CONVERGENCE DEMOCRATIQUE
105, Ave. Lamartinière, Port-au-Prince, Haiti
Boite Postale 15014, Pétion-Ville, HAITI (W.I.)
Tel. (509) 245-3584


COMMUNIQUE DE PRESSE


La Convergence Démocratique a constaté que face à la nécessité de respecter les engagements résultants de la Résolution 822 de l?OEA, le pouvoir Lavalas multiplie ses  tergiversations selon ses habituelles manoeuvres de faire semblant. Dans ce sens, le rapport du Ministre de facto de la Justice quant à l?application des recommandations de la Commission d?Enquête Indépendante,  par son contenu partisan et son langage formel est loin de  témoigner de la bonne foi du gouvernement.


En ce qui concerne les mesures de justice à adopter contre les responsables et exécutants des faits criminels du l7 décembre, rien n?est fait. L?impunité est officielle et les assassins ne sont pas inquiétés. Aucun nom de citoyen arrêté ou interpellé ne figure dans ce bilan. Aucune mesure n?est annoncée pour faire justice, en conformité aux lois haïtiennes et aux exigences de la Résolution 806.


En termes de réparation les dilatoires prennent les formes camouflées et  perverses. Alors que le ministère de la Justice, avec cynisme, a exigé la présentation des pièces justificatives pour les bâtiments et les équipements affectés par les actes de brigandage concoctés par le pouvoir, celui-ci, depuis le palais, par des démarches informelles, recherche des arrangements individuels propres  à  créer la suspicion et la division.


La Convergence Démocratique  exige que les dédommagements soient rendus effectifs dans les plus brefs délais et en même temps, à toutes les victimes, dans le souci de satisfaire leurs justes demandes. Elle récuse toute démarche qui ne tienne pas compte de cette nécessité et qui décale le paiement des uns ou  des autres. Elle demande  aux affectés, quel que soit l?urgence de leurs besoins et leur légitime impatience, de rester solidaires afin que justice et réparations soient rendues à tous les plaignants de la capitale et de la province, citoyens, partis et institutions.


Certains de nos dirigeants ont été touchés par voie téléphonique par M. Jean Bertrand Aristide qui leur a exprimé sa disposition au dialogue. Nous apprécions ce geste. Mais au-delà des paroles seuls des actes dans le sens de l?application des résolutions peuvent contribuer au climat d?apaisement. Des instructions expresses doivent être passées aux fonctionnaires, aux chimères, aux partisans trop zélés, aux «attachés» des tribunaux et de la police nationale afin qu?ils mettent un terme aux pratiques de répression, de brimade et aux violations de la loi sur tout le territoire de la république. Toute complicité avec ceux qui piétinent les droits des citoyens, qui briment le droit à l?information et à la manifestation, doit être l?objet de redressement et de sanction. Ne pas le faire c?est alimenter l?insécurité, c?est compromettre le processus de normalisation. C?est violer les engagements internationaux..
La Convergence exige la mise en application, dans les délais des 60 jours fixés, des engagements souscrits par le gouvernement et l?OEA. Le peuple doit se mobiliser à cette fin et signifier en même temps sa volonté d?en finir avec ce régime de violence et d?illégalité.


Port-au-Prince, le 16 septembre 2002


Le Directoire de la Convergence Démocratique :


Gérard PIERRE-CHARLES                                  Victor BENOIT
          OPL                                                ESPACE DE CONCERTATION


Luc MESSADIEU                                            Hubert DE RONCERAY                                     
 MOCHRENA                                                             MPSN