BAR OF PORT-AU-PRINCE


Courthouse of Port-au-Prince, Haiti


PRESS RELEASE


THE BAR OF PORT-AU-PRINCE


– Deeply alarmed and outraged by the accelerated deterioration of the socio-economic and political environment in the country, with serious negative consequences on a judicial system too often used by the executive branch of government for self-serving motives;


– Shocked by the careless and irresponsible attitude of the government, whose laxity seems to encourage, facilitate, and even condone the arbitrary and illegal arrests, arson of personal and real estate property (public buildings, police stations, courthouses, private homes, etc.) and acts of violence of all kinds occurring throughout the country, and threatening the life and liberty of citizens;


– Considering, on the one hand, the political situation in the country and, on the other hand, the problems intentionally created for the legal profession, namely:


1.- threats and intimidation


2.- systematic refusal or some judiciary authorities to hear any matter related to individual freedom.


3.- systematic refusal to execute court decisions ordering the release of citizens who have been detained arbitrarily and illegally.


– Aware of the serious dangers threatening the country in disarray.



– Hereby declares that the Bar expressly and formally supports the recent declaration made by the private sector on November 23, which eloquently represents the opinion shared by a wide majority of the population.



Strongly condemns:


1.- the criminal acts perpetrated last week in Petit Goave by the National Police of Haiti against students participating in a peaceful demonstration, when the police used live bullets to shoot at close range, reminiscent of the Soweto events;


2.- the violent and criminal acts reported in Port-au-Prince on Friday, November 22, 2002;


3.- the violent and criminal acts perpetrated last Monday, November 25, by officers of the National Police of Haiti, with the complicity of illegally armed thugs, against students and other persons in Gonaives;


4.- the inexplicable and unacceptable acts of violence perpetrated this past November 25, 2002, by officers of the National Police of Haiti against students of the Faculty of Ethnology, within the Facultys facilities.



– Recalls the following:


1) Articles 19, 24, 28, 28.1, 31, 34, and 36 of the current Constitution guarantee certain rights, including:


– the right to life, health care, respect for human dignity, individual freedom, freedom of expression, freedom to work in the journalistic profession, freedom of assembly and association, and the inviolability of the facilities of educational institutions and private properties.


2) Articles 136, 145, 159, and 163 of the Constitution formally state that:


– The President of the Republic shall protect and defend the Constitution. He must ensure that the courts decisions are implemented. The Prime Minister shall implement the law. The Prime Minister and the ministers are accountable for the implementation of the law.


3) Article 27.1 of the Constitution states that:


– Government officials and employees shall be held personally liable, according to the Criminal, Civil, and Administrative Codes, for acts perpetrated in violation of the law. For that matter, the government also shares the civil liability.


4) Articles 269.1 and 274 of the Constitution state respectively that:


– the mission of the Police is to guarantee the public order and protect the life and property of the citizens;


– officers of the Public Force are liable in civil and criminal matters while carrying out their duties.


5) Violation of individual freedom, arbitrary and illegal detention, abuse of power and authority, escape of detainees, threats, arson, and voluntary destruction of homes or other types of property are described and punished by articles 85, 145, 150, 159, 195 through 206, 250 through 253, and 356 through 358 of the Criminal Code.


– Demands that the appropriate government authorities:


– do everything in their power to finally restore public order, the authority of the state, as well as the rule of law and justice throughout the entire country, without delay;


– that the courts decisions be implemented throughout the entire territory of the Republic;


– that the persons responsible for crimes and felonies related to the criminal acts described above, as well as their accomplices, be arrested and prosecuted according to the law;


– that the safety of our children be permanently guaranteed;


– and that all rights guaranteed by the Constitution and the law be respected and protected.


Port-au-Prince, November 25, 2002


JOSEPH RIGAUD DUPLAN.. PRESIDENT OF THE BAR


JEAN RENEL SANON SECRETARY


JEAN N. SEIDETREASURER


ADVISERS


GERVAIS CHARLES JOSUE PIERRE PIERRE ROMAIN CHERY


IDONEL AUBRY MAURICE JEAN BAPTISTE RITH RATHON



EMMANUEL D. CLERSAINT LIONEL SAJOUS SERGE H. MOISE


MARTINE CHEVALIER TALLEYRAND LAMOTHE

ORDRE DES AVOCATS DE PORT-AU-PRINCE


Palais de Justice – Port-au-Prince Haïti
 


NOTE DE PRESSE
 


L?ORDRE DES AVOCATS DE PORT-AU-PRINCE
 


-Profondément alarmé et offusqué par la dégradation accélérée de l?environnement socio-économique et politique du Pays, dégradation à incidences négatives majeures sur le fonctionnement du système judiciaire haïtien qui trop souvent sert d?instrument aux mains de l?Exécutif ;


-Notant avec beaucoup de stupéfaction, l?attitude désinvolte et irresponsable des  autorités de l?Etat dont le laxisme semble encourager, faciliter et même cautionner les arrestations et détentions arbitraires et illégales, les incendies criminels des propriétés mobilières et immobilières ( bâtiments publics-Commissariats de police, Tribunaux, maisons privées etc .. ) et les actes de violence de toutes sortes, enregistrés dans le Pays, actes qui  mettent en péril la liberté et la vie des citoyens ;


-Tenant compte d?une part, de la situation chaotique dans laquelle évolue le Pays et d?autre part, des entraves mises volontairement à l?exercice de la profession d?avocat  savoir :


1.- menaces et intimidations.


2.- refus catégorique de certaines autorités judiciaires d?entendre les affaires portant sur la liberté individuelle.


3.- refus systématique d?exécuter les décisions de justice ordonnant la libération des citoyens détenus arbitrairement et illégalement.


-Conscient des graves dangers qui menacent le Pays à la dérive.


 -Déclare par la présente, appuyer de façon expresse et formelle, la déclaration du Secteur privé des affaires du 23 novembre courant, considérée comme étant l?expression éloquente de l?opinion de la grande majorité de la population.


 Condamne avec véhémence :


1.-les actes criminels perpétrés la semaine dernière à Petit Goâve, par la  Police Nationale d?Haïti contre des élèves manifestant pacifiquement et sur qui elle a tiré à cartouche vive, à bout portant, comme à Soweto.


2.-les actes de violence, les actes criminels enregistrés à Port-au-Prince le vendredi 22 novembre 2002.


3.-les actes de violence, les actes criminels perpétrés ce lundi 25 novembre 2002, par des agents de la Police Nationale d?Haïti de concert avec des bandits illégalement armés, contre des élèves et d?autres personnes aux Gonaives.


4.-les violences inexplicables et inacceptables exercées ce 25 novembre 2002 par des agents de la Police Nationale d?Haïti contre les étudiants de la Faculté d?Ethnologie, dans l?enceinte même de la Faculté.


 -Rappelle :


lo) Que, conformément aux dispositions des articles 19, 24, 28, 28.1, 31, 34 et 36 de la Constitution en vigueur, sont garantis et protégés par l?Etat :


-le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine, la liberté individuelle,  la liberté d?expression, la liberté d?exercer la profession de journaliste, la liberté de réunion et d?association, l?inviolabilité de l?enceinte des Etablissements d?Enseignement et la propriété privée


2o) Que la Constitution, en ses articles 136, 145, 159 et 163, prescrit formellement :


–                     Le Président de la République veille au respect et à l?exécution de la Constitution. Il veille aussi à l?exécution des décisions judiciaires. Le Premier Ministre fait exécuter les Lois. Le Premier Ministre et les  Ministres sont responsables de l?exécution des Lois.


3o) Que l?article 27.1 de la Constitution stipule : Les fonctionnaires et employés de l?Etat sont directement responsables, selon les Lois Pénales, Civiles et Administratives, des actes accomplis en violation de droits. Dans ce cas la responsabilité civile s?étend aussi à l?Etat.


4o) Que les articles 269.1 et 274 de la Constitution prescrivent respectivement :  que la Police est créée pour la garantie de l?ordre public et la protection de la vie et des biens des citoyens ; Que les agents de la Force Publique, dans l?exercice de leurs fonctions, sont soumis à la responsabilité civile et pénale.


5o) Que les attentats à la liberté individuelle, les détentions arbitraires et illégales, les abus d?autorité et de fonction, l?évasion de détenus, les menaces, les incendies, les destructions volontaires de maison ou de toute autre propriété, sont prévus et punis rigoureusement par le Code pénal en ses articles 85, 145, 150, 159, 195 à 206, 250 à 253 et 356 à 358.


           -Exige des autorités compétentes de l?Etat :


-qu?elle mette tout en ?uvre pour que l?ordre public, l?autorité de l?Etat, l?autorité de la loi et celle de la Justice  soient enfin rétablis à travers le Pays tout entier, dans le plus bref délai.


-que les décisions de justice soient exécutées sur toute l?étendue du territoire de la République.


-que les auteurs, co-auteurs et complices de crimes ou délits afférents aux faits criminels ou délictueux susmentionnés, soient poursuivis et jugés conformément à la loi.


-que la sécurité de nos enfants soit garantie de façon effective.


-et que  tous les droits garantis par la Constitution et par la loi soient respectés et protégés.


 


          Port-au-Prince le 25 novembre 2002.


 


JOSEPH RIGAUD DUPLAN????…BATONNIER


 


JEAN RENEL SANON??????? SECRETAIRE


 


JEAN N. SEIDE??????????TRESORIER
 


CONSEILLERS
 


GERVAIS CHARLES           JOSUE PIERRE       PIERRE  ROMAIN CHERY      


 


IDONEL AUBRY                MAURICE JEAN BAPTISTE            RITH  RATHON   
                                                                  
EMMANUEL D. CLERSAINT                 LIONEL SAJOUS          SERGE H. MOISE       


                  


MARTINE CHEVALIER                        TALLEYRAND   LAMOTHE