La Coalition  Nationale pour  les Droits des Haïtiens (NCHR) condamne la tentative d?assassinat perpétrée contre la Coordonatrice de « fanm soley leve » Carline Simon et son Mari Serge Simon.  au moment où ils s?apprêtaient à participer à une réunion de micro – crédit à l?invitation de l?organisation « fanm uni pou lapè ak demokrasi » au village de Fort-Dimanche (La Saline) le dimanche 9 mars 2003 vers 4h30 P.M.,  un groupe de bandits armés ont fait irruption au local de l?organisation et les ont pris en otage pendant près d?une heure.  Ces bandits leur ont réclamés une rançon de cinq mille dollars américains ($5000) pour les libérer.


 


La NCHR félicite les policiers du sous-commissariat de cafétéria qui, alertés, ont dépêché sur les lieux une patrouille policière qui ont, sans faire de victimes, libére les otages.


 


La NCHR juge révoltante et inacceptable l?attitude du Commissaire de police de Cité Soleil qui, une fois informé, est personnellement intervenu, au sous-commissariat de Cafétéria, a procédé avec brutalité à l?arrestation des époux Simon, les ont conduits à Cité Soleil et enfin au Fort Dimanche à Delmas 33 sans  chef d?accusation.


 


Dans la nuit du 9 au 10 mars 2003, à 11h 40 p.m. une délégation de la NCHR s?est entretenue avec les époux Simon  dans une cellule de rétention à Delmas 33 et a constaté jusqu?au moment de quitter les lieux qu?aucune charge n?avait été retenue contre eux et que la police n?avait aucun motif pour les garder en rétention.  Pourquoi les victimes sont-elles privées de leur liberté en lieu et place des bourreaux ?


 


La NCHR met en garde les autorités policières et politiques du pays contre les chefs d?accusation montés de toute pièces comme dans le cas de Josué Mérilien, Rosemond Jean, Dr Blondel Auguste, Député Jean Mandenave, Himler Rébu, etc. 


 


La NCHR note que ces arrestations interviennent moins de 48 heures après la manifestation organisée contre la hausse du coût des produits pétroliers à l?initiative de « fanm soley leve ».


 


La NCHR demande la libération immédiate des « otages de Fort-Dimanche » et la mise en mouvement de l?action publique contre les agresseurs des époux Simon.


 


La NCHR condamne, en outre, la pertubation par des policiers en uniforme des activités de la Coordination Nationale de Plaidoyer pour les droits  des Femmes (CONAP) organisées ce lundi 10 mars dans le cadre  de la journée Internationale des Femmes


 


Les événements du 9 et 10 mars 2003 sont un témoignage supplémentaire de la volonté du Gouvernement d?étouffer toutes voix contestataires et de réduire à néant la vie associative.


  


 Port-au-Prince, le 10 mars 2003