CONVERGENCE DEMOCRATIQUE
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Propositions de la Convergence Democratique pour une Reprise Rapide des Negociations
Port-au-Prince le 12 juin 2002
Cinq mois après le vote de la Résolution 806 du Conseil Permanent de l?OEA, le gouvernement lavalas n?a pratiquement rien fait pour mettre en application les points 4-b, 4-c, 4-d , en rapport avec la lutte contre l?impunité.
Ce refus persistant de M. Aristide d?appliquer les recommandations de la dite Résolution fait augmenter la méfiance de la Convergence Démocratique à l?égard d?un homme qui n?a jamais respecté ses engagements. Cette attitude constitue, d?autant plus, un handicap majeur à une reprise rapide des négociations.
S?il devait paraître interdit de demander à Jean Bertrand Aristide de tenir ses engagements ou s?il devait s?avérer impossible d?obtenir qu?il respecte les termes d?une Résolution qu?il a formellement acceptée, comment la Convergence pourrait-elle imaginer le respect d?un éventuel accord qu?elle aurait conclu avec lui?
Soucieuse de sauvegarder la crédibilité du processus de négociations et d?éviter tout risque de blocage, la Convergence Démocratique a jugé opportun de limiter au strict minimum ses attentes qui sont exprimées dans les propositions suivantes:
· Mettre en branle l?action publique contre des personnes identifiées au moment de leur participation aux actes criminels du 17 décembre 2001.
· Activer l?instruction sur les dossiers concernant l?assassinat de Jean Dominique, Claude Louissaint, Brignol Lindor, Ramy Darant ( Gonaives ), Marc André Durogène.
· Réactiver les dossiers d?instruction relatifs à l?assassinat de : Mireille Durocher Bertin, Pasteur Antoine Leroy, Jacques Florival, Député Jean Hubert Feuillé, Sénateur Yvon Toussaint, Père Jean Pierre-Louis, Colonel Jean Lamy, Colonel Max Mayard.
· Verser des réparations aux victimes pour les dommages subis à l?occasion des événements du 17 décembre 2001.
En ce qui concerne le désarmement
· Obtenir la remise vérifiée, à qui de droit, des armes de guerre qui sont en usage dans les escortes de certains officiels , de membres des collectivités territoriales ainsi que de celles des « chimè » connus.
· Formation d?une Commission quadripartite de vérification du processus de désarmement.
Il demeure entendu que ces dernières mesures n?épuisent nullement l?épineuse question du désarmement, elle-meme partie intégrante du problème plus général de la sécurité publique. Ce dernier point, compte tenu de son importance primordiale, devrait figurer en première position dans l?agenda des négociations.
La mise en application de ces quelques propositions sera percu comme un signal clair susceptible de créer la confiance et permettre ainsi la reprise des négociations.
Cela ne demande pas une éternité. Le temps nécessaire à l?exécution de l?ensemble de ces mesures ne devrait pas dépasser une semaine.
Gérard PIERRE-CHARLES, OPL
Victor BENOIT, ESPACE DE CONCERTATION
Luc MESADIEU, MOCHRENA
Hubert de RONCERAY, MPSN
Clark PARENT, PADEMH