentatrice d’une émission d’information sur Radio Kiskeya.
“Notre organisation considère ces menaces adressées à l’une des principales figures de la presse privée comme extrêmement sérieuses. D’autant qu’il existe un climat d’impunité généralisée en Haïti”, a déclaré Robert Ménard. “Alors que les menaces semblent émaner d’organisations réputées proches de Fanmi Lavalas, nous tiendrons les autorités pour responsables devant la communauté internationale s’il devait arriver quelque chose à Mme Pierre-Paul “, a ajouté M. Ménard.
Le 30 avril 2003, Lilianne Pierre-Paul a reçu à la rédaction de Radio Kiskeya un courrier contenant une cartouche de calibre 12 mm et une lettre exigeant, sous peine de mort, que la journaliste lise chaque jour à l’antenne, jusqu’au 6 mai, une déclaration en faveur de la restitution par la France à Haïti de 21,7 milliards de dollars. La lettre menace également de s’en prendre aux ressortissants français. Cette somme a été demandée à la France par le président Aristide au titre de “réparation” des 90 millions de francs-or versés par Haïti au XIXe siècle pour obtenir de la France la reconnaissance de l’indépendance du pays.
Au bas de la lettre reçue par Radio Kiskeya figurent les noms des organisations populaires “Domi Nan Bwa”, “Cercueil”, “Bale Wouze”, “B¦uf”, “Pilate” et “Tête-ciel”. Les trois premières sont connues pour être proches de Fanmi Lavalas, le parti du Président. “Domi Nan Bwa” avait revendiqué, en décembre 2001, l’assassinat à Petit-Goâve de Brignol Lindor, de la radio Echo 2000, après qu’il avait reçu des membres de l’opposition dans son émission. Pour Reporters sans frontières, ces organisations populaires qui menacent les journalistes sont de véritables milices armées paralégales chargées de s’en prendre aux détracteurs et critiques du gouvernement.
Lilianne Pierre-Paul a déjà été victime de menaces. En janvier 2001, Paul Raymond et René Civil, deux responsables d’organisations populaires proches de Jean-Bertrand Aristide, avaient appelé à la tuer, l’accusant de faire partie d’une liste attribuée à l’opposition sur laquelle figurait, selon eux, des noms de personnalités souhaitant former un gouvernement parallèle. Radio Kiskeya a reçu des menaces à plusieurs reprises. En septembre 2002, la station avait été contrainte de suspendre ses émissions après avoir reçu des informations sur une possible tentative d’incendie de ses locaux.
Au cours des trois dernières années, près de trente journalistes haïtiens ont été obligés de quitter leur pays suite à des menaces émanant des partisans du président Aristide, et deux journalistes ont été tués. En raison de la grave situation en Haïti, le président Jean-Bertrand Aristide est considéré par Reporters sans Frontières comme l’un des 42 prédateurs de la liberté de la presse dans le monde.
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Régis Bourgeat
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
5, rue Geoffroy-Marie
75009 Paris – France
tél. : +33 (0) 1 44 83 84 68
fax : +33 (0) 1 45 23 11 51
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