Originally: E.U. concerned at violence in Haiti

 (English version below)


Union Européenne


Bruxelles, le 7 mars 2003


6797/03 (Presse 57)


P 24/03


Déclaration de la présidence au nom de l’Union européenne sur Haïti


 


L’Union européenne est attachée au respect des valeurs démocratiques et de l’état de droit qui régit ses relations avec les pays tiers. Ces valeurs sont au cœur du partenariat entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Considérant que la démocratie n’avait pas été rétablie en Haïti, depuis la fraude aux élections sénatoriales de mai 2000 favorisant les élus du parti ”Fanmi Lavalas”, la Communauté européenne a renouvelé le 10 janvier 2003 les mesures de suspension partielle de son aide à Haïti. Elle poursuit cependant ses programmes de coopération au bénéfice direct de la population. Elle se tient prête à réviser à tout moment ces mesures en fonction de l’évolution de la situation.


L’Union européenne estime que la résolution 822, adoptée par l’OEA en septembre 2002, avec l’accord des autorités haïtiennes qui se sont immédiatement engagées à la mettre en œuvre, contient tous les éléments permettant de sortir de la crise et de relancer un processus électoral crédible. Elle rappelle qu’il incombe aux autorités de protéger le pluralisme démocratique, la liberté d’expression et les droits de la personne.


L’Union européenne s’alarme des informations récentes faisant état de la multiplication des menaces et d’actes d’intimidation à l’encontre des journalistes et des militants des droits de l’homme et de l’opposition, ainsi qu’à l’encontre des dirigeants de la société civile et des chefs syndicaux, de la part de personnes armées, souvent membres « d’organisations populaires » ou de groupes mafieux. Elle demande instamment au président Aristide de faire cesser ces agissements contraires au droit et à la démocratie et de rétablir une bonne gouvernance, pour engager le pays sur le chemin de la paix et de la prospérité.


L’Union européenne souhaite la mise en place rapide du conseil électoral provisoire afin que puisse commencer le processus de préparation des futures élections. Elle exprime l’espoir que toutes les parties pourront y designer à bref délai leurs représentants.


 


European Union


Brussels, 7 March 2003


6797/03 (Presse 57)


P 24/03


Declaration by the Presidency on behalf of the European Union on Haiti


 


The European Union attaches great importance to the respect for democratic values and the rule of law that governs its relations with third countries. These values are at the heart of the partnership between the European Union and the African, Caribbean and Pacific States (ACP). Since democracy had not been re-established in Haiti after the fraud in the May 2000 Senate elections, which favor the candidates of the “Fanmi Lavalas” party, the European Union renewed on 10 January 2003 the measures partially suspending its aid to Haiti. However, it is continuing with those cooperation programmes that directly benefit the people. The Union stands ready to revise these measures at any time as the situation develops.


The OAS adopted Resolution 822 in September 2002, with the agreement of the Haitian authorities, which immediately undertook to implement it. The European Union believes that the said


Resolution contains all that is necessary to end the crisis and relaunch a credible electoral process, and notes that it is the responsibility of the authorities to protect democratic pluralism, freedom of expression and individual rights.


The European Union is alarmed at recent reports of increases in threats and intimidating behavior towards journalists and human rights and opposition militants, as well as towards civil society and trade union leaders, by armed individuals many of whom belong to popular organizations or mafia groups. It urges President Aristide to put an end to these actions, which are contrary to the rule of law and democracy, and to re-establish good governance in order to set the country on the road to peace and prosperity.


The European Union expects that the provisional electoral council be put in place rapidly so that the process of preparing for the future elections can commence. It voices the hope that all the parties will shortly be able to appoint their representatives to it.