Originally: Peut-on être opposant au régime Lavalas ?

Peut-on être opposant au régime Lavalas ?


Publié Friday, January 17, 200312:20 par p-flash

Si tous les gouvernements devraient tolérer un secteur opposant, le régime Lavalas déclare que dans toute règle il y a des exceptions.


Par la voie de Fourel Célestin, le Président de la chambre du Sénat, le régime Lavalas considère ses opposants comme des agitateurs qui n’ont, par conséquent, aucun droit de manifester contre la présence d’un gouvernement.

Himler Rébu, un ancien colonel des forces armées d’Haïti, a dénoncé à maintes reprises un plan du gouvernement visant à l’arrêter. Aujourd’hui il se trouve face à une réalité où un mandat d’amener est lancé contre lui.

Le commissaire du gouvernement de
Port-au-prince
en a fait l’annonce. Il est reproché à Himler Rébu, membre du comité ” Cri de Vertières” d’avoir ouvert le feu sur des contres manifestants Lavalas lors de la manifestation du secteur syndical appuyé par l’opposition le vendredi 10 janvier. Cette accusation est rejetée par l’accusé qui déclare que cette démarche est une man?uvre visant à l’éliminer.

En réaction la NCHR, une organisation de défense des droits humains, indique que le code d’instruction criminelle n’autorise pas le Parquet à décerner un mandat contre Himler Rébu. Pierre Espérance se demande pourquoi des mandats ne sont pas décernés également contre les auteurs identifiés de nombreux crimes dont le fugitif Amiot Métayer impliqué dans les actes commis le 17 décembre 2001. c’est là une preuve que la justice haïtienne est sous l’emprise de l’exécutif.

Cette situation n’est pas trop différente de
celle des journalistes. Les sept confrères des Gonaïves, contraints de s’exiler à Port-au-Prince
se trouvent toujours dans l’impossibilité de reprendre leur boulot.

Le porte-parole du groupe Esdras Mondélus déplore le fait que le gouvernement Lavalas n’ait jusqu’ici adopté aucune disposition pour garantir la sécurité des journalistes persécutés par les membres de l’armée cannibale. Ces journalistes n’exigent qu’une chose : retourner aux Gonaïves et reprendre leurs activités.

Le secrétaire de l’association des journalistes haïtiens, Guy C. Delva a de son côté indiqué que la CIDH, une autre coalition de défense des droits humains a manifesté l’intention d’accuser les autorités Lavalas par-devant un tribunal international.